Les évènements climatiques et météorologiques extrêmes ont contraint au déplacement 32 millions de personnes dans le monde en 2012

Publié le par Gerome

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D'après le rapport "Global Estimates 2012", publié, lundi 13 mai, par l'International Displacement Monitoring Centre (IDMC) et le Norwegian Refugee Council (NRC), les événements climatiques et météorologiques extrêmes – inondations, mousson, cyclones, tempêtes – constituent la quasi-totalité (98 %) des catastrophes naturelles qui, en 2012, ont conduit au déplacement de 32,4 millions de personnes dans 82 pays. L'Asie a été la plus affectée (22,2 millions de déplacés), devant l'Afrique (8,2 millions) et le continent américain (1,8 million).


Le chiffre est deux fois supérieur à celui de 2011, qui était de 16,4 millions. Entre 2008 et 2012, le rapport, qui s'appuie aussi sur les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de la Banque mondiale, évalue à 143,9 millions le nombre total de personnes obligées de migrer à cause de catastrophes climatiques. Dans la quasi-totalité des cas, ces déplacements restent internes au pays.


D'une année à l'autre, le nombre et la violence des accidents climatiques varient, bien sûr. En 2012, en Chine, plusieurs typhons ont entraîné l'exode de 4 millions d'habitants, et les inondations celui de 1,3 million d'autres. Aux Philippines, typhons et mousson ont forcé 3,5 millions de personnes à migrer. En Afrique, au Nigeria, 6,1 millions d'habitants ont été déplacés du fait d'inondations.

 

Mais une constante demeure. "Les régions les plus pauvres sont les plus touchées, même si les Etats-Unis sont aussi frappés. Il y a une interaction entre la vulnérabilité aux phénomènes climatiques et la pauvreté économique", estime Bettina Laville, avocate spécialisée dans le développement durable et auteur d'un rapport sur les réfugiés climatiques.


Comment définir ces derniers ? Doit-on parler de "réfugiés", terme que le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et les Nations unies ont banni s'agissant des questions climatiques ? "J'ai personnellement opté pour le terme d'écoréfugiés, car il permet de faire le lien entre deux migrations – les réfugiés écologiques sont aussi des réfugiés économiques –, même si le HCR veut protéger le terme défini par la Convention de Genève de 1951 ", précise Mme Laville.


Au-delà de la terminologie, le nombre des déplacés ne peut qu'augmenter dans les décennies à venir. "Deux tiers de la population mondiale vivent à moins de cent kilomètres des côtes, trente des cinquante plus grandes villes sont en bord de mer et une montée des eaux de moins de 20 cm aura un impact certain", rappelle Dina Ionesco, chargée des politiques sur les migrations et le changement climatique à l'OIM.

 

Les raisons de migrer sont nombreuses. "Certains désastres naturels ont des effets immédiats avec des déplacements de population, explique Mme Ionesco. Il y a aussi une dégradation plus lente – salinité des terres, montée des eaux, grandes sécheresses, désertification... – qui va amener des millions de personnes à bouger."


Ces problèmes se combinent avec des conflits, économiques, sociaux ou militaires. Il n'est alors pas toujours aisé de définir la part des raisons environnementales dans ces migrations. En Birmanie, l'annonce du déplacement, en prévision de l'arrivée du typhon, de 166 000 personnes musulmanes rohingyas, pour la plupart déjà évacuées l'an passé en raison de violences et de meurtres dont elles étaient victimes, et installées depuis dans des camps insalubres, illustre cette complexité.

 

 


 

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Des poissons OGM toujours plus gros et plus voraces

Publié le par Gerome

NotesSes détracteurs l’appellent le « Frankenfish » : un saumon génétiquement modifié qui grossit deux fois plus vite que ses congénères naturels, baptisé « AquAdvantage » par ses concepteurs. Il pourrait très prochainement être commercialisé aux États-Unis. AquaBounty Technologies, l’entreprise qui a créé ce poisson, assure qu’il n’y aucun risque de dissémination dans la nature.

 

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Et si cela se produisait quand même et que plusieurs de ces saumons d’élevage prenaient le large ? L’hypothèse a été étudiée par l’Université Memorial de Terre-Neuve (Canada). Le résultat est effrayant. Les saumons génétiquement modifiés ont été croisés avec des truites sauvages : 40 % des rejetons hybrides issus de ce croisement héritent du gène ajouté artificiellement au génome de leur parent (un gène d’anguille qui accélère la croissance). Et ces hybrides grandissent encore plus vite que le saumon créé par Aquabounty !

Les saumons transgéniques AquAdvantage atteignent leur maturité en 18 mois, au lieu de trois ans pour les saumons « naturels ». Leur poids augmente de 1,9 % par jour (contre 1,5 et 1,7 % pour les saumons et truites « naturels »). Et celui de leurs rejetons hybrides de 2,1 % ! Autre conséquence : la présence de ces hybrides en milieu semi-naturel – les bassins utilisés pour l’expérience – a provoqué la diminution de moitié de la croissance des saumons sauvages. Logique : ils s’accaparent tous les aliments. Et si les rejetons de ces hybrides grossissaient eux-mêmes encore plus vite ? Un scénario catastrophe ?



