80% des récifs coralliens des Caraïbes ont disparu

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Une récente étude sur les récifs coralliens des Caraïbes révèle l'ampleur des dégâts causés, en partie par le changement climatique, la pollution, et la pêche trop intensive. L'étude du groupe Catlin a permis de sonder les récifs allant de Mexico à la Floride, en passant par différentes îles, telles Sainte Lucie, la Barbade, Anguilla ou les Bermudes.

La perte de coraux est un problème économique majeur dans cette région du monde, où la majeure partie de la population vit du tourisme et de la pêche. Les récifs de coraux sont un habitacle vital pour bon nombre de créatures marines, agissant tel une centre de soin pour les poissons, et un garde-manger pour les prédateurs, notamment les requins et les baleines, rapporte le journal The Guardian

Peu ou pas de solutions pour sauver les récifs de coraux

«Nous avons choisi les Caraïbes pour commencer la mission, parce que c'est la région la plus touchée par la perte de coraux. près de 80% des coraux sont morts ces cinquante dernières années, à cause du développement économique et de la pollution. 

Les coraux sont désormais menacés par des espèces envahissantes, le réchauffement climatique, et les premiers effets de l'accidification des océans», s'est alarmé Richard Vevers, chef du projet pour la société Catlin. 

Stephen Catlin, président du groupe du même nom, a, quant à lui, déclaré: «Les sociétés comme la nôtre doivent comprendre l'impact qu'auraient des changements majeurs sur l'économie locale».


 Le réchauffement climatique conduit au «blanchiment» des coraux, un état où les minuscules polypes qui construisent les récifs meurent. Pour le moment, aucune solution n'a été trouvée, si ce n'est réduire la pêche et réduire grandement la pollution.

 

 


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Les pesticides provoquent le cancer : la justice y croit en tout cas.

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L'Etat, qui avait été condamné en appel à indemniser un agriculteur malade d'un cancer provoqué par des substances toxiques contenues dans des pesticides et herbicides, a formé un pourvoi en cassation contre cette décision.

"Malgré une solide argumentation des deux juridictions qui l'ont condamné, l'Etat a décidé de se pourvoir en cassation. J'ignore quels points de la décision ils entendent contester", a indiqué l'avocat du plaignant, Me François Lafforgue. L'agriculteur contestait le refus du fonds de garantie de l'Etat de l'indemniser. Mais, en avril 2012, la commission d'indemnisation des victimes d'infraction (CIVI) d'Epinal lui avait donné raison. Une décision confirmée l'année suivante par la cour d'appel de Nancy, qui pointait les fautes des fabricants de produits phytosanitaires.

"Dans leurs décisions, les magistrats avaient reconnu que des fautes avaient été commises par les fabricants de produits phytosanitaires" qui auraient dû être couvertes par le fonds de garantie de l'Etat, a expliqué Me Lafforgue, en rappelant qu'il s'agissait de la première condamnation de ce type en France.
Son client, Dominique Marchal, céréalier en Meurthe-et-Moselle, avait développé en 2002 un syndrome myéloprolifératif, une pathologie du sang reconnue comme maladie professionnelle en 2006 par le tribunal des affaires de sécurité sociale d'Epinal.

UNE TRENTAINE DE PROCÉDURES EN COURS

En première instance, la CIVI avait estimé que, "dès 1982, les fabricants de produits phytopharmacologiques ne pouvaient ignorer que leurs produits contenant du benzène exposaient leurs utilisateurs au risque grave de contracter ce type de maladie". Une vingtaine de produits, principalement des herbicides et pesticides, commercialisés par sept fabricants, dont BASF ou Bayer, contenaient notamment du benzène, reconnu cancérogène.


L'absence de mention sur les emballages constitue un manquement à une obligation de sécurité ainsi qu'une faute de prudence, constataient par ailleurs les juges, qui établissaient un lien de causalité entre les produits et la pathologie développée.

En cas de condamnation définitive par la Cour de cassation, l'Etat, par l'intermédiaire du fonds de garantie, pourrait se retourner contre les fabricants des produits toxiques. Une trentaine d'agriculteurs malades après avoir été exposés aux mêmes produits toxiques ont engagé des procédures similaires contre l'Etat.

 

 

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Le groupe Syngenta veut continuer à tuer les abeilles...

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Le groupe chimique suisse Syngenta contestera devant la Cour de justice européenne la décision, prise en mai dernier par la Commission européenne, d'interdire l'utilisation de la molécule de thiaméthoxame présente dans l'un de ses insecticides commercialisée sous le nom de Cruiser.

