Le réchauffement climatique va faire des heureux

Publié le par Gerome

Principale préoccupation du moment, le changement climatique pourrait s'avérer de bon augure pour certaines régions de la planète, en particulier pour les riches pays d'Europe du Nord, la Russie et les Etats-Unis, estiment les scientifiques.
Jeudi à Heiligendamm (Allemagne), les huit pays les plus industrialisés au monde (G8) ont annoncé qu'ils envisageraient sérieusement l'objectif d'une réduction de moitié de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Ils n'en demeurent pas moins les grands bénéficiaires du réchauffement climatique.

"Les pays riches du Nord seront les gagnants, les pays pauvres du Sud seront les perdants", a déclaré Jann-Gunnar Winther, directeur de l'Institut polaire norvégien, lors d'une conférence sur le climat dans la ville norvégienne de Tromsoe cette semaine.
Agriculture, transport maritime, hydrocarbures, exploitation minière... De nombreux secteurs bénéficieront de la fonte des glaces du Grand Nord.

Avec la montée du thermomètre, "ca sera plus facile de cultiver dans des régions telles que le Nord de la Sibérie ou le Grand Nord canadien", déclare Paal Prestrud, climatologue norvégien auteur d'un nouveau rapport de l'ONU sur la fonte des glaces.
"L'agriculture s'épanouira considérablement grâce à la multiplication des journées où il fait plus de 5°C", a-t-il dit. "La Grande-Bretagne pourra produire un vin blanc de meilleure qualité parce que son raisin s'améliorera alors que les vins de Bordeaux verront leur qualité pâtir de la chaleur excessive", a-t-il ajouté.

La pêche devrait aussi connaître un "boom".
"Le hareng et le thon se déplacent lentement vers le Nord", a expliqué M. Winther, soulignant toutefois que la morue, principale ressource actuelle de la mer de Barents, pourrait rechercher des eaux plus septentrionales ou orientales, plus éloignées des pêcheurs.
L'industrie forestière bénéficiera également d'une météo plus chaude facilitant la croissance des arbres sous des latitudes jusqu'alors improbables.
Idem pour le tourisme. Les estivants pourraient fuir la canicule méditerranéenne au profit de l'Europe du Nord. En hiver, la région pourrait de surcroît accueillir les amateurs de glisse boudant les Alpes et les Pyrénées moins enneigées.

Recul de la banquise aidant, le transport maritime via l'Arctique sera possible de 120 à 140 jours par an à la fin du siècle, contre 30 actuellement. "Un bateau reliant Rotterdam au Japon prendra 10 jours de moins via l'océan Arctique que via le canal de Suez , voire moins si la glace disparaît totalement du pôle Nord", a estimé M. Prestrud.
Perspective encore plus juteuse, le retrait des glaces facilitera l'accès aux ressources d'hydrocarbures de l'Arctique, qui recèle un quart des réserves restantes de pétrole et de gaz naturel, selon l'US Geological Survey. Le géant gazier russe Gazprom est déjà à l'oeuvre en Sibérie et en mer de Barents, qui abrite le champ Chtokman, l'un des plus important gisement gazier offshore connu.

Même les dirigeants de territoires considérés comme victimes directes du réchauffement climatiques semblent se frotter les mains. "Nous nous faisons une joie d'extraire davantage de pétrole, de gaz naturel et de métaux", a affirmé Eskil Lund Soerensen, responsable des affaires climatiques au ministère de l'Environnement du Groenland, territoire autonome rattaché au Danemark.
"C'est l'occasion de devenir autosuffisant, de ne plus dépendre des subventions du Danemark et de créer des emplois pour la population locale", a-t-il ajouté. Le Groenland abriterait des filons d'or, de rubis et de diamants. La fonte totale de sa calotte glaciaire provoquerait une montée de sept mètres du niveau des océans, lesquels engloutiraient des régions entières de la planète.


