EXCLUSIF. Hulot : "Monsanto a demandé à une officine belge de s'occuper de ma réputation"

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Nicolas Hulot révèle au JDD avoir été sous la menace de l'entreprise Monsanto (désormais propriété du groupe Bayer) quand il est devenu ministre de l'Ecologie.


Nicolas Hulot ne retient pas sa colère contre l'entreprise Monsanto, désormais propriété du groupe Bayer. L'ancien ministre commente pour le JDD le procès qui s'ouvre mercredi et qui opposé le géant mondial de l'industrie agrochimique à un agriculteur français, Paul François. Ce dernier "ne réclame pas vengeance mais justice pour lui et pour toute sa profession", juge Nicolas Hulot qui livre son opinion sur Monsanto, "la pire firme du monde". Il révèle ainsi au JDD qu'il aurait été la cible du groupe agrochimique à partir du moment où il est devenu ministre de l'Ecologie d'Emmanuel Macron.

"Quelques mois après que j'ai été nommé ministre, une personne de ma connaissance, haut placée dans une entreprise travaillant dans le domaine de l'environnement et qui pourra confirmer ce que je révèle ici, est venue me voir avec ce message menaçant : Monsanto avait demandé à une officine belge de s'occuper de ma réputation", détaille Nicolas Hulot.
Le "lobbying musclé" de Monsanto

"Je ressens une profonde colère face à l'indulgence dont bénéficie Monsanto : toutes les portes lui sont ouvertes dans la plupart des institutions. Ce lobbying musclé est intense", dénonce encore l'ancien ministre.

Et selon lui, "tous [les] agissements [de ce groupe] se font sous le regard de la plupart des décideurs mondiaux". "Leur silence et leur indifférence valent presque complicité", déplore-t-il encore.

Sollicité samedi par le JDD, Bayer Monsanto dément "formellement ces allégations très graves et diffamatoires".

Publié dans OGM j'en veux pas!

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Si vous pensez que l'économie est plus importante que l'écologie...

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économie vs écologie

 

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Emmanuel Macron renonce à sa promesse d’interdire le glyphosate en 2021

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épandage glyphosate

En affirmant, jeudi, que l’objectif de sortie d’ici à trois ans n’était « pas faisable », le chef de l’Etat a fait un geste en direction de la FNSEA.
En quelques mots prononcés lors d’un débat citoyen auquel il s’était invité, Emmanuel Macron a rouvert le délicat dossier de l’interdiction du glyphosate. Jeudi 24 janvier, en fin de journée, à Bourg-de-Péage (Drôme), le président de la République a déclaré que la France ne parviendrait pas à se passer totalement de cet herbicide controversé d’ici trois ans, un engagement qu’il avait pris personnellement.

« Je sais qu’il y en a qui voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable, et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100 %, on n’y arrivera, je pense, pas », a-t-il déclaré, tout en encourageant les « productions alternatives » pour ne plus utiliser cet herbicide. Répondant à l’interrogation d’un apiculteur qui évoquait la mort de ses abeilles, M. Macron a rappelé que la France s’était battue pour que l’homologation de cet herbicide, commercialisé en particulier par la firme Monsanto avec le Roundup, ne soit renouvelée que pour cinq ans, quand l’Union européenne en proposait quinze.
Indiquant que certains « ne voulaient pas bouger du tout », le chef de l’Etat a rappelé qu’un « contrat de confiance » allait être signé et qu’il fallait « aider ceux qui bougent ». « Il a été montré qu’il y avait des doutes. Il n’y a aucun rapport indépendant ou pas indépendant qui a montré que c’était mortel », a-t-il aussi déclaré.

