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250 milliards de fragments de plastique polluent la Méditerranée

Publié le par Gerome

Quelque 250 milliards de microfragments de plastique contamineraient la Méditerranée, des déchets minuscules avalés par les planctons, eux-mêmes mangés par les poissons et qui pourraientfinir dans nos assiettes.

 

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L’Institut français de recherche pour l’exploration de la mer (Ifremer) et les experts de l’Université de Liège (Belgique) viennent ainsi de fournir une première évaluation de l’étendue des dégâts à partir des échantillons prélevés en juillet par les membres de l’expédition Méditerranée en danger(MED) sur le littoral français, du nord de l’Italie et de l’Espagne.

« Nous avons fait les premiers prélèvements sur une hauteur de 10 à 15 cm d’eau, c’est donc une extrapolation sur des microdéchets flottants, ce n’est pas sur toute la colonne d’eau », a précisé le chef de l’expédition, Bruno Dumontet, mais c’est déjà « particulièrement inquiétant ».

Le projet, monté par des bénévoles, qui ont loué un voilier de 17 mètres sur leurs fonds propres pour la première campagne, est également porté par une vingtaine de chercheurs d’une dizaine de laboratoires universitaires européens.

500 TONNES DE DÉCHETS

« Pour 2011, on prévoit de continuer les prélèvements pour avoir une analyse globale sur toute la Méditerranée, mer relativement fermée, pas très grande et (idéale) pour étudier ce type de pollution », affirme M. Dumontet, ajoutant que son expédition est la première du genre en France et en Europe.

« 90 % des échantillons présentaient des microdéchets et vu le poids moyen (1,8 mg) des 4 371 microdéchets récoltés lors de la campagne, cela donne une valeur extrapolée d’environ 500 tonnes pour la Méditerranée », selon François Galgani, de l’Ifremer.

« Parce que les microdéchets polluent déjà la mer, et qu’il est trop tard pour l’empêcher, nous nous sommes dit que la seule solution c’est de les limiter à la source », explique encore Bruno Dumontet. D’où la pétition en ligne 1 million de clics pour la Méditerranée, lancée récemment pour demander un nouveau cadre juridique à Bruxelles imposant l’écoconception systématique de tous les produits de grande consommation.

 

    Les sacs en plastique interdits en Italie à partir du 1er janvier

    Les sacs en plastique seront bannis des magasins et supermarchés italiens à compter du 1erjanvier, une grande première pour un pays qui consomme à lui seul un quart des 100 milliards de sacs consommés annuellement en Europe.

    Les sacs en plastique, pour la plupart importés de pays asiatiques comme la Chine, la Thaïlande et la Malaisie, devront être remplacés par des équivalents en matière biodégradable ou en papier.

    Selon les associations de défense de l’environnement, 28 % des sacs se transforment en déchets qui finissent dans la nature, alors qu’au moins deux cents ans sont nécessaires pour leur décomposition.

 

 


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Chine: Une étude révèle une pollution côtière grave et étendue

Publié le par Gerome

Une étude nationale chinoise semble indiquer une pollution côtière très étendue en Chine, les écosystèmes marins étant particulièrement menacés.

 

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Les résultats d’une étude marine nationale chinoise réalisée sur une période de huit ans peignent un tableau dérangeant de l’environnement côtier de la Chine.L’étude, lancée en 2004 par l’Administration Océanique d’Etat de la Chine (SOA) et terminée le mois dernier, est « l’étude marine la plus complète jusqu’à présent » réalisée dans le pays, d’après Gao Kunshan, un écologiste marin à l’Université de Xiamen, qui n’a pas été impliqué dans le projet.

L’étude « fournit une bonne base pour protéger et gérer les ressources marines » a déclaré Liu Xigui, directeur de la SOA, d'après un article du journal Nature.

Mais cette étude non publiée montre que ces ressources sont en danger, d’après Xinhua, l’agence de presse nationale. Près de 90% des villes côtières sont affectées par des pénuries intermittentes d’eau. Les mangroves de la Chine ont enregistré une réduction de leur superficie de 73% et les récifs de corail de 80% depuis les années 1950, et les zones humides côtières ont diminué de 57%.