Publié dans Nature

Partager cet article

Le maïs monsanto dans la tourmente

Publié le par Gerome

PARIS-PROVINCE.--Par Jean-Claude Guillebaud, rédacteur en chef de Sud Ouest Dimanche

Et si les faucheurs avaient raison ?

boveogm3gy.jpg
 
Dans le brouhaha de la précampagne électorale, fin mai, l'information est d'abord passée inaperçue. Ou presque. Elle nous venait d'Allemagne et concernait les OGM. Nos voisins allemands, en effet, ont pris la décision d'interdire jusqu'à nouvel ordre le maïs MON810 de la firme Monsanto, maïs dont on vient de découvrir qu'il secrétait des toxines en quantités imprévues. Une quantité potentiellement dangereuse. Cette découverte est d'autant plus alarmante que, chez nous, en France, plus de 50 000 hectares de cet OGM devaient être semés cet année, ou l'ont déjà été.
Alain Juppé, nouveau ministre de l'Ecologie, sensibilisé par son séjour au Québec, a aussitôt fait savoir qu'il « envisageait » d'agir comme les Allemands, en suspendant provisoirement au moins l'utilisation du maïs MON810.

Dans les milieux proches du gouvernement, cette annonce a semé une certaine confusion tant et si bien que le maire de Bordeaux a semblé faire machine arrière. Sa collègue du gouvernement, Christine Lagarde, en charge de l'agriculture, se faisant la porte-parole des semenciers et des utilisateurs d'OGM, a aussitôt réagi en mettant en garde contre une décision trop radicale. Le Premier ministre sera sans doute contraint d'arbitrer. Dans tous les cas, la question des OGM va rebondir. Pourquoi ? Parce qu'une telle découverte allemande vient spectaculairement conforter le point de vue des écologistes, voire celui des « faucheurs volontaires ».

7-OGM-CRS.gif

Le discours intrépide, comme celui de Claude Allègre ou de François Ewald, qui fustigeait lesdits écolos en les traitant d'obscurantistes, d'adversaires du progrès ou d'agitateurs quasi délinquants, vient de perdre, quant à lui, une bonne partie de sa pertinence.
 
L
e cas du maïs MON810 apporte tout de même la preuve que les études de risques, les expériences confinées, les analyses de résultats n'ont pas été menées avec une rigueur suffisante. Or, c'est ce que répètent depuis des années les écologistes. C'est ce qui pousse les « faucheurs » à transgresser la loi au risque d'être pénalement condamnés.
 
Durant la dernière décennie, on est allé beaucoup trop vite dans cette course aux OGM. Les intérêts financiers étaient si considérables qu'on a préféré rester sourds à certaines mises en garde, y compris quand elles émanaient de chercheurs ou d'agronomes spécialisés. Ces derniers ne criaient pas tous au loup. Mais ils recommandaient la prudence, c'est-à-dire l'application du principe de précaution. Bien sûr, il est tout à fait possible que la preuve soit un jour apportée du caractère non dangereux des OGM. Force est de constater que ce n'est pas encore le cas. Pour l'instant, un doute demeure. Un gros doute. Y compris sur les méthodes utilisées par les grosses firmes.

Quand on s'intéresse à l'histoire de cette innovation biotechnologique, on comprend pourquoi. En fait, la promotion de ces semences aux Etats-Unis, au Canada, puis en Europe a été conduite comme une véritable offensive durant laquelle tous les moyens de pression, de lobbying, de propagande ont été utilisés. Dans cette affaire, il est vrai, la multinationale Monsanto jouait tout son développement et peut-être même sa survie. D'où la tentation pour elle de minimiser les objections, de faire taire les critiques, d'enterrer les études les plus alarmantes (celles de Greenpace, par exemple).
Il s'agissait, avant tout, d'une course de vitesse pour conquérir le marché mondial des semences. Dans cette folle galopade, les critiques et l'invocation du principe de précaution paraissaient incongrues, pour ne pas dire irresponsables. Voilà donc ladite « précaution » qui réapparaît de l'autre côté du Rhin. On ne s'en plaindra pas.

