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COMMUNIQUE DE PRESSE DU SECRETARIAT PERMANENT DE LA CONVENTION ALPINE

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Aujourd’hui 11 décembre 2009, à l’occasion de la Journée Internationale de la Montagne et pendant les négociations de Copenhague sur le climat, le Secrétariat permanent de la Convention alpine lance le nouveau Portail Climat en tant que mesure de mise en œuvre du Plan d’Action sur le changement climatique adopté lors de la Xème Conférence Alpine en Mars 2009.

 

Patricia Quillacq: + 43/512/58858940 patricia.quillacq@alpconv.org

Marcella Macaluso: +39 3386700278, marcella.macaluso@alpconv.org

Marco Onida: +43/512/58858912 marco.onida@alpconv.org

 


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A Totnes, la clé anglaise pour l’après-pétrole

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Par LAURE NOUALHAT Envoyée spéciale à Totnes

Small is beautiful, la rengaine des années 70 revient en force chez les transitioners, les activistes du mouvement des villes en transition, qui ambitionnent de nous amener en douceur dans le monde de l’après-pétrole. Pour eux, nul besoin d’attendre Copenhague, le passage à l’acte se fait ici et maintenant, localement et ensemble.

Menés par Rob Hopkins, un ancien prof de permaculture (une agriculture qui s’affranchit du pétrole), les transitioners «sans pétrole, nos sociétés s’effondrent», comme le dit Rob Hopkins. En décortiquant notre mode de vie, nos déplacements mais aussi nos assiettes, ils sont arrivés à cette conclusion : on peut se désintoxiquer, mais il faut du temps. Prêcher, c’est bien, faire, c’est mieux.



Leur labo à ciel ouvert se trouve à Totnes, dans la riante contrée britannique du Devon. La région est connue pour être l’une des plus alternatives du pays : altermondialisme et agriculture bio, résistance au nucléaire ou aux OGM, le terreau était fertile pour que germe une idée neuve. Le long de sa rue principale, Fore Street, la petite ville a des airs de paradis pour «biobios» : épiceries et restaurants végétariens, boutiques de troc, librairie militante, fringues équitables… Rob Hopkins s’est installé là pour lancer son mouvement. La ville est configurée pour l’expérimentation, ni trop grande ni trop petite : 8 000 habitants répartis en 3 000 foyers, une communauté solidaire et un noyau d’habitants convaincus.


En 2005, Rob Hopkins commence par écrire sa bible, The Transition Handbook, dans laquelle il développe l’idée de la résilience par opposition à la rupture prônée par les objecteurs de croissance. Puis, avec un groupe d’initiés, il développe le plan de «descente» énergétique (Energy descent action plan ou Edap) de Totnes qui les conduit jusqu’en 2030. Vingt et un ans pour organiser la relocalisation, la sobriété et la résilience. Elaboré en communauté, validé par les habitants de la région (22 000 personnes au total), l’Edap fixe chaque année des objectifs pour passer de neuf barils de pétrole par habitant et par an à un seul. Rendu de la copie début 2010.


Jacqui Hadson, sa coordinatrice mais aussi conseillère à la mairie de Totnes, voit l’Edap comme un organisme vivant : «Ce plan évoluera en fonction des événements, des priorités et du désir des habitants.» Plusieurs groupes se concentrent sur un aspect précis de la transition : transports, alimentation, psychologie…


Concernant l’assiette, les adeptes de la transition veulent limiter les kilomètres parcourus par les aliments, les fameux food miles. Pour cela, il faut consommer local, voire ce que l’on produit soi-même. Un programme réalloue des parcelles inutilisées à des habitants pour biner en famille. Un autre groupe a planté des arbres à noix dans les jardins publics, au cimetière, sur les rives de la Dart… Les châtaigniers, amandiers et autres noyers ne produiront que dans une quinzaine d’années, mais ils constituent déjà un héritage pour les générations futures.


