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DERNIERE MINUTE : un cargo coupé en deux au large d'Anglet, fuite de fioul

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Un cargo espagnol devenu ingouvernable s'est échoué mercredi matin sur une digue à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) et s'est coupé en deux, entraînant une pollution au carburant limitée.


Douze hommes - onze membres d'équipage et un pilote du port de Bayonne - se trouvaient à bord et ont pu être évacués par hélitreuillage à la mi-journée, une opération rendue difficile par les fortes vagues et les rafales de vent.

"Tous les hommes ont été évacués", a dit à Reuters le maire d'Anglet, Jean Espilondo.

"Ils paraissent sains et saufs mais ils vont être conduits à l'hôpital de Bayonne pour y subir des examens", a précisé à Reuters le sous-préfet de Bayonne, Patrick Dallennes.


Le "Luno", un cargo de 100 mètres de long, aurait subi une avarie moteur. Il venait de Bilbao, en Espagne, pour charger des billes d'acier sur le port de Bayonne, a-t-on appris auprès de la mairie d'Anglet.

Selon le sous-préfet, le bâtiment transportait 120 à 160 m3 de fioul dans ses cuves, qui ont été éventrées.

Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a souligné sur place que les risques de pollution étaient limités.

"Il s'agit d'un vraquier qui était vide, les risques de pollution sont liés au carburant de propulsion, c'est-à-dire du gasoil (...) qui pourrait se déverser sur la plage", a-t-il déclaré sur BFM TV.


"Une avarie électrique a amené à ce que le bateau ne puisse plus être gouvernable et compte tenu des conditions météorologiques, il était extrêmement difficile de pouvoir manoeuvrer", a également dit le ministre, précisant que le navire était en droit de naviguer malgré la tempête.

Le premier niveau du plan Polmar (POLlution MARitime), qui vise à répondre aux situation de pollution marine accidentelle, a été déclenché. Il a été institué en France en 1978, à la suite de la catastrophe de l'Amoco Cadiz sur les côtes bretonnes.


Les pompiers ont déployé des moyens de lutte contre la pollution à terre.

Un hélicoptère de la gendarmerie de Bayonne avait tenté dans un premier temps de procéder à l'évacuation des douze hommes, sans succès. Un hélicoptère militaire de la base aérienne de Cazaux (Gironde) a été appelé en renfort.

Une forte houle frappe la côte basque qui a été placée en vigilance orange vagues-submersion.

 

 


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L’empreinte environnementale de la viande s’alourdit

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Dans l’Atlas de la viande, la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre brossent un paysage inquiétant de l’extension de l’élevage industriel. Son empreinte environnementale est plus que préoccupante alors que les pays émergents rejoignent aujourd’hui les niveaux de production occidentaux.
Publié conjointement par la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre en janvier 2014, l’Atlas de la viande dresse un constat accablant des conséquences de l’industrialisation de la production mondiale de viande sur l’environnement. Exemples choisis.

Biodiversité : 83% du lait mondial produit par une seule race de vaches

Une dizaine de multinationales de la viande domine aujourd’hui le marché international. En tête, JBS, une entreprise brésilienne, qui abat chaque jour 12 millions de volailles, 85 000 bovins et presque autant de porcs, qu’elle distribue ensuite dans 150 pays. Cette concentration s’applique aussi à la sélection génétique. Quatre compagnies se partagent 97 % de la recherche sur le poulet et 75 % de la recherche sur les bovins et le porc. Conséquence : la diversité génétique se réduit drastiquement, reléguant aux oubliettes la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées. Par exemple, la race de vache Holstein couvre 83 % du marché mondial du lait. Quant aux porcs, trois races se partagent les trois quarts du marché. Comme pour les cultures, cette réduction de la biodiversité inquiète les experts, alors qu’elle réduit d’autant les capacités d’adaptation de l’élevage au changement climatique.

Climat : 30 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage

Concernant le climat justement, l’élevage est très émetteur de gaz à effet de serre. Au-delà des rejets connus de méthane liés à la digestion des ruminants, l’Atlas de la viande comptabilise aussi les émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote. Ce dernier, lié aux excédents d’azote, est un GES particulièrement nuisible, 300 fois plus que le CO2. L’ensemble des activités liées à l’élevage, y compris les cultures destinées à l’alimentation des animaux, contribuerait ainsi à 32 % des émissions de GES.

 

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Terres : 40 % des céréales mondiales destinées à l’élevage

40 % des céréales mondiales sont aujourd’hui dédiées à l’élevage, soit 800 millions de tonnes, auxquelles il faut ajouter 250 millions de tonnes de soja. Ces cultures représentent un tiers des surfaces cultivées. Selon l’Atlas de la viande, cette proportion s’élèverait même aux trois quarts de la surface agricole en tenant compte de l’ensemble des coproduits des cultures destinés à l’élevage comme la paille, les tourteaux de soja… (voir La trop forte « empreinte terres » des Européens). Dans les nouveaux pays grands producteurs de viande et de soja, l’élevage est aussi une des premières causes de la déforestation. En Amazonie, 62% des terres sont déforestées directement par les éleveurs. Cet impact devrait s’aggraver, alors que les élevages les plus industrialisés (porcs et volailles) enregistrent les plus fortes croissances. La production de poulet devrait croître de 25 % entre 2010 et 2020. Cette évolution conduit à une marginalisation des pâturages dans l’alimentation animale au profit des cultures.