« Le cas du maïs MON810 apporte la preuve que les études de risques n'ont pas été menées avec une rigueur suffisante »



Publié dans OGM j'en veux pas!

Partager cet article

Les efforts de New-York en matière d'environnement

Publié le par Gerome

new-york-city-01.jpg
 

Prenant exemple sur Londres, la municipalité de New York souhaite imposer une taxe aux automobilistes et conducteurs de camions pour circuler dans le sud de Manhattan, afin de préserver l'environnement et fluidifier le trafic en encourageant le recours aux transports publics. En cas de feu vert, la "Grosse Pomme" deviendrait la première ville américaine à adopter une telle mesure.
Selon le projet, les automobilistes auraient à payer 8 dollars (5,9 euros) et les conducteurs de camions 21 dollars (15,6 euros) pour circuler au sud de la 86e rue dans Manhattan. Cette zone comprend notamment le quartier des théâtres de Broadway, Times Square, Greenwich Village, Chinatown et Wall Street.

 
 

L'idée a progressé jeudi, la secrétaire américaine aux Transports Mary Peters annonçant que New York figure parmi les neuf villes américaines candidates à la mise en place de ce plan. Le lauréat, qui sera connu en août, recevra une subvention du gouvernement de 1,1 milliard de dollars (820 millions d'euros) pour l'appliquer. Les autres villes candidates sont Atlanta, Dallas, Denver, Minneapolis, Miami, San Diego, San Francisco et Seattle.
Selon ses partisans, cette mesure permettra -en plus de fluidifier l'environnement et de réduire la pollution- de générer près de 400 millions de dollars (296,9 millions d'euros) la première année. Une somme qui pourra ensuite être réinvestie dans les transports publics. La municipalité de New York estime quant à elle que le plan permettra de réduire de 6,3% la circulation dans la zone concernée.

 
 

Les défenseurs de l'environnement soutiennent la mesure, qui doit encore obtenir le feu vert de l'Assemblée de l'Etat de New York, où plusieurs élus de la banlieue de la ville y sont opposés, dénonçant une taxe sur les classes moyennes qui prennent leur voiture pour se rendre à New York.
Un consensus semble toutefois se dessiner parmi les responsables de l'Etat. Le gouverneur démocrate Eliot Spitzer a ainsi indiqué qu'il encouragerait les parlementaires à s'engager en faveur du plan pour que la ville puisse toucher la subvention fédérale.

 

Cette mesure s'inscrit dans la politique de préservation de l'environnement mise en place depuis quelques mois par le maire de New York, Michael Bloomberg. Le milliardaire républicain a ainsi décidé que tous les taxis de la ville seraient dotés de moteurs hybrides. Il souhaite également remplacer les ampoules électriques par des modèles plus économiques et réduire les émissions de carbone de la ville de 30% d'ici 2030. AP


Publié dans Les bonnes nouvelles

Partager cet article

La désertification : une conséquence du réchauffement climatique

Publié le par Gerome

desertification2.jpg
On estime que chaque année, 6 millions d’hectares de terres productives disparaissent (Source : Nations Unies). Près d’un tiers du globe serait menacé par ce fléau. C’est pour sensibiliser l’opinion à ce phénomène qu’a été créée la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette manifestation, à laquelle s’associe l’UNESCO, commémore l’adoption, en 1994, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.
Un tiers de la superficie des terres émergées du globe (4 milliards d’hectares) est menacé par la désertification, et plus de 250 millions de personnes sont directement affectées par ce problème. 24 milliards de tonnes de sols fertiles disparaissent chaque année. Entre 1991 et 2000, les sécheresses ont entraîné la mort de plus de 280 000 personnes; elles représentent 11% de l’ensemble des catastrophes naturelles liées à l’eau.

