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Nitrates : la pollution des eaux va se poursuivre des décennies

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PESTICIDES

 

Que deviennent les nitrates issus de l’épandage d’engrais azotés de synthèse sur nos cultures ? Une étude menée sur 30 ans vient de fournir des chiffres qui interpellent. Par exemple, un fertilisant épandu en 1982 devrait encore participer à la contamination des systèmes aquatiques durant cinq décennies. Visiblement, la capacité de rétention des sols a été sous-estimée.


Pour améliorer la croissance des plantes, et donc le rendement et la qualité des cultures, les agriculteurs enrichissent notamment leurs sols avec des engrais azotés de synthèse, et ce depuis des décennies. Le problème, c’est qu’une bonne partie des nitrates dérivés de ces produits s’infiltre dans les sous-sols, où elle participe alors à la contamination des eaux souterraines (y compris parfois des nappes phréatiques exploitées pour alimenter la population en eau potable). En France, la pollution des eaux continentales par les nitrates serait à 66 % due à l’agriculture (chiffre du CNRS).

De nombreux efforts sont faits pour réduire cette pollution, tant par les agriculteurs que par les autorités. Cependant, il reste des zones d’ombre sur le devenir des produits épandus sur nos champs. Par exemple, que deviennent précisément, et en quelles quantités, les engrais et leurs résidus au cours du temps, à l’échelle de plusieurs décennies ? De nouveaux éléments de réponse viennent de nous être fournis dans une étude présentée dans la revue Pnas, par Mathieu Sebilo de l’université Pierre et Marie Curie (Paris) comme principal auteur.

Voici 30 ans, en 1982, 2 parcelles de 2 m² ont été enrichies avec un engrais azoté de synthèse, mais pas n’importe lequel. Il avait au préalable été marqué avec un isotope stable de l’azote : le 15N. Depuis, des cultures de betteraves sucrières (en été) et de blé (en hiver) se sont succédé sur ces terres, tandis que des mesures isotopiques ont régulièrement été prises. Grâce à elles, les chercheurs ont suivi le pourcentage de nitrates qui a été absorbé par les plantes au cours du temps, et donc celui qui s’est infiltré dans les sous-sols ou qui est resté dans la matière organique du sol. Conclusion : la pollution aux nitrates va se poursuivre bien plus longtemps qu’on ne le prévoyait !


Environ 15 % des nitrates finiront dans les systèmes aquatiques

Ainsi, au bout de trois décennies, 61 à 65 % de l’engrais marqué a été absorbé par les végétaux. Et le reste ? Des mesures ont également été réalisées sur des eaux d’infiltration prélevées à deux mètres de profondeur. Grâce à elles, la fraction de nitrates emportée vers les eaux souterraines a été évaluée. Par déduction, il a donc été possible de quantifier la présence des nitrates marqués dans le sol, où ils sont toujours accessibles aux végétaux. Trois ans après le début de l’expérience, en 1985, les sols contenaient encore 32 à 37 % du fertilisant tracé, contre 12 à 15 % de nos jours. C’est dire s’il subsiste longtemps !

Entre 8 et 12 % des résidus de l’engrais marqué se seraient infiltrés dans le sous-sol durant ces 30 dernières années, et ont donc pu participer à la contamination de ressources hydriques. Selon l’étude, cet écoulement progressif devrait se poursuivre dans les décennies à venir. En effet, les chercheurs estiment que les nitrates vont encore s’écouler à faible dose durant plus de 50 ans, soit plus longtemps que ce que l’on croyait jusqu’alors. D’ici 2082, environ 15 % de l’engrais marqué en 1982 aura pénétré l’hydrosphère, selon les estimations.

Ces chiffres sont loin d’être négligeables. Ils démontrent que la capacité de rétention des sols, qui ont reçu d’importantes quantités d’engrais en quelques décennies, a été sous-estimée. Dès lors, il faudrait mieux en tenir compte dans les efforts entrepris pour réduire la contamination des systèmes aquatiques par les fertilisants agricoles.

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La Chine se prépare à de nouveaux pics de pollution cet hiver

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La Chine devrait connaître de nouveaux pics de pollution atmosphérique cet hiver en raison d'une pénurie chronique des approvisionnements en gaz naturel qui obligent les particuliers et les entreprises à se chauffer au charbon.

