Alerte majeure sur Fukushima: extrême remontée du niveau de radioactivité

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Les dernières nouvelles provenant de Fukushima sont très alarmantes… Lisez plutôt…


Les niveaux de radioactivité multipliés par 6 500 en 24 heures à Fukushima
Nullement l’on ne parle du typhon qui vient de frapper la centrale de plein fouet, pourtant…


Les niveaux de radioactivité dans un puits à proximité d’un réservoir de stockage de la centrale nucléaire de Fukushima ont énormément augmenté ce jeudi, suivant ce qui a été signalé par Tepco. Les fonctionnaires de la Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a déclaré vendredi qu’ils ont détecté 400.000 becquerels par litre de substances radioactives émettrices de rayons bêta – y compris du strontium – sur le site, un niveau 6.500 fois plus élevé que les lectures prises le mercredi, a rapporté NHK World. Une fuite du réservoir de stockage a libéré plus de 300 tonnes d’eau contaminée, en Août, dont une partie est soupçonnée d’avoir atteint la mer via un fossé.

 

Le puits en question se trouve à environ 10 mètres de la cuve et a été creusé afin d’évaluer les fuites. TEPCO a déclaré que les résultats montrent que des substances radioactives comme le strontium ont atteint la nappe phréatique. Des niveaux élevés de tritium qui se répand beaucoup plus facilement dans l’eau que le strontium, avaient déjà été détectés. Les responsables de TEPCO ont expliqué qu’ils vont retirer la terre contaminée autour de la cuve de stockage pour contrôler les niveaux de radioactivité de l’eau autour du puits.
Fukushima: Le gouvernement appelle à l’aide internationale

 

L’enjeu: rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu…Le gouvernement japonais va lancer un appel international à propositions afin de rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu de trois réacteurs de la centrale accidentée de Fukushima, a indiqué jeudi un responsable à l’AFP. En août a été créée une structure dédiée au développement des moyens techniques nécessaires pour démanteler quatre des six réacteurs de ce complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.


Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, l’Institut international de recherche et développement pour le démantèlement (Irid) doit émettre l’appel à propositions «le plus vite possible», vraisemblablement vers la mi/fin novembre, et devenir le guichet pour les interlocuteurs étrangers. Récupération du combustible «Il s’agit cette fois de trouver des techniques de récupération du combustible fondu autres que celle qui est actuellement envisagée avec une grue dans les réacteurs emplis d’eau», a précisé ce responsable.La durée de l’appel n’est pas encore définie, selon la même source.

 

Cette même organisation a déjà lancé en septembre une autre consultation internationale pour des moyens divers afin de venir à bout des différents problèmes d’eau radioactive rencontrés à Fukushima Daiichi et que la compagnieTokyo Electric Power (Tepco) ne parvient pas à résoudre, même avec l’aide du gouvernement. La date-limite pour les réponses est fixée au 23 octobre. Des dizaines de propositions auraient déjà été rassemblées. «Nous avons des missions de prospection notamment dans trois pays, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne», a aussi détaillé le responsable. Les autorités japonaises ont déjà à plusieurs reprises indiqué qu’elles entendaient impliquer les industriels internationaux dans le chantier d’assainissement qui doit durer environ quatre décennies.


D’autres parts:

La radioactivité β des eaux souterraines multipliée par 6 557 après le passage du typhon : 400 000 000 Bq/m³ – record absolu

 

La radioactivité β et celle du tritium des eaux souterraines proches de la citerne des 300 m³ a franchi un palier après le passage du typhon.

Le 17 octobre 2013, la radioactivité β était à 400 000 000 Bq/m³ (400 millions).
Le 15, elle était à 90 000 Bq/m³ et le 16 elle était à 61 000 Bq/m³ (moins de 100 000).

En outre, ce même 17 octobre, la radioactivité en tritium est à 790 000 000 Bq/m³ (790 millions).
Le 15, elle était de 260 000 000 Bq/m³ (260 millions).
Les deux relevés sont des records absolus.

Voir les sources et traduire du japonais (utiliser Google translate)

http://www.tepco.co.jp/cc/press/2013/1231533_5117.html

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/f1/smp/2013/images/around_h4_13101803-j.pdf

 

 


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Les stocks de nourriture mondiaux au plus bas : la pénurie alimentaire menace-t-elle la planète ?

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A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, l’ONU a proposé une discussion autour de la pénurie alimentaire dans le monde, alors que certaines réserves de denrées s’amenuisent.