Quelles sont les causes de la désertification?


Les principales causes de la désertification sont les variations du climat et les activités humaines. Il existe cependant plusieurs autres causes qui peuvent créer des situations susceptibles de conduire à la désertification. Parmi elles, il convient de citer le déplacement des réfugiés pendant les périodes de conflits, une utilisation des sols ou une protection de l’environnement inadaptée, des facteurs socio-économiques et politiques spécifiques.

Variations du climat :
Lorsque les températures sont élevées pendant plusieurs mois, elles provoquent des sécheresses qui empêchent la végétation de se développer.

Activités humaines :
Les activités humaines qui entraînent la désertification sont principalement liées à l’agriculture :

- le surpâturage détruit le couvert végétal qui protège les sols contre l’érosion
- la surexploitation épuise les sols
- le déboisement détruit les arbres qui maintiennent la terre sur le sol.
Le bois est la principale source d’énergie domestique (éclairage, cuisson) dans de nombreuses régions arides.
- les mauvaises pratiques en matière d’irrigation entraînent une augmentation de la salinité, et assèchent parfois les cours d’eau qui alimentent les grands lacs. C’est ainsi que la superficie de la mer d’Aral et du lac Tchad, par exemple, a considérablement diminué au cours de ces dernières années.

L’intensification des activités humaines participe à l’augmentation de l’effet de serre, et provoque le réchauffement de la planète. Au XXIe siècle, les terres arides devraient être particulièrement sensibles aux hausses de températures.

397044-487586.jpg
Pauvreté et désertification : le cercle vicieux

Les pressions économiques peuvent conduire à une surexploitation des terres, et généralement, les populations les plus démunies sont également les plus durement affectées. Parce que la pauvreté oblige les populations dont la subsistance dépend de la terre à surexploiter celle-ci pour s'alimenter, se loger et disposer de sources d'énergie et de revenus, la désertification est en même temps la cause et la conséquence de la pauvreté. Les pratiques du commerce international reposent sur une exploitation à court terme des ressources locales axée sur l’exportation, ce qui va à l’encontre des intérêts à long terme des populations locales. La pauvreté entraîne la désertification, qui à son tour conduit à la pauvreté.

Les impacts de la désertification

La désertification a des effets sur tous les aspects de la vie, ce qui souligne à quel point l’environnement et les moyens de subsistance sont interdépendants
Impacts sur l'environnement
Conséquence du dépérissement de la végétation, la désertification rend les terrains inondables et entraîne la salinisation des sols, la détérioration de la qualité de l'eau et l'envasement des cours d'eau et des bassins.

Impacts économiques

La désertification a d’énormes conséquences économiques. La Banque mondiale estime qu’au niveau planétaire, le manque à gagner des régions affectées par la désertification pourrait s’élever à 42 milliards de dollars américains, alors que le coût annuel de la lutte contre la désertification atteint seulement 2,4 milliards.

Pauvreté et migration de masse

La dégradation des sols est synonyme de famine et de pauvreté. Pour trouver d’autres moyens de subsistance, les populations qui vivent dans les régions menacées par la désertification sont obligées de se déplacer. Généralement, elles migrent vers les agglomérations ou partent à l’étranger. Les mouvements de populations sont l’une des principales conséquences de la désertification.
Entre 1997 et 2020, quelque 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l’Afrique sub-saharienne pour gagner le Maghreb et l’Europe.

Quelles sont les régions les plus menacées?

drylandmap.jpgzones du monde les plus vulnérables

Plus de 110 pays ont des terres arides qui sont potentiellement menacées par la désertification. L’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine sont les régions les plus menacées par la désertification.