Le groupe «économie de la résilience» a créé une monnaie locale, la livre Totnes acceptée par une trentaine de commerçants (sur plus de 150). Objectif : relocaliser l’économie, privilégier les échanges avec les fournisseurs du coin. A peine 10 000 livres Totnes sont en circulation. A comparer avec les 16 millions de livres échangés chaque année par les 3 000 foyers de Totnes.


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Espagne : l'électricité éolienne a dépassé 50% de la production

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AFP - 9 novembre 2009 - MADRID -

L'Espagne a enregistré un record de production d'électricité par éoliennes dimanche matin en raison des forts vents, et pour la première fois les moulins ont fourni plus de 50% de l'électricité produite en Espagne, selon le journal El Pais de lundi.
Le gestionnaire du réseau de transport électrique, REE, n'était pas disponible dans la matinée de lundi, férié à Madrid, pour confirmer l'information. Le président de REE, Luis Atienza, a déclaré au journal que ce record "est une borne qui nous remplit d'orgueil".
Entre 03H20 et 08H40 (02H20 et 07H40 GMT) dimanche, plus de moitié de l'électricité produite était d'origine éolienne, avec
un pic à 53%, selon El Pais, alors que de très forts vents soufflaient sur une bonne partie de la péninsule.

L'Espagne a résolument parié depuis plusieurs années sur les énergies renouvelables, et les éoliennes ont poussé un peu partout dans le pays. La capacité installée en énergie éoliennes peut atteindre 17.700 mégawatts, plus de dix fois celle de 1999, rappelle El Pais.
Le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero a décidé de sortir progressivement l'Espagne de l'énergie nucléaire, en exploitant les centrales jusqu'à leur fin de vie, au profit des renouvelables.




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Au Brésil, un barrage écologiquement neutre

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Entre collines et savane, c'est un immense chantier hydroélectrique comme un autre, avec son barrage, ses tunnels et ses remblais de terre ocre, au long du rio Sao Marcos, à trois heures de route de Brasilia. Mais la construction de la centrale Batalha, qui doit être inaugurée en 2011, donne lieu à un projet environnemental inédit à pareille échelle. Celui-ci sera présenté par le Brésil lors du Congrès mondial des grands barrages, Hydro 2009, qui se tient du 26 au 28 octobre à Lyon.


Un mot le résume : compensation. Le programme en cours a pour principal objectif de compenser, par une reforestation minutieuse, les émissions de gaz carbonique qui auront été générées du premier au dernier jour du chantier par les moteurs et les machines utilisés pendant les travaux.

Il s'agit d'être écologiquement neutre en reconstituant aussi fidèlement que possible le paysage naturel tel qu'il existait, dans sa diversité et son originalité, avant l'ouverture du chantier. Ce programme est conduit en partenariat par deux maîtres d'oeuvre de l'usine, géants de l'équipement brésilien : Camargo Corrêa, l'un des leaders, avec 30 000 employés, de la construction civile sud-américaine ; Furnas, qui a construit et gère 13 centrales électriques produisant 10 % de l'énergie du pays.

La compensation environnementale est mise en oeuvre par ce tandem à Cristalina, dans l'Etat de Goias, et sur deux autres chantiers, le premier, très proche d'ici, et le second dans le sud du Brésil. La construction des trois usines devrait "consommer", prédisent les experts, 36 millions de litres de diesel qui exigent, en échange, qu'on replante quelque 68 000 arbustes, dont la moitié est déjà en terre. Au rythme où s'accomplit la photosynthèse, précise l'ingénieur Eduardo Peixoto, l'opération de compensation sera intégrale au bout de vingt ans.

Le scénario mis au point est précis. Il commence, avant les travaux, par la collecte du germoplasme, le matériel génétique de plusieurs espèces végétales, notamment les orchidées et les bromélias, vitales pour la protection de la faune. Les premières retiennent l'eau et sont un milieu idéal pour les petits vertébrés, les reptiles et les amphibiens ; les seconds sont un lieu de nidification et de nourriture pour diverses familles de petits animaux.