Poissons mi-saumon mi-truite avec gène d’anguille



Peut-être les saumons hybrides s’en sortiraient-ils moins bien en milieu naturel. Peut-être les croisements entre espèces sont-ils plus rares dans la nature [1]. AquaBounty affirme ne produire que des saumons femelles, stérilisées. La stérilisation n’est cependant efficace qu’à 99,8 %, admet l’entreprise. Elle attend l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour pouvoir commercialiser ses saumons transgéniques.



Ces résultats ne donneront-ils pas envie aux créateurs d’animaux GM d’expérimenter d’autres croisements entre espèces ? Les producteurs de saumons GM ne seront-ils pas tentés, pour accroître leurs rendements, de procéder à quelques expériences non autorisées, puisque les rejetons hybrides semblent avoir un net « avantage compétitif » sur leurs parents ? Qui peut affirmer que ces saumons d’élevage, « confinés » dans des bassins, ne se retrouveront pas en masse dans les eaux où leur prolifération deviendra incontrôlable ?

 

La transmission d’un gène d’anguille à des poissons mi-saumon mi-truite vient poser de nouvelles questions sur la transgénèse animale, alors que des cochons génétiquement modifiés avec un gène de souris attendent leur autorisation de mise sur le marché au Canada. Et que les poulets transgéniques, les chèvres avec un gène d’araignée, les lapins et autres poissons-zèbres fluorescents sortent déjà des laboratoires de biotechnologies. Pour le moment, personne n’a encore songé à fabriquer des requins OGM...



- Lire l’étude parue dans Proceedings of the Royal Society – Biological Sciences, le 29 mai 2013.
- Lire notre enquête Ces animaux mutants que la cuisine génétique vous prépare.

[1] « Le saumon de l’Atlantique (Salmo salar) s’accouple parfois dans la nature avec la truite brune (Salmo trutta), une espèce qui lui est apparentée. Toutefois, les taux d’hybridation dépassent rarement 1%. Par contre, quand ce sont des saumons d’élevage qui se retrouvent dans le milieu naturel, les taux peuvent atteindre jusqu’à 41%. »

 

 


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Aspartame : faux sucre, vrai scandale

Publié le par Gerome

 

Publié dans Nutrition & Santé

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Semences : « La Commission européenne balaye 10.000 ans d’histoire agricole »

Publié le par Gerome

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Les Verts ont vivement dénoncé lundi une proposition de la Commission européenne relative à l’enregistrement des semences, qui conduira selon eux à restreindre davantage les échanges informels entre agriculteurs, au détriment de la biodiversité.


«En réduisant les droits des paysans à ressemer leurs propres semences, en durcissant les conditions de reconnaissance des variétés par des petits entrepreneurs indépendants, en limitant la circulation et l’échange de graines entre associations et entre planteurs, la Commission européenne balaye 10000 ans d’histoire agricole», a affirmé l’eurodéputé José Bové, cité dans un communiqué.


La Commission a présenté lundi des propositions qui permettront selon elle de «simplifier» le régime d’enregistrement des semences. Elle balaie les critiques en assurant que les petites entreprises et certaines semences de niche sont exemptées des obligations coûteuses de tests et d’enregistrement.

Mais les petits acteurs du secteur, notamment l’association Kokopelli, s’insurgent contre des propositions qu’ils jugent taillées sur mesure pour les poids lourds de l’industrie semencière (Monsanto, Pionner, Sygenta et Dupont).


Les eurodéputés verts promettent quant à eux de combattre une proposition «contre-productive et dangereuse». «La biodiversité est en danger. Les multinationales ont focalisé leurs efforts sur la création de plantes à haut rendement, mais qui sont fragiles. Elles ne peuvent subsister que dans un environnement “ artificialisé ” dépendant des engrais chimiques et des pesticides, donc du pétrole», affirme José Bové.

 

 


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Du blé OGM non-approuvé de Monsanto dans l’agriculture américaine

Publié le par Gerome

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Le ministère de l’Agriculture américain a déclaré mercredi qu’une souche non approuvé de blé transgénique a été découvert dans un champ de l’Oregon, constituant une menace potentielle pourcommercer avec d’autres pays qui sont préoccupés au sujet des aliments génétiquement modifiés.

Dr. Michael Firko du Service d’Inspection Sanitaire de l’USDA a déclaré qu’un agriculteur a découvert des plantes génétiquement modifiées sur son exploitation.


Il n’y a actuellement aucune souche de blé transgénique approuvé dans l’agriculture américaine.Selon les responsables de l’USDA, la souche retrouvé est la même que le blé génétiquement modifiétesté par Monsanto et qui n’a jamais été approuvé. Monsanto a cessé de tester ce produit dans l’Oregon et dans plusieurs autres états en 2005.


L’USDA a déclaré que le blé transgénique est sain à la consommation, mais le ministère étudie comment il s’est retrouvé dans le champ.

Cette découverte pourrait avoir de graves implications pour l’industrie agroalimentaire américaine sice blé OGM s’avère être largement utilisé. De nombreux pays dans le monde n’accepteront pas l’importation d’aliments génétiquement modifiés.

Les agriculteurs biologiques ont exprimé leur préoccupation sur une potentielle pollution de leur production.

 

 


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