Afrique

Les deux tiers du continent africain sont des déserts ou des terres arides. L'Afrique comporte de vastes étendues de terres agricoles arides, dont près des trois quarts souffrent déjà de dégradation à des degrés divers. En Afrique, les sécheresses sont à la fois graves et fréquentes. Pour assurer leur subsistance, de nombreux pays africains sont obligés de puiser abondamment dans leurs ressources naturelles. La désertification du continent a de graves conséquences en termes de pauvreté, de mouvements de populations et de sécurité alimentaire.

Asie

L’Asie présente 1,7 milliard d’hectares de terres arides, semi-arides et sub-humides sèches situées entre la côte méditerranéenne et les rivages du Pacifique.

Les régions dégradées comprennent des déserts en expansion en Chine, en Inde, en Iran, en Mongolie et au Pakistan, des dunes de sable en Syrie, des versants montagneux profondément érodés au Népal, et des moyennes montagnes déboisées et surpâturées en République démocratique populaire du Laos. En termes de nombre de personnes affectées par la désertification et les sécheresses, l’Asie est le continent le plus gravement affecté.

Amérique latine et Caraïbes

Déserts et terres arides couvrent environ un quart de l’Amérique latine et des Caraïbes, des régions plutôt connues pour leurs forêts ombrophiles. La pauvreté et les pressions exercées sur les ressources en terrains disponibles provoquent la dégradation des terres dans nombre de ces régions arides.

Autres régions et pays affectés par la désertification

Une grande partie de la région au nord de la Méditerranée est semi-aride et affectée par des sécheresses saisonnières. Elle est également marquée par des densités de population élevées, une forte présence du secteur industriel et une agriculture intensive. La dégradation des terres méditerranéennes est souvent liée à l’utilisation de mauvaises pratiques agricoles.

Le niveau de dégradation des sols est élevé dans une grande partie de l’Europe centrale et orientale, et très élevé dans certaines régions, par exemple autour de l’Adriatique.

30% du territoire des États-Unis est affecté par la désertification.

Que pouvons-nous faire contre la désertification?

Desertification-arbre-survi.jpg
Régénérer et fertiliser les sols

Une façon simple et peu onéreuse de fertiliser les sols consiste à préparer du compost, qui deviendra de l’humus et régénérera les sols grâce à ses matières organiques.
Combattre les effets du vent en construisant des barrières et en stabilisant les dunes de sable avec des plantes locales.

Reboisement

Les arbres jouent plusieurs rôles: ils contribuent à fixer les sols, font office de coupe-vent, renforcent la fertilité des sols, et aident les sols à absorber l’eau lorsque les précipitations sont fortes
Étant donné que les incendies de terres et de forêts font augmenter les gaz à effet de serre, les opérations d’extension forestière peuvent contribuer à faire régresser les effets négatifs résultant du changement climatique.
Élaborer des pratiques agricoles durables

L’introduction de la monoculture a accéléré le processus de désertification. Les terres arides abritent un grand nombre d’espèces qui peuvent également devenir des produits commerciaux importants: aux États-Unis, elles permettent de fabriquer un tiers des médicaments produits à l’aide de plantes. La biodiversité agricole doit être préservée. La surexploitation des terres doit être compensée par des périodes au cours desquelles on laisse les sols 'respirer', sans culture et sans bétail.

Les modes de vie traditionnels

De nombreuses régions arides offrent de bons exemples de vie en harmonie avec l’environnement. Jadis, le nomadisme était particulièrement adapté aux conditions spéciales des terres arides : se déplaçant d’un point d’eau à un autre, ne restant jamais sur les mêmes terres, les populations pastorales ne portaient que très peu atteinte à l’environnement. Malheureusement, l’évolution des modes de vie et la croissance démographique exercent des pressions de plus en plus fortes sur les rares ressources et les environnements vulnérables. La route de la soie en Asie et les caravanes trans-sahariennes en Afrique sont de bons exemples de la vigueur des échanges économiques et culturels mis en œuvre par les sociétés nomades.



