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Les élus de montagne se mobilisent contre le réchauffement

Publié le par Gerome

Ces vingt dernières années, le glacier Blanc, au cœur du massif des Ecrins, a reculé de plus de deux-cents mètres. Ce que tous les randonneurs observent au fil des ans a une réalité scientifique. Les études menées dans les Alpes montrent que ce massif subit de manière accrue les conséquences du réchauffement climatique. Depuis 1960, les températures ont augmenté de 1,5 degré en moyenne en montagne, a souligné Eric Brun, directeur de recherche à Météo France, lors du congrès de l'Association nationale des élus de montagne (Anem), qui se tenait du 25 au 27 octobre à Plaine, dans le Bas-Rhin. Au col de Porte, à 1.320 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, l'enneigement moyen a ainsi été réduit d'un tiers sur cette même période.

Après un hiver 2006-2007 catastrophique pour les petites stations de montagne, les élus de montagne ont présenté à cette occasion un rapport contenant 21 propositions pour faire face aux changements. Ils préconisent la création d'un "Observatoire du changement climatique en montagne".


BarredesEcrins.jpgBarre rocheuse des Ecrins.

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Le tourisme : fabricant de pollution, "on pollue et on le fait bien"

Publié le par Gerome

Les vacances vertes sont-elles possibles? Dans la mesure où il est question de n'avoir aucun impact écologique lors de ses vacances, je pense que c'est impossible.
Les trajets des Français en voitures liés aux week-end et aux vacances représentent 16% des émissions annuelles de CO2 des véhicules particuliers sur le territoire national. Ce qui est énorme. Ironie du sort : dans la majorité des cas, lorsqu'on part en vacances c'est pour se mettre au vert, alors si les années suivantes on veut encore profiter de ces moments privilégiés dans la Nature, il serait temps de reconsidérer notre position face à l'environnement en consommant nos vacances différemment. Autoroute, Macdo, hôtel gourmand en énergie, activités de consommation sont bien ancrés dans nos habitudes; pour la Terre essayons de les changer. Car passer des vacances "écolos" ne veut pas dire passer des vacances au rabais en se la jouant hippie en dormant dans un tipie ou une yourte. (Bien que le concept me séduise énormément).

Je vis dans les Hautes-Alpes, département très touristique autant l'été que l'hiver et les conséquences écologiques directes liées au tourisme sont déplorables :
par exemple, le pourtour du lac de Serres-Ponçon -premier lac artificiel d'Europe- est bordé par des déchets issus de nombreux picnics; on dirait que les gens trouvent plus commode de les laisser à terre plutôt que de les prendre avec eux.
Nos chemins forestiers sont également la cible de randonneurs/pollueurs sans vergogne.
Le trafic routier plus important crée une pollution atmosphérique, visuelle et sonore et dire que les Hautes-Alpes possèdent la meilleure qualité de l'air en france n'est valable que hors saison.
Je ne cesse de le dire depuis le début mais le tourisme de masse alimente la crise du logement et fait croître les résidences secondaires de façon alarmante ce qui crée un morcellement du territoire et fait sans cesse reculer les espèces vivantes.

On sait tous pertinament que la pollution zéro en vacances n'existe pas, cependant il est possible de réduire considérablement son empreinte écologique, alors voici quelques "tuyaux" pour ne pas souiller Mère Nature :

- Se déplacer en train plutôt qu'en voiture (un voyage en train génère douze fois moins de CO2 qu'un voyage en voiture à distance égale).
- Privilégier les établissements logeant du public ayant une infrastructure adaptée au respect de l'environnement. ( limitateur de débit sur les robinets, composteurs, lampes à ampoules fluocompactes...).
- Ce n'est pas parcqu'on est pas chez soi qu'on doit oublier les bonnes manières, on trie ses déchets et on évite de les jeter n'importe où.
- En ville, essayer de prendre le bus où bien de louer des vélos à l'office de tourisme.
- Eviter de croire que la Nature n'est qu'un vaste terrain de jeux pour les quads, les motos et les 4x4.
- Pratiquer des sports de pleine Nature.