 

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Interview réalisée par Atlantico 


Atlantico: A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, des discussions ont été menées au siège des Nations unies afin de dresser un bilan sur la pénurie alimentaire et le rôle du système alimentaire mondial dans sa progression. L’année dernière, l’organisation prévoyait un abaissement critique des stocks de grains en 2013. Qu’en est-il aujourd’hui ? Le risque de pénurie alimentaire est-il bien réel à l’heure actuelle ?

Jean-Marc Boussard : Je ne pense pas que le risque de pénurie alimentaire soit plus grand en 2014 qu’en 2013, mais je ne pense pas non plus qu’il soit plus faible. En fait, les pénuries alimentaires dans le monde actuel sont imprévisibles, et c’est bien là le problème. En revanche, ce risque est bien plus grand pour les années 2010-2020 qu’il n’était en 1980-2000, en particulier pour la raison que vous évoquez, la baisse des stocks publics.

Aussi, qu’entend on par « pénurie » ? Je suppose que vous envisagez une baisse un peu significative de la production mondiale de denrées de bases, les céréales, le sucre, les pommes de terre. Une pénurie dans ce domaine peut ricocher sur les productions de viande, de lait, d’œufs et de fromages, puisque, pour avoir ces produits, il faut nourrir les animaux avec des denrées de base.
Les risques climatiques pourraient-ils avoir un réel impact sur le risque de pénurie alimentaire, notamment si les stocks d’alimentation ne sont pas suffisants ?

Je ne crois pas, dans le monde actuel, que le mauvais temps, ou aucun autre accident naturel puisse provoquer une pénurie mondiale. Certes, de tels phénomènes peuvent faire très mal à un agriculteur donné, ou même à une région assez vaste. Mais cela ne s’étend pas au niveau mondial, car, quand le temps est plus mauvais que la normale à un endroit, il est meilleur dans un autre, et cela se compense. Dès lors que l’on peut transporter les marchandises dans de gros camions ou d’énormes bateaux, il n’y a plus de problème.

D’ailleurs, c’est ce raisonnement qui a en grande partie justifié le mouvement de libéralisation de l’agriculture que nous connaissons depuis vingt ans, et tout spécialement l’abandon des politiques de stockage : pourquoi stocker à grand frais puisqu’il est si facile de transporter à moindre coût ? Pourquoi compter sur l’État, puisque c’est l’intérêt des commerçants d’effectuer les transports nécessaires ?

 

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Qu’est-ce qui explique cette situation ? Comment expliquer qu’au XXIe siècle le risque de pénurie existe toujours ? Avons-nous oublié l’importance de la notion de stock ? 

Les variations de production et les variations de prix qu’elles entraînent ne sont pas dues au temps qu’il fait, mais à l’imperfection des marchés. Dans la plupart des secteurs économiques, lorsque les prix deviennent un peu élevés à cause d’une production trop faible, il y a bientôt des gens pour s’en apercevoir. Ceux-là augmentent la production, et tout rentre dans l’ordre. Mais ce n’est pas le cas en agriculture, parce que les délais de production sont très longs (un an pour la plupart des plantes, plusieurs années pour les cultures arbustives), alors que les besoins sont impératifs et immédiats (on ne peut pas remettre son dîner à l’année prochaine). Les consommateurs ont donc largement le temps de mourir de faim avant que les « signaux du marché » aient produit leurs effets en les incitants les producteurs à augmenter leurs livraisons.

Pire encore : après une légère pénurie qui a fait monter les prix, il arrive très souvent que la production qui arrive sur les marchés soit pléthorique, parce que les producteurs ont « sur réagit » , et augmenté leur production plus qu’il n’était nécessaire. Les prix, alors, s’effondrent, ruinant les producteurs. Et comme, alors, ces derniers ne peuvent plus produire, c’est la production qui s’effondre à nouveau… Cela peut durer ainsi avec des « hauts » et des « bas » pendant longtemps. C’est pour cela que l’on dit que les prix agricoles libres sont « volatils ».
Aujourd’hui, quel est le rôle du système alimentaire mondial dans la résolution de la crise alimentaire ? Comment éviter une pénurie ?

Bien sûr, le système alimentaire mondial a pour vocation d’éviter les pénuries et d’assurer à tous une alimentation saine à prix raisonnable. Mais la question est de savoir comment. Le marché, s’il fonctionne correctement, est évidemment la réponse. Mais fonctionne-t-il dans l’agriculture ?