Publié dans Nature

Partager cet article

Les bons gestes pour la Terre

Publié le par Gerome

Les bons gestes


1.La lumière et l’électricité :


* Profitez de la lumière du jour, un éclairage gratuit à consommer sans modération ! Eteignez la lumière lorsque vous quittez une pièce


* Choisissez votre éclairage en adaptant sa puissance à vos besoins. Privilégiez les lampes basse consommation : plus chère à l’achat elles durent beaucoup plus longtemps et consomment beaucoup moins d’énergie. Renoncez aux lampes halogènes, très gourmandes en énergie.


*Eteignez les veilles des appareils électriques pour éviter toute dépense inutile. Les veilles consomment 150 à 500 kWh par ménage et par an, soit la consommation d'un réfrigérateur sur la même période !

* Tenez compte des étiquettes énergie. Réfrigérateur, congélateur, lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, four électrique, lampe, climatiseur... tous ces appareils voient leurs caractéristiques expliquées par une étiquette énergie. Cette disposition, mise en place par la Commission européenne, permet d’effectuer un achat en connaissance de cause. Un appareil de classe A consomme jusqu’à 3 fois moins d’électricité qu’un appareil de classe C. Ceux de classe A+, 20 % de moins qu’un appareil de classe A.


Consommation moyenne annuelle d’un ménage

 

APPAREIL CLASSIQUE

CLASSE A

Lave-linge

535 kWh

243 kWh

Réfrigérateur/congélateur

636 kWh

247 kWh

Luminaire

473 kWh

253 kWh


2. Le chauffage.


* Limitez la température pour économiser de l’énergie. 19 °C suffisent amplement dans le séjour. Un degré de moins, c’est peut-être un pull en plus, mais cela représente 7 % de consommation en moins. Une température de 16 ou 17 °C dans la chambre, c’est meilleur pour le sommeil et pour les économies d’énergie. De même, il est recommandé de fermer les rideaux et les volets durant la nuit pour éviter les grosses pertes de chaleur (30 à 50 % selon le vitrage). Baissez le chauffage en cas d’absence.


Attention : n’oubliez pas d’aérer tous les jours pour renouveler l’air de votre habitation. L’air à l’intérieur des maisons est beaucoup plus pollués que l’air extérieur en raison des nombreux matériaux, fibres et produits que nous utilisons ou qui composent nos habitations. Pour aérer, il est plus efficace d’ouvrir en grand les fenêtres pendant une dizaine de minutes que de laisser une fenêtre entrouverte pendant longtemps. Vous perdrez moins de chaleur.


3. Le froid


* Préservez-vous des grosses chaleurs en évitant la climatisation qui consomme beaucoup d’énergie. Elle contient, de plus, des gaz à effet de serre très puissants qui sont libérés lors de fuites ou de la mise en décharge.

Pour rafraîchir l’air ambiant, le plus simple est de ventiler les pièces et de maintenir fermés portes, volets et fenêtres pendant la journée. En cas de canicule, pensez à utiliser l’eau comme rafraîchissant naturel. Les ventilateurs peuvent être une solution d’appoint intéressante surtout si vous mettez devant un linge mouillé.

Installez des protections solaires (volets, persiennes, stores, pare-soleil, films solaires collés sur les vitrages...). Si vous avez un jardin, pensez à planter des végétaux à feuilles caduques, qui vous protègeront des rayons du soleil en été et laisseront passer la lumière et la chaleur en hiver.


* Veillez à l’entretien de votre réfrigérateur. Les instruments de cuisson (four, cuisinière...) sont des équipements qui doivent être placés à l’écart du réfrigérateur. De même, celui-ci ne doit pas accueillir des aliments chauds qui lui demandent un effort supplémentaire en énergie. La conservation des aliments nécessite une température comprise entre 1°C (étages du haut), et 5 °C (étages du bas). Dans un congélateur, elle doit être de – 18 °C.