Près d’un tiers de ces pertes de zones humides côtières sont liées à la ré-attribution des terres. « Les projets à venir de ré-attribution des terres doivent être évalués avec plus de précaution » indique le rapport.

La dernière décennie a enregistré une augmentation continue de la pollution déchargée dans les estuaires, et les trois-quarts de ces décharges ne respectaient pas les limites régulatrices. Près de 48 estuaires sont contaminés par des métaux lourds, l’insecticide DDT et des hydrocarbures.

Ces polluants, combinés aux rejets et aux écoulements de fertilisants chimiques et de fumier animal provenant des champs agricoles, ont entraîné l’accumulation de nutriments en quantité excessive ainsi que des invasions dangereuses d’algues dans les eaux côtières, indique Sun Song, directeur de l’Institut d’Océanologie de l’Académie chinoise de Sciences à Qingdao.

L’étude montre qu’au cours des 20 dernières années, les eaux côtières de la Chine ont enregistré une moyenne de 83 « marées rouges » chaque année, des invasions dangereuses d’algues caractérisées par le pigment rouge des espèces dominantes de phytoplancton- principalement dans la Mer de l’Est de la Chine.

« Les marées vertes », dominées par le plancton vert, ont lieu principalement dans la Mer Jaune et affectent l’économie nationale plus durement.

En 2008, les pertes économiques directes étaient de 1,3 milliards de yuans chinois (soit 208 millions de dollars). En 2009, la Chine a été frappée par « des marées brunes », qui tuent les coquillages.

Etant donné l’état désastreux de l’environnement côtier de la Chine, le rapport prévient que le pays enregistrera probablement un déclin général des ressources côtières en poissons.

Le krill au seuil de l’extinction

Par exemple, le krill dans la Mer de l’Est est au seuil de l’extinction, avec des effets dévastateurs pour les poissons qui se nourrissent du krill.

Sun Song a félicité les efforts de la SOA mais a indiqué que l’étude n’allait pas suffisamment loin pour évaluer les écosystèmes côtiers. « Elle ne donne pas un aperçu clair de la façon dont les écosystèmes sont en train de changer » a-t-il indiqué.

Par exemple, les recherches préliminaires menées par Gao montrent que les eaux côtières près de Xiamen deviennent plus acides, ce qui rend la vie plus difficile pour les phytoplanctons et a des effets sur la structure des écosystèmes.

Mais les scientifiques ne savent pas à quel point le problème est étendu, parce que les études réalisées jusqu’à présent sont fragmentaires.

« Il y a un besoin urgent de mettre en place un réseau de surveillance sur le long terme pour évaluer les changements de la chimie de l’eau côtière et de leur impact sur les écosystèmes marins » a indiqué Gao Kunshan.

Ce genre d’information est « directement pertinent pour les ressources en poissons et essentielle pour notre compréhension de ce qui cause ces changements » a déclaré Sun Song. « Sans une telle connaissance, nous ne pouvons pas dire grand-chose à propos des politiques de limitation ».
 

 

 


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Plus d'un million de litres de diesel se déversent au large de New York

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Plus d'un million de litres de carburant diesel se sont déversés au large de New York après le passage dévastateur de l'ouragan Sandy, et les efforts pour nettoyer les eaux se poursuivaient jeudi, a rapporté jeudi la chaîne de télévision CNN.

 

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La fuite de quelque 1,136 million de litres a été provoquée par une rupture dans un réservoir d'une raffinerie du New Jersey proche de New York, appartenant à la société Motiva, contrôlée par le géant du pétrole Shell.

Les garde-côtes américains organisent les opérations de nettoyage, avec une centaine d'hommes qui installent des barrages flottants autour de la fuite, a précisé CNN.

Ni les services des garde-côtes ni Shell n'étaient disponibles dans l'immédiat pour commenter ces informations.