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Le tourisme compte pour 7% dans le PIB français. La France est la première destination touristique mondiale avec environ 79 millions de visiteurs chaque année.
Autant dire que ce secteur d'activité prend une part importante dans notre économie. D'où l'intérêt de commencer à maîtriser ce secteur, on ne peut plus se permettre d'agir en aveugles. Le tourisme comme l'agriculture, le commerce et l'industrie doit être soumis à des lois sur le respect de l'environnement. Les stations de ski ont déjà commencé en créant un "écolabel" désignant les stations de sport d'hiver les plus respectueuses de l'environnement.
Il faut maintenant imposer aux établissements hôteliers (campings, gîtes, hôtels) une charte de l'environnement qui se décomoserait en 3 points :

- l'économie d'énergie : installation d'ampoules économiques ou subventions de l'état pour toute structure désirant s'équiper d'énergie solaire ou éolienne
- économies d'eau ( ne pas remplir les piscines par temps de sécheresse, installations de limitateurs de débit sur les robinets, système de récupétration d'eau de pluie).
- installations de collecteurs d'ordures à l'entrée des strucures

Tout doit passer par la loi désormais, nous sommes beaucoup trop indisciplinés pour agir de nous-mêmes, la situation est grave et très urgente, on n'a plus le temps de polémiquer et de vouloir satisfaire tout le monde, il y a une urgence planétaire. Par exemple je trouve anormal que les touristes marseillais (pour ne citer qu'eux) viennent faire 300 bornes en gros 4x4 jusque chez nous pour aller skier! Le 4x4 n'est pas fait pour l'autoroute et nos stations de ski devraient  créer un système de ramassage par bus en bas des stations au lieu de laisser les gens venir jusqu'au pied des pistes.
Je vous paraît extrême? Tant mieux car c'est ce que je veux. A situation extrême, mesure extrême.

Je vois mes belles Montagnes éttouffées par le béton et les constructions par centaines, je vois mes belles montagnes assaillies par les salauds du bâtiment et les vampires de l'immobilier, je les vois souillées par les immondices, malmenées par les sports mécaniques. Le temps de l'innocence et de l'incompréhension est terminé, aujourd'hui nous savons dans quel état se trouve notre monde, nous n'avons plus d'excuses.
A bon entendeur.

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Les jeux olympiques de 2018 : l'échec annoncé de la Saint Glinglin

Publié le par Gerome

Il y a depuis toujours et partout des personnes qui veulent absolument faire briller leur ville, leur région, leur pays et sont prêts aux pires folies, pour que leur patelin passe enfin au JT de 20h00 (pas celui de 13h00, il est trop pourri). Les Hautes-Alpes, département de montagne et de caractère où la Nature préservée attire touristes , sportifs et entrepreneurs du bâtiment est la cible de multiples conquêtes démesurées et dangereuses tant pour la population locale que pour notre territoire.

On a eu david douillet et son projet de complexe sportif à Vars pour les sportifs de haut niveau, la croisière blanche ( qui l'année dernière était plutôt la croisière marron : plus de boue que de neige) où les 4x4 ont une fois de plus défigurés nos chemins et stressés à mort les animaux, l'autoroute A51 qui doit relier Gap à Grenoble (voir mon article à ce sujet dans la rubrique Hautes-Alpes) et qui pose un sérieux problème d'utilité publique et donc de légitimité, le plan local d'urbanisme à Saint Véran (plus haute commune de france) qui prévoit la construction de 170 logements supplémentaires pour que le touriste lambda vienne se distraire, les courses de trial, bref tous les sports mécaniques qui se font en zones naturelles et massivement appuyés par les communes, la liste est très longue, je vous cite pour le moment les faits les plus marquants.

Et aujourd'hui nous avons des politiciens mégalos, soucieux de la notoriété de leur ville qui souhaitent acceuillir les jeux olympiques de 2018 à Gap, capitale douce.
Pourquoi un tel projet chez nous? Nous avons déjà quelques éléments de réponse : la première est bien entendu le désir de notoriété, de ce désir découle d'autres ambitions avouées et d'autres pas. La ville de Gap souhaiterait que les JO aient la même récpercussion que les JO de Grenoble en 1968. En effet à partir de cette période, cette petite ville d'Isère s'agrandit de façon exponentielle grâce aux retombées économiques de ces jeux. Des retombées économiques naissent de nouveaux logements, immeubles, lotissements, extensions des banlieues....pour arriver au final à une connurbation reliant Grenoble, Pont de Claix et Jarrie, une grosse fourmilière vivant sous d'épais nuages de pollution.

