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L'Iran prêt à provoquer une marée noire dans le Golfe

Publié le par Gerome

Selon "Der Spiegel", ce serait une façon de forcer l'Occident à suspendre les sanctions envers l'Iran

 

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  Les Gardiens de la Révolution en Iran ont mis au point le projet de couler un pétrolier dans le Golfe pour provoquer une marée noire qui stopperait le trafic et obligerait l'Occident à participer à une grande opération de nettoyage, affirme dimanche 14 octobre le magazine allemand Der Spiegel.

 

Citant des sources occidentales du renseignement, le magazine précise que les Gardiens de la Révolution voient dans ce projet, au nom de code "Eau sale", une façon de forcer l'Occident à suspendre les sanctions envers l'Iran, qui commencent à toucher vraiment l'économie iranienne.

 

Le projet, mis au point par le chef des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, et l'amiral Ali Fadavi, chef de la division navale des Gardiens, vise également à punir les pays arabes riverains du Golfe pour leur soutien à l'Occident et à Israël, toujours selon le Spiegel.

 

L'opération de nettoyage devrait forcément être menée avec la coopération technique de l'Iran, ce qui obligerait à la suspension des sanctions imposées pour forcer l'Iran à abandonner son programme nucléaire.

 

Le projet a été présenté au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui devra décider de son éventuelle mise en œuvre, ajoute le Spiegel.

 

 


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Quatre villageois nigérians poursuivent Shell pour pollution

Publié le par Gerome

Quatre villageois nigérians ont accusé jeudi Royal Dutch Shell d'avoir pollué les terres et les eaux du delta du Niger devant un tribunal civil de La Haye en espérant que leur plainte fera date dans l'histoire de la défense de l'environnement.

Les plaignants, des agriculteurs et pêcheurs soutenus par l'organisation écologiste Les Amis de la Terre, réclament que le groupe pétrolier soit tenu pour responsable de trois fuites de pétrole qui ont dévasté leur région entre 2004 et 2007.

 

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Le procès a lieu à La Haye, où Royal Dutch Shell a son siège. C'est la première fois qu'une entreprise néerlandaise est poursuivie devant un tribunal des Pays-Bas pour des faits présumément commis par une de ses filiales.

Les Amis de la Terre espèrent que cette plainte, si elle débouche sur une condamnation, ouvrira la voie à d'autres poursuites contre des groupes multinationaux, en attaquant les maisons mères dans leurs pays d'origine. Le verdict, prononcé par trois juges, est attendu l'an prochain.


"Ma communauté est une terre fantôme. Nous avions une belle végétation. Aujourd'hui, les gens ont des problèmes respiratoires et tombent malades", a expliqué un des plaignants, Eric Dooh, de la communauté Goi, qui vit entre deux oléoducs.

"Shell est au courant de cette catastrophe. Je veux qu'ils paient des indemnités, qu'ils nettoient la pollution pour que nous puissions à nouveau cultiver et pêcher", a-t-il dit à Reuters avant l'audience.


Shell répond que la pollution a été avant tout provoquée par des voleurs qui pompent illégalement le pétrole en sabotant les oléoducs et estime avoir payé sa part concernant le nettoyage.

L'avocate des quatre villageois, Channa Samkalden, a déclaré au tribunal que le groupe n'avait pas suffisamment entretenu les oléoducs. "C'est une maintenance insuffisante et non le sabotage qui est à l'origine de ces fuites", a-t-elle dit.


Avec 31 millions d'habitants, le delta du Niger constitue l'un des plus précieux écosystèmes de mangrove de la planète.

L'an dernier, les Nations unies ont estimé dans un rapport que le gouvernement nigérian et les groupes pétroliers, dont Shell, étaient responsables depuis cinquante ans de la pollution qui a dévasté l'Ogoniland, l'une des régions du delta.


La filiale de Shell au Nigeria, Shell Petroleum Development Co (SPDC), est la plus grande compagnie pétrolière et gazière du Nigeria, avec une capacité de production de plus d'un million de barils de pétrole équivalent par jour.

Elle gère une coentreprise avec la compagnie publique Nigerian National Petroleum Corp, qui est actionnaire majoritaire. Elf Petroleum Nigeria Ltd, filiale de Total, possède également des parts dans cette coentreprise.

 

 


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Les enseignes lumineuses tardent à s'éteindre en France

Publié le par Gerome

Opération nuit noire : samedi 13 octobre, de nombreuses municipalités françaises éteindront une partie de leur éclairage public à l'occasion de la quatrième édition du "Jour de la nuit". Cette opération vise à sensibiliser le public à la pollution lumineuse et à la protection de la biodiversité nocturne, alors que la France peine à réduire l'éclairage la nuit, notamment celui dû aux enseignes commerciales.

 

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Il y a un an, le 26 septembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l'écologie, fustigeait sur France-Inter les commerces dont les enseignes restaient allumées la nuit. Son ministère travaillait à la rédaction d'un décret sur leur extinction de 1 heure à 6 heures du matin. Les associations écologistes et les astronomes amateurs étaient ravis.