Après la seconde guerre mondiale, les économistes, qui se souvenaient de la grande crise de 1929, répondaient à cette question par la négative. Pour éviter les alternances de pléthores et de pénuries dont je viens de parler, ils avaient élaboré des mesures comme les prix garantis, les stocks publics, et d’autres dispositifs analogues. Ces politiques coûtaient un peu cher, mais elles étaient efficaces ; jamais les risques de famines locales n’ont été aussi faibles, ni les prix alimentaires aussi bas que dans les années 60-90, et cela, dans le monde entier.

Ces leçons de la grande crise ont été oubliées à partir des années 80. Les économistes influents de l’époque ont obtenu la suppression de tous ces dispositifs jugés coûteux et inutiles. Les mêmes causes dans les mêmes conditions produisant les mêmes effets, on se retrouve maintenant avec la volatilité qui prévalait à la fin du 19e siècle, et qui a causé tant de malheurs sous forme de famines et de guerres.


Quelles sont les zones géographiques menacées par la pénurie ?

Dans un monde mondialisé, le risque est mondial. Dans les pays riches, en particulier ceux qui produisent une part importante de leur alimentation, les populations souffriront de hausses des prix alimentaires finaux qui seront fâcheuses, mais supportables. Ce sont les populations pauvres des pays pauvres qui souffriront réellement. Et le vrai risque, alors, est double : d’abord, l’explosion révolutionnaire du mécontentement social – par exemple, la généralisation des « printemps arabes ». Ensuite, l’apparition d’épidémies qui se développeront sur les corps malnutris, et qui, lorsque les bactéries se seront réveillées, se transmettront au monde entier sans distinction de richesse.

L’Europe, de ce point de vue est plutôt à classer dans le lot des pays riches, même s’il y a des pauvres en Europe. Ce qui est le plus préoccupant, dans notre cas, c’est le fait que l’Europe est très loin d’être autosuffisante en produits alimentaires, et doit par conséquent compter sur des importations en particulier d’aliments du bétail. En cas de pénurie mondiale, il ne suffirait pas de prohiber les exportations pour échapper aux hausses de prix, qui nous toucheraient de plein fouet…

 


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Climat : peut-on revenir en arrière ?

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C'est une étude paradoxale, qui s'appuie sur un froid réalisme, mais aussi sur une belle utopie. Réaliste parce que son auteur, Andrew MacDougall (université de Victoria, Canada), part du principe que les décideurs politiques actuels ne feront rien ou pas grand chose pour endiguer de manière significative les émissions globales de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique.

 

Utopique parce que cet article, à paraître dans les Geophysical Research Letters, imagine une volonté future de la part de l'humanité d'agir pour restaurer les niveaux de température et de CO2 atmosphérique tels qu'ils étaient avant la révolution industrielle et la consommation à grande échelle des énergies fossiles. Pour résumer, cette étude se demande si, dans le domaine du climat, nous avons la possibilité d'inverser la flèche du temps, de revenir en arrière, de renverser la vapeur, et la réponse à cette interrogation en dit long sur l'expérience involontaire que nous avons fait subir à notre planète.

Andrew MacDougall part d'un constat simple : dans un avenir plus ou moins proche, nos émissions de dioxyde de carbone atteindront un pic, soit parce que nous l'aurons décidé, soit parce que nous aurons tout brûlé. Dans les quatre scénarios qu'il sonde, dérivés d'hypothèses reprises par le Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC), le chercheur canadien, spécialisé dans les interactions entre le cycle du carbone et le réchauffement climatique, retient les dates suivantes pour ce pic de CO2 : 2053, 2130, 2151 et 2251.

 

Si nous ne faisons rien de particulier, il faudra de nombreux millénaires pour que la Terre retrouve les caractéristiques climatiques qu'elle a connues depuis la fin de la dernière glaciation (et ce, à condition que la machine ne s'emballe pas...). Une étude américano-canadienne parue en 2009 a ainsi montré qu'une partie des anomalies de température et de CO2 engendrées par le réchauffement climatique persisteront encore dans 10 000 ans ! Andrew MacDougall imagine donc que nos descendants, avec l'espoir de retrouver le climat de l'holocène, exploiteront différentes technologies pour retirer le carbone que nous avons injecté dans l'atmosphère et qu'ils replanteront les forêts que nous avons détruites.