Le problème de santé publique est particulièrement préoccupant dans le nord du pays qui a compté sur le charbon comme première ressource énergétique pendant des décennies. Dans cette partie de la Chine l'espérance de vie est de cinq ans et demi inférieure à celle recensée dans le sud, indiquaient des chercheurs chinois et étrangers en juillet.


La mégapole d'Harbin au nord-est, qui compte onze millions d'habitants, a pratiquement été contrainte de cesser toutes ses activités la semaine passée en raison de la pollution de l'air qui était 50 fois supérieure au plafond recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une alerte de même nature avait été lancée à Pékin en janvier.

"Je pense que nous allons à nouveau connaître de graves incidents de pollution atmosphérique à Pékin cet hiver", a dit Alvin Lin, directeur de la Politique climatique et énergétique chinoise pour le Conseil de défense des ressources naturelles basé aux Etats-Unis.


La Chine considère que le recours au gaz naturel pour le chauffage domestique peut constituer une manière de limiter la pollution atmosphérique.

Mais la production ne parvient pas à satisfaire la demande. Selon un spécialiste des énergies renouvelables, la production de gaz peut couvrir les besoins de grandes villes comme Pékin mais elle n'est pas en mesure de satisfaire les autres agglomérations du nord du pays.

La pénurie a contraint le gouvernement à imposer un rationnement dans la distribution du gaz et à interdire la construction de nouvelles centrales électriques au gaz.


Selon les estimations, la pénurie de gaz cet hiver pourrait être en augmentation de 10% par rapport à l'an passé, des usagers ayant changé de moyens de chauffage.

Le gouvernement a annoncé qu'il allait relever le plafond d'utilisation du gaz naturel à 230 milliards de mètres cubes en 2015 soit plus du double de la consommation de 2010.

Les villes chinoises figurent parmi les plus polluées du monde, la capitale Pékin (Beijing en anglais) étant parfois surnommée "Greyjing" ou "Beige-jing".

Selon les données du ministère chinois de l'Environnement, le taux de pollution a été supérieur aux critères nationaux 62% du temps pendant le troisième trimestre.

Des alertes à la pollution ont été mises en place, prévoyant la limitation de la circulation automobile ou l'arrêt de certaines usines en cas de pollution durant plus de trois jours consécutifs.

 

 


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Alerte majeure sur Fukushima: extrême remontée du niveau de radioactivité

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Les dernières nouvelles provenant de Fukushima sont très alarmantes… Lisez plutôt…


Les niveaux de radioactivité multipliés par 6 500 en 24 heures à Fukushima
Nullement l’on ne parle du typhon qui vient de frapper la centrale de plein fouet, pourtant…


Les niveaux de radioactivité dans un puits à proximité d’un réservoir de stockage de la centrale nucléaire de Fukushima ont énormément augmenté ce jeudi, suivant ce qui a été signalé par Tepco. Les fonctionnaires de la Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a déclaré vendredi qu’ils ont détecté 400.000 becquerels par litre de substances radioactives émettrices de rayons bêta – y compris du strontium – sur le site, un niveau 6.500 fois plus élevé que les lectures prises le mercredi, a rapporté NHK World. Une fuite du réservoir de stockage a libéré plus de 300 tonnes d’eau contaminée, en Août, dont une partie est soupçonnée d’avoir atteint la mer via un fossé.

 

Le puits en question se trouve à environ 10 mètres de la cuve et a été creusé afin d’évaluer les fuites. TEPCO a déclaré que les résultats montrent que des substances radioactives comme le strontium ont atteint la nappe phréatique. Des niveaux élevés de tritium qui se répand beaucoup plus facilement dans l’eau que le strontium, avaient déjà été détectés. Les responsables de TEPCO ont expliqué qu’ils vont retirer la terre contaminée autour de la cuve de stockage pour contrôler les niveaux de radioactivité de l’eau autour du puits.
Fukushima: Le gouvernement appelle à l’aide internationale

 

L’enjeu: rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu…Le gouvernement japonais va lancer un appel international à propositions afin de rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu de trois réacteurs de la centrale accidentée de Fukushima, a indiqué jeudi un responsable à l’AFP. En août a été créée une structure dédiée au développement des moyens techniques nécessaires pour démanteler quatre des six réacteurs de ce complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.


Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, l’Institut international de recherche et développement pour le démantèlement (Irid) doit émettre l’appel à propositions «le plus vite possible», vraisemblablement vers la mi/fin novembre, et devenir le guichet pour les interlocuteurs étrangers. Récupération du combustible «Il s’agit cette fois de trouver des techniques de récupération du combustible fondu autres que celle qui est actuellement envisagée avec une grue dans les réacteurs emplis d’eau», a précisé ce responsable.La durée de l’appel n’est pas encore définie, selon la même source.

 

Cette même organisation a déjà lancé en septembre une autre consultation internationale pour des moyens divers afin de venir à bout des différents problèmes d’eau radioactive rencontrés à Fukushima Daiichi et que la compagnieTokyo Electric Power (Tepco) ne parvient pas à résoudre, même avec l’aide du gouvernement. La date-limite pour les réponses est fixée au 23 octobre. Des dizaines de propositions auraient déjà été rassemblées. «Nous avons des missions de prospection notamment dans trois pays, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne», a aussi détaillé le responsable. Les autorités japonaises ont déjà à plusieurs reprises indiqué qu’elles entendaient impliquer les industriels internationaux dans le chantier d’assainissement qui doit durer environ quatre décennies.


D’autres parts:

La radioactivité β des eaux souterraines multipliée par 6 557 après le passage du typhon : 400 000 000 Bq/m³ – record absolu

 

La radioactivité β et celle du tritium des eaux souterraines proches de la citerne des 300 m³ a franchi un palier après le passage du typhon.

Le 17 octobre 2013, la radioactivité β était à 400 000 000 Bq/m³ (400 millions).
Le 15, elle était à 90 000 Bq/m³ et le 16 elle était à 61 000 Bq/m³ (moins de 100 000).

En outre, ce même 17 octobre, la radioactivité en tritium est à 790 000 000 Bq/m³ (790 millions).
Le 15, elle était de 260 000 000 Bq/m³ (260 millions).
Les deux relevés sont des records absolus.

Voir les sources et traduire du japonais (utiliser Google translate)

http://www.tepco.co.jp/cc/press/2013/1231533_5117.html

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/f1/smp/2013/images/around_h4_13101803-j.pdf

 

 


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VIDÉO. Chine: «Air-pocalypse» à Harbin après un pic de pollution

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Suite à l'article d'hier, voici la vidéo.

 

 

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Une mégalopole chinoise fermée à cause de la pollution de l'air

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Harbin, une importante agglomération de la province du Heilongjiang dans le nord-est de la Chine, a été contrainte de suspendre une grande partie de ses activités lundi en raison d'un pic de pollution de l'air.

Des écoles ont dû rester fermées, le trafic routier a été bloqué et l'aéroport a cessé ses activités dans la mégalopole de onze millions d'habitants en raison du "smog", un brouillard de pollution.


Les relevés atmosphériques pratiqués lundi indiquaient un indice de 1.000 pour les particules fines PM2,5 (particules dont le diamètre est de 2,5 micromètres) présentes dans l'air.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un indice supérieur à 300 est considéré comme dangereux et le seuil maximal quotidien doit rester inférieur à 20.


L'agence Chine nouvelle a précisé que les écoles primaires et les collèges demeuraient fermés lundi, tout comme l'aéroport, tandis que le service des transports en commun était perturbé.

Ce pic de pollution est lié à l'arrivée de l'hiver et à l'utilisation du chauffage domestique.

La visibilité a été réduite à dix mètres et la présence du smog devrait se poursuivre pendant les prochaines 24 heures.


La qualité de l'air est devenue un sujet de préoccupation dans la population chinoise pour des raisons de santé publique mais également parce qu'elle est liée à certains privilèges dont bénéficie la classe dirigeante.

La presse locale a publié des articles décrivant les purificateurs d'air dont les responsables du gouvernement équipaient leurs résidences et leurs bureaux.

Par ailleurs, ces derniers s'approvisionnent dans des fermes biologiques et limitent ainsi les risques alors que le pays est touché par des scandales alimentaires récurrents.

 

 

 


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