Eau : 15 500 litres d’eau pour 1kg de bœuf

L’élevage est également très gourmand en eau : il mobilise 20 % des ressources mondiales disponibles. Et pour cause : produire un kilo de bœuf nécessite environ 15 500 litres d’eau, soit cent fois plus que pour un kilo de carotte. Si l’Atlas invite à modérer sa consommation de viande, il rappelle aussi que tous les modes d’élevages ne se valent pas. Et qu’un animal élevé à l’herbe consommera moins d’eau que celui engraissé à l’intérieur d’un bâtiment. Si la croissance de la production se maintient, prévient le rapport, la consommation d’eau pourrait encore doubler d’ici 2050. Quant à la pollution de l’eau, les dégâts du lisier en Bretagne donnent une image inquiétante de ce qui attend la Chine. Ce géant, qui produit plus de porcs que l’Europe, les États-Unis et le Brésil réunis, aura industrialisé la moitié de sa production porcine d’ici quelques années.

Antibiorésistance : 100 000 tonnes d’antibiotiques par an pour les élevages chinois

Autre source d’inquiétude, la contribution de l’élevage au développement de l’antibiorésistance. L’élevage consomme en effet plus d’antibiotiques que l’humanité. Cette situation est une conséquence directe des conditions intensives d’élevage, plus exposées aux épidémies. Les antibiotiques sont aussi largement utilisés pour accélérer la croissance des animaux. A titre d’exemple, un porc qui reçoit des antibiotiques a besoin de 10 à 15% d’aliments en moins pour atteindre le même poids qu’un animal non dopé. Si l’Union européenne a interdit l’usage des antibiotiques comme facteur de croissance, leur consommation n’y a toujours pas baissé. Ailleurs, elle continue d’augmenter. A elle seule, la Chine administre à ces élevages 100 000 tonnes d’antibiotiques chaque année. Cette surconsommation de médicaments contribue également à la pollution de l’environnement par des molécules chimiques (voir L’eau potable est-elle polluée par les médicaments ?).

 

 


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« L'Australie sacrifie de plus en plus l'environnement au profit de l'économie »

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C'est le dernier exemple en date du peu de crédit que le gouvernement australien actuel accorde à l'environnement : Canberra a approuvé, vendredi 31 janvier, le rejet, dans les eaux de la Grande Barrière de corail, de déchets de dragage provenant des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande Barrière a déjà perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des vingt-sept dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels.

 

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David Camroux, chercheur franco-australien au Centre d'études et de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, analyse la relation conflictuelle et difficile qu'entretient l'Australie avec la question environnementale.

Ce feu vert au rejet de déchets dans les eaux de la Grande Barrière de corail est le dernier d'une longue liste de reculs sur la question environnementale sous le gouvernement de Tony Abbott...

David Camroux : L'arrivée au pouvoir de Tony Abbott et de conservateurs à la tête des Etats fédérés marque un important recul pour l'environnement en Australie. Vendredi, les autorités de Tasmanie ont demandé le retrait de la liste du patrimoine mondial de l'humanité de 74 000 hectares de forêt primaire afin de pouvoir les exploiter. Il y a quelques jours, le gouvernement d'Australie-Occidentale lançait un « plan requins », visant à tuer tout squale de plus de 3 mètres nageant à moins d'un kilomètre des côtes.

Juste après son élection, en septembre, le premier ministre conservateur Tony Abbott a également supprimé le ministère des sciences, ainsi que l'Autorité du changement climatique [chargée de conseiller le gouvernement sur la lutte contre le changement climatique] et la Commission du climat [organisme indépendant chargé d'informer le public sur le changement climatique].
Surtout, il a annoncé la suppression de la taxe carbone instaurée par sa prédécesseure travailliste Julia Gillard en 2012. Elle avait pour objectif de réduire les rejets de CO2 dont l'Australie est un des plus grands émetteurs en obligeant les 500 plus gros pollueurs à acheter des permis d'émission.

Comment expliquer que Tony Abbott s'attaque tant à l'écologie ?

Tony Abbott a été élu après une campagne contre les taxes de manière générale, et la taxe carbone en particulier. C'est un climato-sceptique revendiqué, qui qualifiait en 2009 de « connerie absolue » l'attribution du changement climatique à l'activité humaine.

Il a aussi été sensible au lobby très fort de l'industrie minière et pétrolière. Depuis quelques années, l'Australie connaît un boom minier : elle exploite de nombreuses mines géantes de charbon, de cuivre et de minerai de fer. Son économie dépend de plus en plus de l'exploitation de ces matières premières très polluantes, essentiellement exportées en Chine. Résultat : elle est le seul pays de l'OCDE à avoir échappé à la récession en 2008 et son taux de chômage ne dépasse pas 5 % de la population. Le gouvernement veut donc limiter les contraintes qui pèsent sur les entreprises afin de maintenir la croissance du pays. L'Australie sacrifie de plus en plus l'environnement sur l'autel des intérêts économiques et politiques.

