Belgique : une société en faillite abandonne ses déchets nucléaires

Publié le par Gerome

Les autorités belges ont révélé mardi qu’une société en faillite a abandonné dans ses locaux plusieurs mètres cubes de déchets radioactifs initialement fabriqués pour la médecine nucléaire.

 

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La société Best Medical Belgium (BMB), filiale d'un groupe américain située près de Charleroi, dans le sud de la Belgique , était spécialisée dans la fabrication de matériel de médecine nucléaire . "Etait" car BMB a fait faillite en mai et a été placée en redressement judiciaire. Deux mois plus tard, le 17 juillet, l'Institut belge des radioéléments (IRE), propriétaire des locaux loués par BMB, s’est rendu sur place en compagnie de spécialistes de l'Organisme national des déchets radioactifs (Ondraf) et de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).


Dans une lettre de mise en demeure adressée aux administrateurs judiciaires et rendue publique mardi par les quotidiens Le Soir et De Standaard, le directeur de l'IRE, Jean-Michel Vanderhofstadt, dresse ainsi un bilan édifiant de l'état de l'entreprise. "Nous avons constaté en maints endroits non seulement un état général de délabrement des installations et équipements, mais aussi, dans un désordre indescriptible, un amas non seulement de pièces, caisses, classeurs, papiers, outils, tuyaux, câbles électriques, bouteilles de solvants, quincaillerie... mais aussi de déchets radioactifs constituant, pour la plupart d'entre eux, des matériaux combustibles", indique le patron de l'IRE cité par l'AFP.


M. Vanderhofstadt souligne que cet ensemble constitue un "risque pour la sûreté des autres installations nucléaires du site et par voie de conséquence sur l'environnement et la population avoisinante". En effet 7 mètres cubes de sacs en plastique et une quinzaine de fûts contenant du strontium 90 sont entreposés au beau milieu de ce désordre. "Il n'y a pas de danger pour le voisinage" mais il faut "intervenir rapidement", a déclaré à l'AFP le patron de l'AFCN, Willy De Roovere.


De son côté, la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, a immédiatement réagi en qualifiant d'"inacceptable" la situation. Elle a indiqué avoir ordonné à l'Ondraf de traiter ces déchets le plus vite possible alors que les lots les plus dangereux ont déjà été placé dans des conteneurs. Le traitement des déchets et l'assainissement du site devrait débuter à la mi-septembre, les travaux devant prendre "de 5 à 7 ans".

 

 


Publié dans Pollution

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