Ces semences et beaucoup d'autres, représentatives de la diversité génétique de l'écosystème, grandissent ensuite dans des sachets de terre entreposés dans des pépinières. Celle de Batalha abrite 100 000 plants, représentant 40 espèces, qui sont repiquées sur les terres dégradées par le chantier et préalablement restaurées. La réhabilitation des espaces fortement dégradés par les travaux aux alentours de la future usine fait appel à diverses techniques. Par exemple, on récupère de gros volumes de terre mêlée aux arbustes de la savane sur la zone qui sera inondée par le lac de retenue du barrage ; on en recouvre ensuite, enrichis ou non d'engrais, les sols appauvris ou abîmés par le chantier.

On peut aussi semer des herbacées à croissance rapide qui protègent de l'érosion, reconstituer des "galeries" d'arbustes, ou même installer des perchoirs artificiels qui attireront les oiseaux et les chauves-souris. Une autre technique consiste à composer des "îlots de forte diversité", regroupant cinq plants d'espèces différentes, qui, en poussant ensemble, garantiront une pluralité écologique. Tous ces procédés sont bon marché et respectueux de l'environnement.

Ce programme revêt, aux yeux des Brésiliens, une valeur exemplaire. Directeur de la construction chez Furnas, Marcio Porto souligne qu'en le présentant à Lyon, son pays "veut montrer au monde que les entreprises brésiliennes ont de fortes préoccupations environnementales et développent des projets innovateurs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre."

Avec quelque 25 % des espèces recensées dans le monde, le Brésil possède la plus grande biodiversité de la planète. A l'exception de l'Amazonie, ses biomasses sont cependant fortement dégradées. C'est le cas de la Mata Atlantica, la forêt primaire atlantique, et du Cerrado, la savane centrale. Tous deux figurent sur la liste mondiale des 25 "hotspots" - régions prioritaires - de la biodiversité, à la fois biologiquement très riches et fortement menacées.

Directeur de projets chez Camargo Corrêa, Marco Bucco insiste sur l'urgence d'une "conscientisation environnementale""centres intégrés d'éducation" qu'ont déjà fréquenté plus de 6 000 personnes, très jeunes en majorité. de la population, à laquelle les deux entreprises concernées contribuent en créant sur les chantiers des

Ce "changement de culture" passe par l'école. Près de Cristalina, une ancienne fazenda est devenue "réserve du patrimoine naturel".

Les élèves d'alentour viennent y apprendre in situ les rudiments de l'écologie. Et lorsqu'on demande à une classe d'une trentaine d'enfants d'expliquer le processus de la photosynthèse, toutes les mains se lèvent, pour le plus grand plaisir de leur professeur.

Jean-Pierre Langellier Le Monde

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L'Indonésie mise sur l'énergie géothermique

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En prévoyant de présenter son programme de lutte contre le changement climatique, le 7 décembre, à l'occasion du sommet sur le climat à Copenhague, l'Indonésie compte bien redorer son blason environnemental sur la scène internationale. Le pays s'est en effet doté d'un plan d'action en quarante-cinq points, qui vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.


Energies, forêts, industries, transports : tous les secteurs responsables de rejets font désormais l'objet d'une surveillance et d'études d'impact sur l'environnement. L'objectif est simple : descendre du podium que l'Indonésie occupe avec la Chine et les Etats-Unis au palmarès des pays émettant le plus de dioxyde de carbone (CO2). Dues en majorité à une déforestation à outrance (800 000 hectares par an) et à de vastes incendies de tourbières, ces émissions devront diminuer de 26 % d'ici à 2020, a annoncé le gouvernement lors de la réunion du G20 qui s'est tenue en septembre à Pittsburgh (Etats-Unis).

Pour y parvenir, l'Indonésie a une botte secrète : son sous-sol. Situé le long de la ceinture de feu du Pacifique, avec près de 170 volcans en activité, l'archipel détient le plus gros potentiel géothermique au monde : 27 gigawatts (GW) d'énergie souterraine, soit 40 % des réserves mondiales.

Plusieurs régions, nichées au coeur de massifs volcaniques, recèlent des "gisements" importants de vapeur d'eau. En témoignent ces éruptions de geysers et ces sources chaudes qui embrument les plantations de thé de Priangan, dans la province de Java ouest. Signe d'une intense activité tellurique, deux centrales géothermiques sont construites ici, à l'ombre des monts Patuha, Wayang et Tilu.