Si ce projet aboutit, Gap perdra inévitablement son statut de capitale douce, où il fait bon vivre et où les parisiens asmathiques viennent se ressourcer grâce à notre air pur. Les répercussions de ces jeux olympiques seraient dramatiques, Gap qui acceuille aujourd'hui un habitant en plus par jour et qui est sans cesse en construction devra là loger des dizaines de milliers de personnes venant du monde entier, l'impact des transports défigurera notre Nature car il faudra construire de nouvelles routes, en agrandir d'autres, en détruire, il faudra pour cela raser des Forêts et construire dans les champs, Gap devra construire sans relâche des barres et des barres d'immeubles, des hôtels pour les visiteurs, mais aussi des hôtels de luxe pour les sportifs et les riches, les villages avoisinants qui sont Chorges, Tallard, Jarjayes, Saint Bonnet et d'autres ne perdont pas l'occasion de faire de même. Et qui construira tout ça? Des ouvriers du coin? Non. Des ouvriers bon marché qui travaillent vite, bien et pour pas cher, on en trouve de partout de ceux là, surtout en Indonésie. Il faudra probablement créer un aéroport et donc agrandir l'aérodrome de Gap-tallard.

Et la gestion des déchets générés par cet afflux massif? Lorsque toutes les poubelles et les déchetteries seront pleines, où iront nos immondices? Dans la rue? Ha non! On a une image à respecter, on mettra le surplus dans des ravins qu'on bênera ensuite de terre pour masquer la misère.
Et la nourriture? Qui se chargera de la fournir? Mac do, quick, flunch, pizza hut? Les gens auront besoin de se nourrir vite et sans attendre, les restos rapides fleuriront un peu partout car très faciles à construire.
Grands Dieux!! Est-ce qu'un tel scénario est possible? Est-ce qu'en 2018, l'humanité sera comme maintenant? Est-ce que les gens vénéreront toujours autant le profit et le pouvoir de l'argent au détriment de la Nature?
Car ne nous trompons pas : le côté sportif des Jeux Olympiques est secondaire, nos décideurs se moquent du sport, pour eux c'est un moyen supplémentaire pour faire du fric. Pour résumer les JO sont une extraordinaire machine à fabriquer du profit. Le fric, la religion universelle et millénaire guide l'humanité, tel un berger corrompu qui aurait troqué son bâton contre un sceptre en or.

decharge-1.jpg
Dans notre département, notre gage de qualité, notre signature, c'est la Nature. Sans Nature pas de futur (économique), car pas de tourisme et donc pas de travail, c'est aussi simple que ça. Il faut bien garder à l'esprit que si les gens viennent chez nous c'est avant tout pour être dans la Nature et se changer les idées avant de retourner dans leurs grosses villes. Si le département se bétonnise et s'urbanise, et que les villages avoisinants mettent l'accent sur l'acceuil touristique de masse, notre territoire n'aura plus aucun intérêt. Il ne restera plus rien de nos Montagnes et ces pollueurs de touristes partiront et iront ailleurs et là où ils iront la même chose se reproduira. Si des élus locaux me lisent, j'espère qu'ils entendront mon message et qu'ils comprendront que sur le moyen terme l'expansion touristique et les JO de 2018 déclencheront un cataclysme écologique.

Ensuite, certaines raisons me font espérer et croire que les JO ne se feront pas chez nous : le réchauffement climatique ne fera pas tomber la neige en 2018. Chaque année le département accuse de gros déficits en neige et si le réchauffement climatique continue sur cette lancée, ils iront skier au Pôle Nord, sur des bouts d'iceberg en dérive. Le contexte géo-politique mondial est des plus catastrophiques et il est possible qu'en 2018 la Terre ne soit qu'un bout d'astéroïde voguant dans l'univers à cause d'une guerre nucléaire entre occidentaux et orientaux. J'en vois certains qui sourient devant leur écran, la situation actuelle ne nous laisse pas présager un avenir heureux, je m'écarte un peu mais c'est nécessaire.