 

 


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La pollution industrielle fait autant de ravages sur la santé que le paludisme

Publié le par Gerome

L'exploitation minière, les fonderies de plomb, décharges industrielles et autres sites toxiques affectent la santé de quelque 125 millions de personnes dans 49 pays à faible et moyen revenus. Une pollution industrielle dont l'ampleur et les conséquences sur la santé humaine sont encore méconnus, mais comparables avec celles du paludisme ou de la tuberculose, estime lerapport World's worst pollution problems, publié mercredi 24 octobre par l'ONG Blacksmith Institute en partenariat avec la Croix verte internationale.

 

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L'enquête a passé au crible, pendant quatre ans, l'impact sur la santé publique des polluants industriels les plus répandus - plomb, mercure, chrome, amiante - , rejetés dans l'air, l'eau et le sol de 2 600 sites répartis dans la plupart des régions du monde. 

Tous sont connus pour causer de graves dommages à l'homme. Selon le rapport, qui reprend des études de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le plomb compromet ainsi, entre autres effets néfastes, le développement neurologique des enfants et provoque des maladies cardio-vasculaires chez les adultes. Le chrome, classé cancérigène, peut causer des cancers du poumon s'il est inhalé. Le mercure endommage quant à lui les reins et affecte le développement neurologique chez les enfants. Enfin, l'amiante est responsable de mésothéliomes, de cancers du poumon et d'autres problèmes pulmonaires. 

17 MILLIONS D'ANNÉES DE VIE PERDUES 

Pour quantifier les effets de ces polluants sur les populations, le rapport a utilisé l'indicateur AVCI (Années de vie corrigées de l'incapacité, "Disability-Adjusted Life Years", en anglais), qui mesure les années de vie en parfaite santé qui ont été perdues, en effectuant la somme des années de vie potentielles perdues en raison d'une mortalité prématurée et des années productives perdues en raison d'incapacités. Les AVCI, utilisées notamment par l'OMS, permettent de comparer entre eux les différents types de risques pour la santé publique, en tenant compte à la fois de la gravité et de la durée d'une maladie donnée. 

Résultat : 17 millions d'AVCI ont été attribuées aux polluants industriels. Un impact comparable, selon le rapport, avec celui des maladies les plus dangereuses au monde, à savoir le paludisme (14 millions d'AVCI), la tuberculose (25 millions) et le sida (29 millions). 

"Nos chiffres sont toutefois probablement sous-estimés, dans la mesure où la plupart des effets sur la santé connus ou présumés sont impossibles à quantifier, faute de données démographiques et de capacités d'échantillonnage suffisantes dans de nombreux pays ou encore d'accès aux sites pollués", prévient le rapport.

 

"Même si elle touche au moins 125 millions de personnes, la pollution demeure l'un des problèmes mondiaux les moins bien connus, déplore le Dr Stephan Robinson, spécialiste des pollutions à la Croix verte internationale, lors d'une conférence de presse. A juste titre, du temps et de larges ressources sont consacrés à s'attaquer au fardeau des maladies telles que la tuberculose et le paludisme. Mais ces actions des autorités locales et internationales éclipsent l'attention accordée aux sites toxiques, qui contribuent grandement à la mauvaise santé de la population mondiale." 

Un impact confirmé par l'OMS, qui estime que les pollutions environnementales contribuent à 19 % de l'incidence du cancer dans le monde et sont responsables de 1,3 million de décès chaque année. 

LE RECYCLAGE DES BATTERIES, PIRE POLLUTION 

Dans le détail, le rapport de Blacksmith a classé les dix industries les plus toxiques en fonction du nombre d'années de vie perdues : 

1) Le recyclage des batteries au plomb (4,8 millions d'AVCI perdues). 
2) La fusion du plomb (2,6 millions). 
3) Les mines et le traitement des minerais (2,5 millions). 
4) Les opérations de tannerie (1,93 million). 
5) Les décharges de déchets industriels et ménagers (1,23 million). 
6) Les zones industrielles (1,06 million). 
7) L'exploitation minière artisanale de l'or (1,021 million). 
8) La fabrication de produits industriels (électroniques, batteries ou encore revêtements métalliques) (786 000). 
9) La fabrication de produits chimiques (765 000). 
10) L'industrie textile (430 000). 

