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La justice valide deux arrêtés anti-pesticides au nom du « danger grave » pour la population

Publié le par Notre Terre

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté vendredi la demande de suspension de deux arrêtés anti-pesticides pris par les mairies de Gennevilliers et Sceaux, au nom du « danger grave pour les populations exposées » à ces produits.

pesticides

«Il ne saurait être sérieusement contesté que les produits dont l'utilisation est interdite par l'arrêté en litige (...) constituent un danger grave pour les populations exposées», peut-on lire dans l'ordonnance du tribunal. Si les décisions concernant l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relèvent du ministère de l'Agriculture, le maire a pu en l'espèce «à bon droit» y déroger et prendre cet arrêté, selon la décision.

Une «première» en France

Il s'agit d'une «première» en France, s'est félicité auprès de l'AFP le maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc. «C'est un encouragement pour celles et ceux qui luttent pour la santé des agriculteurs et de la population», a-t-il réagi, ajoutant cependant que «le combat n'est pas fini».

Se réjouissant de cette décision, Florence Presson, adjointe au maire de Sceaux, a estimé que cette décision «permet de faire jurisprudence, cela veut dire que toutes les villes qui ont pris ces arrêtés vont en bénéficier».

Le 25 octobre, le tribunal administratif de Rennes a annoncé l'annulation de l'arrêté du 18 mai pris par le maire de Langouët, qui interdisait l'usage des pesticides de synthèse à moins de 150 m des habitations de cette commune bretonne.

Pour justifier sa décision, le juge avait rappelé que le «ministre de l'Agriculture est chargé de la police administrative des produits phytopharmaceutiques» et que «le maire d'une commune ne peut en aucun cas s'immiscer dans l'exercice de cette police spéciale par l'édiction d'une réglementation locale».
Débat sur l'usage des pesticides

L'arrêté du maire breton a lancé un vaste débat sur l'usage des pesticides près des habitations. Selon l'association Ragster  qui épaule les communes, 104 d'entre elles, ont pris des arrêtés similaires, dont Paris, Nantes et Lille.

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Bonne nouvelle! L'ONF abandonne l'usage des pesticides en forêt publique

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forêt

Ce vendredi 18 octobre, l'Office national des forêts (ONF) a annoncé avoir décidé l'abandon total de toute prescription et usage d'herbicides, insecticides et fongicides pour la gestion des forêts domaniales de l'État et des forêts communales. « Entérinée par une note de service diffusée par la direction à l'ensemble du personnel, cette décision "zéro traitement phytopharmaceutique" est entrée en vigueur le 14 octobre », précise l'ONF, qui avait déjà abandonné en 2018 l'usage du glyphosate. Cette décision a été prise en lien avec la Fédération nationale des communes forestières.

Certains des traitements auxquels renonce l'ONF sont encore autorisés par la réglementation. Mais dorénavant, l'Office aura recours à des alternatives mécanisées ou à des techniques de bio-contrôle des parasites.

En mars dernier, plusieurs associations environnementales ont publié un manifeste et une pétition demandant l'arrêt de l'usage des phytosanitaires dans les zones non-agricoles. La loi Labbé, qui a interdit leur utilisation aux collectivités depuis 2017, et aux particuliers depuis le 1er janvier 2019, permettait l'usage de certains pesticides dans les zones non-agricoles, dont les forêts.

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"Chrysalis" : la machine qui transforme le plastique en diesel léger est enfin prête

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Christopher-Costes-Chrysalis

L’an dernier, il n’avait présenté qu’un prototype. Il fallait alors une demi-heure pour fabriquer 650 g de diesel, 250 g d’essence et du gaz. « Avec cette nouvelle version de la machine, le rendement peut aller jusqu’à 120 l de diesel produit avec 160 kg de plastique en une seule journée ».
L’ingénieur azuréen Christopher Costes était à Nice ce week-end pour présenter sa « Chrysalis », dans une version bien plus aboutie. « On pourrait imaginer qu’elle puisse être utilisée en conditions réelles dans les deux prochaines années, notamment sur le continent africain », a-t-il expliqué à l’occasion du World cleanup day.

Dans des pays émergents

Cette solution, « protégée juridiquement », fait l’objet de brevets. Elle est portée par l’association Earthwake, présidée par Samuel Le Bihan et pourrait être exportée en premier en Tunisie, en Angola, au Sénégal et en Afrique du Sud notamment.

« L’idée est de pouvoir valoriser les déchets plastiques au lieu qu’ils soient envoyés en mer. On estime que huit millions de tonnes sont déversées chaque année, déplore l’acteur. Cette invention pourrait permettre de créer des emplois dans les pays émergents et de lancer une véritable microéconomie autour de la dépollution. »

La machine est directement alimentée par le processus

Concrètement, le procédé est aujourd’hui complètement au point. Christopher Costes utilise « le principe de la pyrolyse du plastique qui consiste à chauffer ce dernier à 450°C en l’absence d’oxygène, pour le ramener à l’état liquide et casser ses molécules », note l’association.

« Elles se transforment en des hydrocarbures plus légers, dont du gaz qui sert à alimenter directement la machine », précise l’inventeur.

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Jeremy Rifkin prédit la fin des énergies fossiles, du nucléaire et du contrôle des données par les Gafa

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jeremy rifkin

Selon l'essayiste et économiste américain Jeremy Rifkin, la civilisation centrée sur les énergies fossiles va s'effondrer d'ici à 2028 pour être remplacée par une nouvelle économie basée sur le solaire, l'éolien, le numérique, et sans nucléaire.