Un peu de givre aide le réfrigérateur et le congélateur à faire du froid. En revanche, tous les 6 mois, il est impératif de dégivrer vos appareils pour qu’ils consomment moins. L’apparition rapide du givre, c’est souvent des joints fatigués. Pour le vérifier, il suffit de fermer la porte du réfrigérateur sur une feuille de papier : si on la retire facilement, les joints sont à changer. Hausse de consommation d’électricité : +5 % à chaque degré supplémentaire et +30 % au-delà de 3 mm de givre.


4. faites attention à votre consommation d’eau


* Préférez la douche au bain : Une douche de 4 à 5 minutes consomme 30 à 80 litres d’eau et un bain 150 à 200 litres.


* Faites réparer les fuites d’eau dès que vous en avez une.

Les fuites (en eau potable gaspillée par jour) : Un robinet = jusqu’à 120 litres ;

Une chasse d’eau = 600 litres, soit la consommation journalière de 4 personnes.


* Optimisez votre chasse d’eau en réduisant son débit, en adoptant le double débit ou en l’alimentant par récupération d’eau de pluie. En France, une personne utilise en moyenne 30 litres d’eau pour ses WC par jour, soit 20 % de sa consommation quotidienne.


* Ne laissez pas couler l’eau quand ça ne sert à rien :

Se brosser les dents utilise 12 litres/minute si on laisse couler l’eau (utilisez un verre d’eau !) Un rasage “au fil de l’eau” utilise 18 litres.


*Lavez à basse température :

Un lavage à 40 °C consomme 3 fois moins qu’un cycle à 90 °C, et en plus, il préserve le linge. Évitez le prélavage. Cette opération n’est plus nécessaire avec les textiles modernes et cela représente 15 % d’énergie économisée.

*Buvez l’eau du robinet. L’eau du robinet est parfaitement potable, sauf avis contraire de la Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale. En France, la consommation d’eau en bouteille a été multipliée par 2 en 20 ans, ce qui représente des milliers de kilomètres parcourus, des tonnes de carburant consommé et de CO2 émis avant d’arriver sur notre table. Sans compter les milliards de bouteilles plastiques qui en résultent. En France, 1 % seulement de l’eau du robinet est destiné à la boisson alors qu’environ 140 litres d’eau en bouteille sont consommés par an et par habitant. L’eau minérale coûte au minimum 50 fois plus cher que l’eau du robinet.


5. Cuire les aliments


* Optimisez la cuisson. Une casserole à fond plat, avec un diamètre adapté aux plaques, exploite au maximum les capacités de votre cuisinière. De même, l’usage d’un couvercle réduit de façon significative l’énergie consommée (Maintenir 1,5 litre d’eau en ébullition dans une casserole demande 4 fois moins d’énergie avec un couvercle). Les plaques de cuisson électriques continuent de chauffer durant 15 minutes après extinction (sauf les plaques à induction) : cette chaleur, entièrement gratuite, mérite d’être utilisée lors d’une cuisson longue.


* Utilisez le micro-ondes avec modération. Les aliments peuvent se décongeler à l’intérieur du réfrigérateur, sans l’aide du micro-ondes : c’est moins rapide mais cela ne consomme aucune énergie. La cuisson des plats au micro-ondes, et surtout ceux contenant beaucoup d’eau, comme les légumes, est à éviter. Le micro-ondes est idéal pour réchauffer les aliments.


* Optimisez l’usage de votre four. Ouvrir la porte d’un four pendant qu’il fonctionne gaspille beaucoup de chaleur : pour évaluer la cuisson de votre préparation, il vaut mieux se servir de l’éclairage de contrôle.

Dans le cas d’un four à pyrolyse, le nettoyage doit être programmé dans la foulée d’une cuisson, pour bénéficier de la chaleur accumulée.