Bruxelles avait justifié sa décision de restreindre pendant deux ans, à compter du 1er décembre, l'utilisation du thiaméthoxame, ainsi que de deux autres néonicotinoïdes (la clothianidine et l'imidaclopride) pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles. Ces trois pesticides sont commercialisés par Syngenta mais aussi par son rival allemand Bayer, qui a indiqué suite à cette annonce que sa division d'agrochimie, Bayer CropScience, avait déjà "déposé plainte mi-août" auprès de la Cour de justice.

"Nous sommes persuadés que la Commission a établi à tort un lien entre le thiaméthoxame et le déclin de la santé des abeilles, a expliqué le directeur opérationnel de Syngenta, John Atkin. La Commission a pris sa décision sur la base d'un processus défectueux, d'une évaluation inadéquate et incomplète de l'Autorité européenne de sécurité des aliments et sans le soutien de tous les Etats membres de l'UE."

TROIS PESTICIDES SUSPENDUS

La décision de la Commission avait été soutenue par 15 pays, dont la France et l'Allemagne, lors d'un vote fin avril. Huit, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, avaient voté contre et quatre, dont l'Irlande, alors présidente en exercice de l'UE, s'étaient abstenus. Les Etats membres doivent retirer ou modifier les autorisations existantes pour se conformer aux restrictions de l'UE d'ici au 30 septembre. L'utilisation des stocks existants pourra être autorisée jusqu'au 30 novembre au plus tard.

Mardi, Syngenta "a appelé toutes les parties prenantes à focaliser leurs efforts sur l'élaboration de solutions pratiques visant à améliorer l'état de santé des abeilles". Se référant à "l'avis concordant de la plupart des experts", la firme soutient que les abeilles souffrent de maladies, de virus ainsi que de la disparition de leur habitat et de leur nourriture.

Outre les pesticides, les autres facteurs à risque pour les abeilles sont des parasites, d'autres pathogènes, le manque de médicaments vétérinaires ou parfois leur utilisation abusive, la gestion de l'apiculture et des facteurs environnementaux tels que le manque d'habitats et de nourriture ainsi que le changement climatique.

 

 


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Incendies en Californie, le parc Yosemite en grand danger

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Surnommé «Rim fire», le feu se rapproche du réservoir qui fournit la plus grande partie des besoins en eau des 2,6 millions d’habitants de la région de la baie.

 

L’incendie qui fait rage depuis neuf jours en Californie aux portes du parc de Yosemite, l’une des principales attractions touristiques des Etats-Unis, était lundi à une poignée de kilomètres du réservoir qui fournit l’essentiel de l’eau courante à San Francisco.


Arbres entièrement pris par les flammes, énormes nuages de fumée surplombant comme une ombre menaçante habitations, voitures et commerces des villes alentours, ou encore habitants brandissant au bord des routes des pancartes avec en inscription «merci» aux pompiers: les images du gigantesque brasier, baptisé «Rim Fire», sont impressionnantes. Le sinistre, qui a démarré le 17 août et a déjà détruit plus de 60.600 hectares à l’ouest de Yosemite, est enregistré comme le 13e plus grand feu que la Californie ait connu depuis 1932. Il n’a toutefois pas fait de victimes à ce stade et ne menace pas directement pour l’instant le célèbre parc, dont les séquoias géants font le bonheur des touristes. Mais les pompiers ont énormément de mal à contenir les flammes, en raison de l’extrême sécheresse, des rafales de vents importantes et de terrains souvent escarpés.


«Les vents aujourd’hui (lundi) constituent un vrai défi, avec des rafales à 40 km/h venant du Sud qui vont pousser l’incendie vers le Nord-Est», a expliqué le Département forestier et de protection contre les incendies de Californie.

La région de San Francisco, située à 350 kilomètres plus à l’ouest, se tient prête face au risque de subir les conséquences indirectes du sinistre. «Rim Fire» se rapproche à grands pas du vaste réservoir Hetch Hetchy qui fournit la majorité des besoins en eau des 2,6 millions d’habitants de la baie de San Francisco. Le feu était, en milieu de journée, à quelques kilomètres seulement du réservoir, selon les médias locaux.


La commission des services publics de San Francisco a assuré dimanche qu’il n’y avait «aucun changement ni impact sur la qualité ou l’acheminement de l’eau depuis le réservoir de Hetch Hetchy», et que celui-ci continuait de fournir «de l’eau de grande qualité».