Portées par la demande toujours plus importante de produits technologiques, essentiellement dans les pays développés, ces industries sont en croissance. La production mondiale de plomb a ainsi augmenté de 10 % l'an dernier, à 4,5 millions de tonnes, essentiellement enChine, en Inde et au Mexique. 

"Des quantités croissantes de plomb sont recyclées. Mais souvent, le recyclage est réalisé dans des installations non contrôlées ou mal maîtrisées, de manière informelle, parfois même chez les habitants, ce qui fait du retraitement du plomb un problème majeur dans de nombreux pays", explique Stephan Robinson.

 


"L'exploitation minière, qui augmente sous l'effet de la hausse de la demande mondiale, a aussi beaucoup d'impact, poursuit l'expert. L'extraction des métaux des minerais nécessite des processus chimiques polluants, qui rejettent d'importants volumes de boues toxiques et de métaux lourds. Or, souvent, les populations extraient les métaux sans aucune protection, pieds et mains nus." Et de préciser : "Aujourd'hui, il existe des équipements techniques modernes pour se protéger de ces pollutions, mais ils sont chers. Ils ne sont donc utilisés que dans les pays développés." 

PAYS EN DÉVELOPPEMENT 

Ce sont au final les pays en développement qui payent le plus lourd tribut de cette pollution industrielle. "Dans ces pays, il y a moins de normes et de contrôles pour limiter la pollution, notamment des entreprises les plus petites, qui produisent pour des marchés locaux, assure John Keith, directeur des opérations de Blacksmith. Ces gens ont besoin de gagner de l'argent. S'ils sont pauvres, ils feront ce qu'il faut pour gagner de l'argent et ce, au détriment de leur santé." 

"En dépit du poids sur la société de la pollution industrielle, très peu de ressources sont allouées à la prévention et à l'assainissement des sites pollués. Les pays en développement ont besoin du soutien de la communauté internationale pour concevoir etmettre en œuvre des actions de nettoyage, améliorer les technologies de contrôle de la pollution, et éduquer les travailleurs de ces industries et les populations concernées", conclut le rapport.

 

 


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Les déchets plastiques envahissent les abysses de l'océan Arctique

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La quantité de déchets plastiques ne cesse d'augmenter dans les abysses de l'océan Arctique, ont révélé des scientifiques de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine (AWI), à l'aide de caméras sous-marine placées sur l'observatoire "Hausgarten" installé dans les profondeurs de l'Arctique.

 

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En 2002, les chercheurs avaient relevé via leurs enregistrements la présence d'un pour cent de déchets dans l'océan Arctique, une proportion qui a grimpé à 2% en 2011. L'océan Arctique et surtout ses abysses ont pourtant toujours été considérés comme une région éloignée et quasiment intacte. C'est la raison pour laquelle cette augmentation de déchets est "inquiétante", expliquent les scientifiques.

La quantité de déchets présents autour de l'observatoire de l'AWI, installé dans la partie orientale du détroit de Fram (entre le Groenland et l'archipel du Svalbard dans la mer du Groenland), est comparable à la quantité de déchets mesurée dans les profondeurs maritimes situées aux abords de la capitale portugaise Lisbonne, a expliqué Melanie Bergmann, biologiste pour l'AWI.

La biologiste a étudié 2.100 photos prises autour de l'observatoire "Hausgarten". Celles-ci témoignent des changements qui touchent la biodiversité des habitants des fonds marins, comme les concombres de mer, les étoiles de mer et les crevettes.

L'origine de cette pollution croissante n'a pas encore été déterminée mais, selon Melanie Bergmann, la fonte des glaces joue un rôle. Les expéditions en Arctique ont sérieusement augmenté depuis le rétrécissement des glaces. "Nous observons trois fois plus de yacht privés qu'avant et jusqu'à 36 fois plus de bateaux de pêche dans cette région qu'en 2007", explique la biologiste. Ces évolutions peuvent devenir dangereuses pour les espèces sous-marines, selon les scientifiques. Les déchets plastiques peuvent blesser les animaux, les empoisonner voire changer à terme la biodiversité.

Le rapport de l'AWI a été publié en ligne dans la revue professionnelle Marine Pollution Bulletin.

 

 


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