"La civilisation des carburants fossiles, qui est à la base des deux premières révolutions industrielles, s'effondre en temps réel", annonce Jeremy Rifkin à l'occasion de la parution en français de son dernier ouvrage, "Le New Deal vert mondial" (éditions Les liens qui libèrent).

L'économiste américain, qui a conseillé des responsables européens et des dirigeants chinois, explique que ce constat repose sur le coût de ces énergies: "Le solaire et l'éolien deviennent si bon marché que leur coût moyen est désormais moindre que celui de l'énergie nucléaire, du pétrole, du charbon ou même du gaz naturel". Il prédit même que ce basculement aura lieu dès 2028.

"C'est un tournant majeur et nous commençons à voir des milliers de milliards de dollars d'actifs perdus dans le complexe mondial des énergies fossiles", souligne l'essayiste. "Les actifs perdus, ce sont les droits d'exploration (pétrolière et gazière) qui resteront inutilisés, tous les hydrocarbures qui ne seront jamais extraits, tous les pipelines qui seront abandonnés, les centrales électriques qui ne seront pas utilisées parce qu'elles ne seront jamais amorties."
Pour lui, le marché agit comme "une force puissante" dans cette évolution: "11.000 milliards de dollars se sont déjà rapidement détournés des énergies fossiles, les investisseurs ne voulant pas perdre leur mise", indique-t-il, relevant: la banque américaine "Citigroup estime que nous pourrions voir 100.000 milliards d'actif perdus. C'est la plus grosse bulle de l'histoire économique".

Le contrôle des données par Google, Facebook et Amazon

"Pas besoin de nouvelles taxes". Jeremy Rifkin est convaincu de l'avènement d'une nouvelle forme de capitalisme, c'est "la nature de l'infrastructure qui détermine la nature du système économique". Pour lui, le monde futur pourrait reposer sur trois grands types d'infrastructures, réunissant les populations au niveau local comme mondial dans ce qu'il appelle la "glocalisation": des réseaux de communication par smartphones; de l'énergie renouvelable, produite de manière décentralisée et distribuée par des réseaux intelligents; et enfin des transports électriques ou à pile à combustible, intégrés dans des chaînes logistiques intelligentes.

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Pour sauver la planète, un milliardaire donne 98 % de sa fortune pour des projets environnementaux

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Jeremy-Grantham

On le sait tous, les milliardaires ou plus communément les riches ont tendance à être pingres dans le sens où ils ne jettent pas l’argent par les fenêtres, ils cherchent à investir dans tout ce qui pourrait leur apporter plus d’argent et peu, vraiment très peu d’entre eux, s’intéressent à la cause écologique. Positivr estime même que ces derniers sont environ 2 %. Heureusement, Jeremy Grantham en fait partie.

Jeremy Grantham est l’une des personnalités les plus emblématiques de Wall Street. A la tête du Grantham Mayo Van Otterloo (GMO), une société de placements gérant plus de 100 milliards de dollars d’actifs, cet homme est la bête noire des traders. Et pour cause, il sait anticiper les crises et protéger les actifs de ses clients. Justement, actuellement, c’est la crise écologique que le milliardaire flaire et c’est l’avenir de l’humanité qu’il cherche à protéger.
Une pointure de Wall Street conscient de l’enjeu environnemental

Vivant aux Etats-Unis depuis une quarantaine d’années, Jeremy Grantham est avant tout un visionnaire. Cet investisseur britannique déplore effectivement, dans une interview accordée au journal Les Echos Week-End du vendredi 23 août 2019, que « les hommes ont une capacité incroyable à s’autodétruire. (…) C’est impressionnant de voir à quel point les gens ne sont pas effrayés par les choses effrayantes qui risquent de leur arriver. »

Par cela, le milliardaire fait référence à la crise écologique qui pointe le bout de son nez. Car Jeremy Grantham en est sûr et certain, « le risque environnemental est le seul qui a 100 % de chance d’arriver. Et c’est paradoxalement le seul dont Wall Street se fiche ! » Pour illustrer ses propos, le milliardaire ne cache pas, dans ses propos cités par Positivr, que « pour mettre son nom sur le fronton d’un musée ou d’une école, il y a du monde ! (…) Quand il s’agit de financer des projets verts, en revanche, les milliardaires se cachent. »

Mais pourquoi Jeremy Grantham a décidé de parier sur l’avenir de l’environnement ?

S’il est évident que le geste de Jeremy Grantham, qui a décidé d’allouer 98 % de sa fortune, soit un milliard de dollars, à la cause environnementale, est salvateur pour les défenseurs de la nature, il n’en reste pas moins que l’on pourrait se poser des questions sur ses motivations.

Le milliardaire est clair à ce propos. Selon lui, l’économie basée sur le pétrole va tôt ou tard imploser et il faut désormais miser sur les énergies vertes. Très optimiste, il affirme : « Mon pari sera payant à long terme. (…) La décarbonisation de l’économie va apporter des fortunes à ceux qui en font le pari. Un changement de paradigme est en train d’avoir lieu, peut-être l’évènement économique le plus important de la révolution industrielle. »

Maintenant que cette grosse pointure de Wall Street a donné l’exemple, d’autres milliardaires vont-ils lui emboîter le pas ?

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