Menace sur la Sierra Nevada


Le gouverneur de Californie Jerry Brown avait déclaré en fin de semaine dernière l’état d’urgence pour San Francisco, car la ville est en outre alimentée en grande partie par l’électricité provenant de la région affectée par les flammes. Deux des trois centrales hydroélectriques de cette zone ont ainsi dû être fermées.


Le président américain Barack Obama a exprimé lundi dans un communiqué sa «gratitude pour les hommes et femmes courageux qui travaillent sans relâche à combattre cet incendie dévastateur», assurant de l’apport de ressources fédérales pour répondre au sinistre. L’agence nationale de gestion des crises (FEMA) a autorisé l’utilisation de fonds fédéraux pour aider l’Etat de Californie. Equipés jusqu’aux dents, une armée de 3.400 pompiers --dont certains ont été dépêchés depuis la Floride-- luttent nuit et jour aux côtés d’hélicoptères et avions canadairs pour venir à bout du brasier, mais ils n’étaient lundi parvenus à contenir que 15% des flammes, selon le site officiel Inciweb. Le feu s’étend à vue d’oeil et les responsables locaux se préparent à la possibilité d’ordonner des évacuations parmi les 4.500 maisons menacées. Sur les versants de la Sierra Nevada, région montagneuse forte de 10 000  habitants, 23 structures ont été détruites et des ordres d’évacuation obligatoire lancés pour un millier de personnes.


Les autorités du comté de Tuolumne, d’où est parti le feu pour une raison indéterminée et où le gouverneur Brown a déclaré l’état d’urgence la semaine dernière, ont annoncé que les écoles seraient fermées lundi et mardi alors que les cours viennent de reprendre. «Nous pensons qu’il est plus sûr pour la sécurité des enfants de fermer les écoles», a justifié Joseph A. Silva Jr., un responsable du comté, cité dans le New York Times.


Le feu suscite de vives inquiétudes dans le comté de Tuolumne, dont l’économie est dépendante de l’activité touristique du parc. S’étendant sur 3 000 km2, Yosemite est célèbre pour ses arbres, ses chutes d’eau, ses chemins de randonnée et ses animaux sauvages.

Selon le Service des parcs nationaux, «la majorité du parc» n’est pas touchée par Rim Fire et reste «relativement sans fumée», mais «les conditions peuvent changer si les vents tournent».

 

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Parc Yosemite- Californie. Prions pour que les flammes ne viennent pas le ravager.

 


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Des récifs artificiels en mer du nord pour recréer la biodiversité

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Voilà où on en est réduit maintenant.

 

Des boules de béton imitant les caractéristiques d’un récif naturel viennent d’être installées en mer du nord du côté d’Ostende. L’objectif est d’attirer toutes sortes de poissons et autres espèces animales comme des crabes, des oiseaux ou encore des phoques.

 

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33 boules de récifs artificiels devraient bientôt permettre de reconstruire une biodiversité en mer du nord. Cette opération marque la volonté de certains de donner un petit coup de pouce à la nature. Pour le ministre de la mer du nord, Johan Vande Lanotte, jusqu’à présent seule une politique défensive a été adoptée pour éviter que la situation s’aggrave, "mais aujourd’hui nous adoptons une politique active pour augmenter la biodiversité. Si ça marche, la qualité de nos mer devrait s’améliorer".

L'expérience a déjà fait ses preuves

Après avoir trempé dans les eaux du port d'Ostende, ces récifs artificiels seront amenés à 30 kilomètres des côtes, dans un parc éolien. Cet environnement protégé parce qu’il est inaccessible à la navigation, offre un refuge aux espèces des fonds marins. Ce type d’expérience a déjà fait ses preuves dans des mers un peu plus chaudes du globe.

Le directeur des opérations de l’institut royal des sciences naturelles de Belgique, Steven De Graen, explique que les premiers résultats seront très rapides : "Il y aura très rapidement une croissance dans ce substrat. Dans quelques semaines, tout sera déjà recouvert". Chaque boule de récif comporte des dizaines de trous dans lesquels les plus petits poissons pourront se réfugier pour se protéger des espèces de plus grande taille. "Ces dernières espèces sont les plus intéressante car nous avons perdu cette faune", explique Steven De Graen qui précise que les vrais résultats devraient se voir dans cinq à dix ans en moyenne.

Cette expérience est la première du genre en mer du nord et si la nature ne se montre pas trop capricieuse, d'autres opérations du genre devraient voir le jour dans le futur.

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