 

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Enfin, Tony Abbott tient un discours nationaliste et de repli sur soi : il souhaite s'occuper des problèmes du pays tandis que le rôle moral de l'Australie dans le monde n'a pas d'importance. Pour preuve, son ministre de l'environnement, Greg Hunt, qui n'a pas de compétence ou de sensibilité écologique, ne s'est pas rendu à la dernière conférence de l'ONU sur le climat qui s'est tenue à Varsovie en novembre.

Ses prédécesseurs ont-ils été plus volontaires sur la question environnementale ?

Les premiers ministres travaillistes ont souhaité avancer sur la question environnementale, contrairement aux conservateurs. Après des années d'immobilisme sous le gouvernement du conservateur John Howard (1996-2007), le premier ministre travailliste Kevin Rudd a été élu en 2007 sur un programme écologiste assez fort. Il avait même obtenu le soutien de l'ancien vice-président américain Al Gore pendant sa campagne. Il a lancé l'adhésion de l'Australie au protocole de Kyoto, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et c'est lui qui a promis de mettre en place une taxe carbone ainsi qu'une taxe sur les ressources minières. Mais l'industrie minière, qui a mené une très forte campagne contre ces projets, a réussi à avoir sa tête.

Sa successeure, Julia Gillard, arrivée au pouvoir en 2010 avec une faible majorité, avait besoin du soutien des Verts au Sénat pour gouverner. Sous leur pression, elle a fini par mettre en œuvre une taxe sur l'exploitation des ressources non renouvelables, mais dans une version moins ambitieuse que le projet de Rudd. Elle a également lancé la mise en place de la taxe carbone.

Que pense la population de ces problématiques ?

Les clivages sur l'environnement s'accentuent. La plupart des gens sont climato-sceptiques et récusent l'influence humaine sur les événements climatiques extrêmes qui frappent le pays (sécheresses, inondations). Le fait que 70 % des médias australiens appartiennent à l'empire de l'homme d'affaires australo-américain Rupert Murdoch, lui-même climato-sceptique, joue un rôle dans cette défiance.

Il existe également un clivage entre la ville et la campagne. D'un côté, une partie de la population qui vit dans des zones agricoles intensives ou d'exploitations de bois rejette le discours écologiste qu'elle associe aux « écolos bobos et citadins ». Une partie des Australiens profitent aussi de la manne minière et ont vu une augmentation de leurs salaires, même pour des emplois peu qualifiés. D'un autre côté, il y a une inquiétude croissante des associations écologistes et de certains habitants qui craignent la destruction de leur environnement.

La population est également divisée sur la question de l'exploitation du gaz de schiste. Le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud a interdit cette exploitation pour ne pas porter préjudice à la production de vin, sous la pression conjointe des écologistes et des agriculteurs. Mais les réserves les plus importantes se trouvent dans le Queensland, où l'opposition est faible.

 


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Les pesticides jusqu'à «mille fois plus toxiques» qu'annoncé selon une étude

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Le professeur Gilles-Eric Séralini, auteur d'une étude controversée sur des effets d'un OGM et du pesticide Roundup sur des rats, persiste et signe avec un nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont «deux à mille fois plus toxiques» qu'annoncés.

 

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«Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu'ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme», a-t-il déclaré jeudi à l'AFP.

Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants.

«Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides», a insisté le professeur Séralini, précisant qu'il y a toxicité «quand les cellules commencent à se suicider» au contact du produit et «qu'elles meurent en quantités beaucoup plus significatives que les cellules contrôles».


L'étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Biomed Research International (groupe Hindawi) à comité de lecture, est signée du professeur Séralini ainsi que d'autres membres de l'université de Caen, où se trouve son laboratoire, et du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen).

Elle a été réalisée in vitro sur cellules humaines sur neuf des «principaux» pesticides utilisés dans le monde: trois herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), trois insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et trois fongicides (Maronee, Opus, Eyetak).


Elle conclut que sur 9 de ces pesticides, «8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif», et pointe du doigt les adjuvants qui «sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants».

Les conclusions de l'étude choc du professeur Séralini sur les effets des OGM et du Roundup sur des rats, publiée en 2012, avaient été contestées par l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).


La revue Food and chemical toxicology (groupe Elsevier), qui l'avait publiée, a retiré l'article en novembre dernier. Le professeur Séralini avait relié cette décision de retrait à l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, «un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto».

Conduite en secret pendant deux ans, l'étude démontrait, selon son auteur, un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, deux produits du fabricant Monsanto.


La nouvelle étude du Pr Séralini a été saluée jeudi par l'ONG Générations Futures. «Nous demandons que des tests sur les effets chroniques de ces formulations de pesticides soient rendus obligatoires au niveau national et européen au plus vite, c’est une exigence de santé publique!», a déclaré son porte-parole, François Veillerette, dans un communiqué.

 

 


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