Plus d'un an après les promesses de la ministre, et trois mois après la publication de ce décret, où en est-on ? "Les choses vont dans le bon sens", selon Tom, qui coordonne le collectif d'activistes Zérowatt de Niort. Les militants de Zérowatt mènent des actions nocturnes d'extinction des enseignes. Leur prochaine opération est annoncée pour le 26 octobre. "C'est globalement positif pour Grenoble, Niort ou Poitier", assure Tom.

Selon Zérowatt, ce ne sont pas les grandes enseignes qui sont les plus réticentes, mais plutôt les petits commerçants indépendants, qui avouent souvent leur ignorance du décret.


Une mesure populaire


La mesure est populaire. A la question : "Faut-il obliger les commerces et bureaux à éteindre la nuit ?", posée sur le site participatif Newsring, 89% des 415 votants ont répondu oui. Pourtant, entre le texte publié le 1er juillet et les effets d'annonces du précédent gouvernement, selon lequel la mesure permettrait d'économiser "la consommation d'électricité annuelle de 370 000 ménages et d'éviter le rejet de 120 000 tonnes de CO2 par an", il y a un gouffre.


Finalement, la mesure ne s'applique pas aux immeubles de bureaux et ne concerne plus les vitrines des magasins mais seulement leurs enseignes lumineuses. Inévitablement, certains panneaux lumineux ont migré derrières les vitrines des magasins et restent donc allumés toute la nuit.

De plus, l'obligation d'éteindre la lumière a été circonscrite aux commerces situés dans les agglomérations de moins de 800 000 habitants, excluant la plupart des grandes villes françaises où la pollution lumineuse est importante.


 

Mais le principal reproche fait à la législation est l'absence de sanctions pour les contrevenants dont l'enseigne resterait allumée toute la nuit. Le problème qui se pose est celui de la difficulté pour les forces de l'ordre de faire appliquer la loi sans un arsenal répressif efficace.

En l'absence d'accord à l'amiable entre la collectivité et le commerçant, ce type d'affaire "peut aller jusqu'au contentieux et est souvent classé par des tribunaux débordés", dit Jean-Charles Valladier, le responsable de l'aménagement des espaces publics et de la publicité de Toulouse. La ville applique sa propre charte puisque l'agglomération compte plus de 800 000 habitants.

 

Les panneaux publicitaires en procès


Autre point faible de la loi, il n'y a pas d'obligation d'extinction pour les panneaux publicitaires. Pourtant selon Bernard Devau, le directeur de l'aménagement de l'espace public à la mairie de Montpellier, "l'image que l'on se fait d'une ville repose souvent sur ses entrées autoroutières, lesquelles sont encombrées de panneaux allumés même la nuit". Mais les recettes très importantes qu'ils apportent "les rends inattaquables".

Pourtant un consensus semble exister pour limiter le nombre de nuisance lumineuse et même George Sorel, le président de la Fédération française des association de commerçants, se déclare favorable à l'extinction nocturne des panneaux indiquant la direction d'un magasin.

 

 


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Les villes les plus polluées de France

Publié le par Gerome

Si Paris occupe sans surprise la première place du classement établi par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les villes suivantes ne sont pas forcément celles qu’on attendait.

 

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Un (triste) rappel pour commencer : si l’on en croit l’estimation de l’OMS, la pollution atmosphérique, que les pouvoirs publics ont toutes les peines du monde à faire baisser, ferait chaque année quarante mille victimes sur le territoire national. Maladies cardiovasculaires, troubles pulmonaires voire cancers du poumon : le trafic automobile et l’activité industrielle toujours croissants ont en l’occurrence une responsabilité environnementale et sanitaire immense.


Tous deux contribuent activement à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, donc à l’aggravation du réchauffement climatique, et polluent gravement de nombreuses agglomérations du pays. La plus touchée est Paris, capitale européenne la plus dense, avec un taux de 38 microgrammes de particules fines PM10 par mètre cube d’air qui pourrait néanmoins baisser eu égard à l’ambitieuse politique de verdissement des transports mise en oeuvre par la municipalité. Inauguré en décembre dernier, le dispositif de location de voitures électriques Autolib’, pendant automobile du Vélib’, a en tout cas vocation à assainir l’atmosphère passablement « abîmée » de la Ville Lumière, tout comme la restitution d’une partie des voies sur berges de la rive droite aux piétons.


Avec un taux de 34 microgrammes de particules fines PM10 par mètre cube d’air, Antibes (Alpes-Maritimes), qui ne compte pourtant « que » 75 500 habitants, est l’inattendue deuxième du classement de l’OMS. D’aucuns auraient davantage pensé à Grenoble (Isère), construite dans une cuvette et régulièrement confrontée à des pics de pollution (), au Havre, à Rouen (Seine-Maritime) ou encore à Mulhouse (Haut-Rhin), grandes villes où l’activité industrielle est particulièrement soutenue.

 

Des atmosphères doivent être purifiées au plus vite


Viennent ensuite Lyon (Rhône), troisième commune la plus peuplée de France (environ 480 000 habitants hors agglomération), et Nice (Alpes-Maritimes), avec toutes deux 33 microgrammes de particules fines PM10 par mètre cube d’air. La métropole provençale a toutefois lancé elle aussi un dispositif de location de véhicules décarbonés en libre-service, en plus d’avoir considérablement étoffé son réseau de transports en commun.