D'une puissance totale installée de 427 mégawatts (MW), les usines de Kamojang et Wayang Windu produisent de l'électricité grâce à la chaleur des entrailles de la Terre. Elles fonctionnent selon un procédé qui trouve sa source à des kilomètres de profondeur : d'immenses turbines, reliées à des réservoirs d'eau chauffée par le magma ou les roches chaudes, transforment cette vapeur en courant électrique.

Devant une telle énergie naturelle et renouvelable, les exploitants des centrales géothermiques ont déjà prévu d'augmenter leurs capacités de production. A Wayang Windu, l'extension du site a été signée cet été. Deux nouvelles unités devraient voir le jour dans trois ans, portant la puissance de l'ensemble à 400 MW.

Alternative propre au pétrole, au gaz et au charbon, la géothermie est un filon qui est pourtant loin d'être exploitée autant qu'il le pourrait en Indonésie. Avec sept installations, réparties sur les îles de Java, Sumatra et Sulawesi, la puissance installée totale n'excède pas un gigawatt (992 MW exactement), soit 2 % de l'offre énergétique du pays.

En termes de puissance installée d'électricité d'origine géothermique, l'Indonésie arrive en troisième position dans le monde, seulement devancée par les Etats-Unis et par les Philippines, d'après les données de l'Observatoire des énergies renouvelables.

 


Selon Joël Daligault, directeur de l'Agence française de développement (AFD) à Jakarta, qui accompagne la démarche environnementale de l'Indonésie, deux facteurs grippent la machine géothermique : "D'une part, le coût important de l'exploration des sous-sols, ainsi que des forages, avec le risque pour les investisseurs de tomber sur un site peu productif. De l'autre, le prix d'achat de l'énergie, trop bas pour rentabiliser les investissements."

La vapeur pourrait cependant être rapidement renversée : des mesures sont sur le point d'être mises en place pour séduire de nouveaux investisseurs. "Il y a eu beaucoup d'études pour améliorer le dispositif. Le pays s'oriente vers un système de subventions ou de fonds de garantie qui prendrait en charge les risques liés à l'exploration", poursuit Joël Daligault.

Autre avancée significative : la révision des tarifs d'achat de l'électricité. Un accord aurait été trouvé avec la compagnie publique PLN pour acheter plus cher le courant aux centrales géothermiques. Vendu aujourd'hui 4,5 cents de dollar (3 centimes d'euros), le kilowatt/heure pourrait finalement être négocié aux alentours des 7 cents (4,5 centimes).

L'Indonésie ne veut plus perdre de temps dans le domaine des énergies renouvelables. Son programme national, tel qu'il sera présenté à Copenhague, prévoit un renforcement notable de l'offre géothermique. On annonce, d'ici à trois ans, l'installation de 10 nouveaux gigawatts de puissance électrique installée dans le pays, dont plus de la moitié proviendrait de la chaleur terrestre, ce qui permettrait d'éviter, selon les spécialistes, l'émission de 82 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.


Sur l'île de Bali, des prospections ont eu lieu dans le nord de l'île, à Bedugul, une région de lacs et de montagnes. C'est dans ce secteur, éloigné des plages touristiques, que pourrait être implanté un des nouveaux grands projets géothermiques du pays. Selon Ni Made Widiasari, consultante et spécialiste de l'environnement, le site est idéal pour l'implantation d'une centrale : "On se trouve au coeur d'une plaine volcanique datant de l'ère du quaternaire, avec la présence de lave et de roches pyroclastiques (projetées en l'air lors d'une éruption). Des mesures ont permis de trouver des sources d'eau chaude souterraines dont la température s'élevait à 290 °C", a-t-elle expliqué en juillet, à Bali, lors d'une conférence mondiale sur la géothermie.

Le projet est ambitieux et intéresserait déjà certains investisseurs. D'une puissance totale annoncée de 175 MW, il pourrait voir le jour dès 2010.

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