Et puis troisièmement Gap devra également affronter la candidature d'autres villes du monde se trouvant dans l'hémisphère Nord des villes enregistrant un taux d'enneigement largement supérieur au nôtre; je pense au Canada, à l'Alaska, aux Etats-Unis, à la Norvège, la Finlande etc...

Il est à espérer que ce dernier facteur hôtera toutes les chances de succés à la candidature gapençaise.

Trento05.jpgTrento, en Italie

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Extension de la station de ski de Formigal dans le Val Tena avec un possible raccordement à la station d'Astun derrière le col du Somport. Ce projet jouxte la frontière française et le Parc National des Pyrénées. Cela nous donne un aperçu de ce qui pourrait se passer.

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Patiente est mère de vertus

Publié le par Gerome

Une nouvelle page s'ouvre dans le dossier de la décharge des Eméyères.Il était question de la nettoyer pendant le printemps mais ça ne s'est pas fait. Suite à cela, j'ai contacté le lycée agricole des Eméyères et ils m'ont dit qu'ils pouvaient dégager 2 agents techniques pour la déblayer.
Après concertations avec le gestionnaire du lycée, il apparaît que les notions pédagogiques liées à l'environnement ne seraient pas appliquées si on faisait le nettoyage maintenant. Alors, on s'est mis d'accord pour mettre ce projet à bien en septembre car les élèves réintègreront le lycée.
Je vais patienter 2 mois mais cette patiente ne sera pas vaine, il sera question notamment de d'impliquer les élèves en amont par une intervention en classe, à ce moment là, des notions d'écologie seront abordées, et sur la nécesité de faire disparaître une décharge lorsqu'elle se trouve en pleine Forêt.
Le jour J les élèves, leur professeur et moi-même nettoieront cette décharge sauvage; j'aimerais impliquer le Dauphiné libéré ainsi que la SAPN.
Cette affaire doit-être médiatisée car cela générera des retombées positives pour le lycée, l'association mais aussi pour la ville de Gap.



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Une journée type aux Eméyères

Publié le par Gerome

Après l'euphorie des victoires passées, le doute  et la colère m'envahissent à nouveau. Aujourd'hui j'ai fait ce que j'appelle une ballade de routine dans la Forêt des Eméyères et j'ai dû encore faire face aux déchets laissés par quelques porcs sans scrupules ni conscience : 


DCFN0017.JPG
Voici ce que j'ai collecté aujourd'hui en à peine 10 minutes de marche. Bouteilles de bière, paquets de cigartettes, plastiques, mouchoirs, canettes, emballages deviennent un aspect commun du paysage. On dirait que ça ne dérange personne. Ces détritus se trouvent parfois à moins de 100 mètres des habitations mais les habitants des Eméyères ne doivent pas juger utiles de se rabaisser à ces basses besognes. Ils doivent se dire que de toute manière le ptit écolo le fera à leur place, vu que ni la mairie, ni l'ONF ne se préoccupent de cette Forêt. 
Il est intolérable de voir que la Forêt des Eméyères n'est soumise à aucun contrôle, on dirait que c'est une parcelle du territoire gapençais où les autorités ont décidé de ne pas intervenir la laissant à la merci des pollueurs, des chasseurs, des 4x4 et des quads.

Et puisqu'on est partit dans les réjouissances, je me suis aperçu que la première décharge sauvage situé sur le terrain du lycée agricole est toujours là, trônant fièrement au milieu du bois, défiant ainsi mon travail et mes actions.
Le directeur du lycée agricole n'est pas un homme de parole et dès lundi je devrais une fois de plus recommencer les négociations. Pourtant à l'écouter parler, il était presque aussi révolté que moi mais je me suis fait berner. Je crois que je vais devoir passer la vitesse supérieure et mobiliser plus de monde pour lui mettre la pression.


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