Cinquième avec un taux lui aussi peu reluisant de 31 microgrammes, Valenciennes (Nord) (400 000 habitants, agglomération incluse) est quant à elle ex-aequo avec Marseille (Bouches-du-Rhône), deuxième agglomération de France, et Toulon (Var), une autre ville au trafic maritime intense. Les trois dernières places de ce « Top 10 » sont occupées par Montbéliard (Doubs), l’un des sites historiques du groupe automobile PSA, Lille (Nord) et, autre surprise, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), trois villes qui affichent des taux légèrement inférieurs à 30 microgrammes de particules fines PM10 par mètre cube d’air.


Le classement de l’OMS rappelle, si besoin était, que les autorités nationales et locales ont encore beaucoup d’efforts à faire pour que la France, de surcroît sous la menace d’une amende de l’Union Européenne (UE), devienne une référence en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. À quand les premiers péages urbains ? D’ici à leur hypothétique déploiement à l’entrée de certaines agglomérations où l’air devient de moins en moins respirable, le ministère de l’Écologie vient d’officialiser une refonte totale du dispositif des ZAPA (Zones d’actions prioritaires pour l’air), jugé injuste par les huit agglomérations volontaires pour une expérimentation – dont Paris, Aix-en-Provence et Lyon. Une nouvelle preuve que réduire la pollution de l’air n’est vraiment pas chose aisée…

 

 


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Les Indiens yanomami appellent le Venezuela à agir contre les orpailleurs clandestins

Publié le par Gerome

Les Indiens yanomami appellent le gouvernement vénézuélien à réagir face au problème de la ‘présence’ et de ‘l’impact’ de l’orpaillage illégal, plutôt que de nier l’existence de ce fléau.

Dans une déclaration émise par l’organisation yanomami Horonami, les Indiens exhortent le gouvernement à reconnaître que leurs vies et leurs terres sont ‘détruites et contaminées’ par l’orpaillage.

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Cette déclaration fait suite au déni du gouvernement vénézuélien de reconnaître la présence d’orpailleurs dans la région, après une récente visite dans le Haut-Ocamo pour enquêter sur un supposé ‘massacre’.

Des officiers de l’armée ayant participé à la mission d’enquête ont déclaré : ‘La paix et l’harmonie règnent [dans cette région] : tous les Yanomami sont en parfaite santé. Nous n’avons rencontré aucun orpailleur clandestin’.

Ce que contredisent des représentants de l’organisation yanomami Horonami qui faisaient partie de la mission : ‘Nous avons vu les campements des orpailleurs clandestins, nous avons vu passer une avionnette, nous avons vu une piste d’atterrissage clandestine, nous avons vu des orpailleurs s’enfuir dans la forêt pour nous éviter. Nous avons les preuves de ce que nous avançons. Les membres des forces armées et du procureur qui faisaient partie de la commission en ont également été témoins’.

Ce document souligne également le fait que la commission chargée d’enquêter en août dernier dans la communauté d’Irotatheri n’ayant trouvé aucune preuve d’un massacre, ’il serait aisé de penser que les Yanomami mentent… Les nouvelles qui ont été diffusées sur des actes violents ne sont pas des mensonges, mais le signe révélateur des nombreux conflits qui ont lieu dans le Haut-Ocamo. Le véritable mensonge est de prétendre que tout va bien dans cette région’.

 

Bruce Albert, anthropologue français qui travaille avec les Yanomami depuis les années 1970, confirme :

‘Réduire ce supposé massacre à de simples rumeurs revient à nier la gravité évidente de la situation. Les histoires yanomami comme celle-ci ne sont pas que des inventions, mais plutôt une réflexion sur de profondes angoisses et des tensions fondées sur des faits réels. La seule manière de découvrir la vérité est de mener une enquête approfondie et non d’effectuer de brèves visites de quelques hameaux. Cela prendra du temps’.

Plus tôt ce mois-ci, Survival a été accusée de s’être ‘rétractée’ après avoir admis que le hameau d’Irotatheri n’avait pas été détruit, comme il l’avait été craint.

Stephen Corry, directeur de Survival International s’est expliqué sur cette allégation dans un document ‘questions-réponses’ contestant l’attitude du gouvernement vénézuélien et dans lequel il dénonce : ‘Les autorités sont allées trop loin en prétendant que tout allait bien. Ce n’est pas vrai : la région est une véritable poudrière et les Indiens en sont les premières victimes’.

Il a déclaré aujourd’hui : ‘Les Yanomami ne sont tout simplement pas écoutés. Le gouvernement vénézuélien doit cesser de prétendre que tout va bien, il doit expulser les orpailleurs et assurer la protection de ses propres citoyens’.

Note aux rédactions :

Lire la déclaration de l’organisation yanomami Horonami (en français -ci dessous- et en espagnol)

Lire les ‘Questions-réponses’ de Stephen Corry

 

 


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