6. Vos achats


* Modifiez votre consommation de viande. La demande mondiale de viande a été multipliée par cinq depuis 50 ans. Or c’est un aliment qui est cher à produire. En Europe, 1 kg de bœuf = 20 kg de céréales + 20 000 litres d’eau + (l’équivalent en énergie de) 1 litre de pétrole. De plus, un bœuf offre 12 fois moins de repas que les céréales qu’il aura consommées.

Il est possible de privilégier la qualité (viande bio) à la quantité, d’alterner viande et poisson et, pour ceux qui le souhaitent, de remplacer progressivement les protéines animales par des céréales (blé, riz, maïs...) associées à des légumes riches en protéines végétales (lentilles, soja, haricots rouges, flageolets, fèves, pois chiches, pois cassés, quinoa...).


* Mangez bio. Consommer des aliments issus de l’agriculture biologique, c’est soutenir un mode de production agricole plus respectueux de l’environnement. Les animaux, élevés en plein air, sont essentiellement nourris avec des produits biologiques, et soignés de préférence par des médecines douces limitant le recours aux antibiotiques. L’agriculture biologique n’utilise aucun produit chimique de synthèse (engrais, pesticides, herbicides...), ni d’organisme génétiquement modifié (OGM). De plus, l’agriculture biologique s’attache à cultiver des espèces et des variétés de fruits, légumes et céréales qui ne sont pas cultivés par la voie industrielle. Manger bio c’est ainsi préserver la biodiversité des espèces agricoles.


*Préférez les produits de saison cultivés prêt de chez vous.

Les aliments frais demandent moins d’énergie que les conserves ou les produits congelés. Les produits locaux n’ont pas recours aux transports, aux serres chauffées, à la réfrigération ou aux conservateurs chimiques.

Un fruit importé hors saison consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison.


7. Les déchets


* Préférez le durable au jetable.

Chaque Français produit aujourd’hui 420 kg de déchets par an. C’est 2 fois plus que dans les années 1960.

JETABLE : lingette, essuie-tout, gobelet plastique, piles classiques, brosse à dents classique…

DURABLE (à préférer) : éponge, torchon, serpillière, chiffon à poussière, tasse, piles rechargeables, brosse à dents à tête interchangeable…

Préférer les lingettes coûte de 10 à 20 fois plus cher que le balai et la serpillière.


* Réparez et réutilisez

Les objets que l’on achète, selon les matériaux et les procédés de fabrication choisis, ont une durée de vie plus ou moins limitée. Les plus solides sont à privilégier, car ils vont durer plus longtemps. Les autres peuvent être réparés, ce qui augmentera leur longévité.

En reconditionnant certains objets ou en leur attribuant une nouvelle fonction,il est facile de leur éviter la poubelle : ranger par exemple les légumes secs dans des bocaux en verre ou des bouteilles en plastique.


* Evitez les emballages superflus. Pour faire maigrir une poubelle, il faut être vigilant lors des achats pour éviter les emballages inutiles. D’une manière générale, il vaut mieux privilégier les écorecharges, les formats familiaux et les produits achetés en vrac. Les produits de consommation individuelle ou les mini doses, proportionnés et suremballés, sont à éviter.


* Pour les courses, pensez à vous munir d’un panier afin de limiter votre consommation de sacs plastique.


*Triez vos déchets.

Utilisez les poubelles prévues à cet effet dans les immeubles.

1 tonne de plastique recyclée = entre 600 et 800 kg de pétrole brut économisés

1 vélo = 670 canettes valorisées

1 voiture = 19 000 boîtes de conserve traitées

Apportez vos piles dans les points de recyclage (grands magasins notamment).

Pour les déchets encombrants, les huiles usagées n’hésitez pas à vous rendre en déchetterie.


Retrouvez tous ces conseils et bien d’autres sur le site du « Défi pour la terre » lancé par la fondation Nicolas Hulot et l’Ademe :

http://www.defipourlaterre.org/

Publié dans Nature

Partager cet article