C'est avec ce scénario en tête qu'il a fait tourner le modèle climatique de l'université de Victoria, un modèle relativement simple, qui permet de se projeter à très long terme. Et du long terme, il en faut pour voir la courbe des températures redescendre à un niveau proche de celui du début du XIXe siècle. Dans l'hypothèse la plus optimiste, il faut attendre... l'an 3000. Mille ans. Et encore, ces mille ans ne suffiront pas pour que la calotte glaciaire du Groenland, qui est la plus fragilisée par le réchauffement climatique, se reconstitue.

 

On en sera même très loin car, dans le meilleur des cas, en 3000, elle n'aura regagné que 10 % de ce qu'elle aura perdu. Avec ce scénario optimiste, la fonte des glaciers groenlandais n'apportera qu'une modeste contribution à la montée des océans : 26 centimètres. En revanche, dans le scénario le plus pessimiste, ce chiffre sera multiplié par dix, Andrew MacDougall précisant même que, le modèle utilisé étant assez prudent, des phénomènes d'amplification pourraient aboutir à une fonte de l'inlandsis du Groenland encore plus importante.

Second enseignement de cette étude : pour revenir à l'holocène, il faudra retirer de l'atmosphère plus de carbone que nous n'en aurons émis ! Pourquoi ? Tout simplement parce que la hausse des températures, en faisant fondre le pergélisol des régions arctiques, libère déjà aujourd'hui et libérera encore plus demain une partie du carbone qui y est retenu prisonnier. Tout comme un emprunteur rembourse le capital et les intérêts du prêt, l'humanité sera contrainte, suivant les différents scénarios, de séquestrer entre 115 et 181 % du CO2 émis. Il faudra environ trois millénaires pour que le carbone originellement enfoui dans le pergélisol y retourne.

Dans le scénario, plutôt optimiste, que l'étude privilégie, le pic du CO2 se produit en 2130. Les températures atteignent leur maximum vingt ans plus tard, dépassant de 2,8°C les valeurs pré-industrielles. Les océans montent jusqu'au milieu du XXIIIe siècle et retrouvent un pH normal vers 2280. La banquise de l'Arctique reprend son ancienne superficie vers 2450. Mais le chiffre le plus important de l'étude est ailleurs. Au maximum de l'hypothétique effort de l'humanité pour se débarrasser de son CO2, 9,7 milliards de tonnes de carbone seront retirées de l'atmosphère chaque année, soit, à peu de chose près, ce que nous émettons actuellement tous les ans. Ce qui fait dire à Andrew MacDougall que, dans son monde utopique, l'industrie de la séquestration du carbone aura une ampleur équivalente à celle des énergies fossiles aujourd'hui. Mais autant on comprend bien ce qui motive les exploitants de pétrole, de gaz naturel, de charbon et autres gaz de schiste, autant les décarboneurs du futur devront inventer leur modèle économique...

Pierre Barthélémy

 

 


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VIDÉO. Chine: «Air-pocalypse» à Harbin après un pic de pollution

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Suite à l'article d'hier, voici la vidéo.

 

 

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Une mégalopole chinoise fermée à cause de la pollution de l'air

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Harbin, une importante agglomération de la province du Heilongjiang dans le nord-est de la Chine, a été contrainte de suspendre une grande partie de ses activités lundi en raison d'un pic de pollution de l'air.

Des écoles ont dû rester fermées, le trafic routier a été bloqué et l'aéroport a cessé ses activités dans la mégalopole de onze millions d'habitants en raison du "smog", un brouillard de pollution.


Les relevés atmosphériques pratiqués lundi indiquaient un indice de 1.000 pour les particules fines PM2,5 (particules dont le diamètre est de 2,5 micromètres) présentes dans l'air.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un indice supérieur à 300 est considéré comme dangereux et le seuil maximal quotidien doit rester inférieur à 20.


L'agence Chine nouvelle a précisé que les écoles primaires et les collèges demeuraient fermés lundi, tout comme l'aéroport, tandis que le service des transports en commun était perturbé.

Ce pic de pollution est lié à l'arrivée de l'hiver et à l'utilisation du chauffage domestique.

La visibilité a été réduite à dix mètres et la présence du smog devrait se poursuivre pendant les prochaines 24 heures.


La qualité de l'air est devenue un sujet de préoccupation dans la population chinoise pour des raisons de santé publique mais également parce qu'elle est liée à certains privilèges dont bénéficie la classe dirigeante.

La presse locale a publié des articles décrivant les purificateurs d'air dont les responsables du gouvernement équipaient leurs résidences et leurs bureaux.

Par ailleurs, ces derniers s'approvisionnent dans des fermes biologiques et limitent ainsi les risques alors que le pays est touché par des scandales alimentaires récurrents.

 

 

 


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