Alors que cette substance avait été jugée « probablement » cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en juillet 2015, l’OMS et la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) concluaient, un an plus tard : « Le glyphosate est peu susceptible de présenter un risque cancérogène pour l’homme à travers le régime alimentaire. »

Avec ces déclarations, Emmanuel Macron fait un geste en direction de ceux qui critiquaient la future interdiction de l’herbicide – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) en particulier. Profitant de la crise des « gilets jaunes », le principal syndicat agricole avait dénoncé, le 23 novembre 2018, « l’agribashing ». Dans un communiqué commun avec les Jeunes Agriculteurs, la FNSEA avait alors remis en question « l’augmentation de la redevance pollution diffuse, les charges supplémentaires induites par la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, les interdictions de produits de traitements sans solutions ni alternatives ».


« Renoncement »

glyphosate monsanto

C’est « le “L’environnement, ça commence à bien faire” d’Emmanuel Macron », a commenté sur Twitter l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, en référence à la phrase prononcée par l’ancien président Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture en 2011, remettant en cause les objectifs de réduction de consommation des pesticides décidés lors du Grenelle de l’environnement.
En 2018, le débat parlementaire autour du glyphosate, dans le cadre de la discussion de la loi agriculture et alimentation, avait été tendu. Certains députés, y compris LRM, comme Matthieu Orphelin (Maine-et-Loire), s’étaient battus, en vain, pour que l’objectif de l’interdiction du glyphosate soit inscrit dans la loi. Le gouvernement et sa majorité parlementaire avaient rejeté l’amendement, arguant que l’objectif de sortie d’ici à 2021, affirmé par le chef de l’Etat, était clair et qu’il n’était nul besoin de l’inscrire dans un texte.

La possibilité que cet engagement ne soit finalement pas respecté est un « renoncement », a réagi l’association de défense de l’environnement Générations Futures dans un communiqué publié dans la soirée : « Après le refus de l’interdiction dans la loi, cette déclaration sonne comme un renoncement à un réel objectif de sortie du glyphosate qui n’est pas acceptable. »

« Un rapport de l’INRA, en novembre 2017, indiquait que des alternatives au glyphosate existent déjà pour 90 % des surfaces agricoles. Dans ces conditions, il est bizarre d’affirmer, trois ans avant l’objectif, qu’on ne pourra pas l’atteindre », explique François Veillerette, le directeur de l’association.

Les propos d’Emmanuel Macron sont d’autant plus incompréhensibles, selon lui, que le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler, le 15 janvier, en application du principe de précaution, la décision d’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, prise en mars 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Le président de la République doit revenir sur ses déclarations et réaffirmer l’importance de l’objectif de sortie du glyphosate », conclut M. Veillerette.

Rémi Barroux. Le monde.fr

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L'hydrogène à la place des énergies fossiles : une entreprise française en passe de relever le défi

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Haffner Energy va être récompensée pour ses innovations dans le domaine de la production d'hydrogène. La société française développe une unité de production d'hydrogène à partir de biomasse, qui pourrait bien révolutionner le monde de l'énergie et stopper notre dépendance aux énergies fossiles.


C'est un projet qui risque de faire couler beaucoup d'encre dans les années à venir. Il est donc logique qu'il soit récompensé lors des Assises européennes de la transition énergétique de Dunkerque, sous l'égide de l'Ademe, l'Agence pour l'environnement. La société Haffner Energy va recevoir l'un des premiers "Prix des hydrogénies" qui récompense les innovations dans le domaine de la production d'hydrogène. Basée à Vitry-le-François dans la Marne, la société développe une unité de production d'hydrogène à partir de biomasse, projet révolutionnaire d'un point de vue écologique, économique et qui pourrait enfin permettre de se passer du pétrole
Un chaînon manquant de la transition énergétique

"On peut vraiment parler d'alignement de planètes, explique avec fierté Philippe Haffner, président d'Haffner Energy, il y a deux ans, on n'avait pas du tout un contexte favorable comme aujourd'hui. On a à la fois la technologie pour utiliser de l'hydrogène, la volonté politique et la nécessité pour l'environnement. L'hydrogène est le seul vecteur énergétique qui constitue le chaînon manquant de la transition énergétique."

Privilégier la biomasse pour produire de l'hydrogène au lieu de l'électrolyse (technique énergivore), c'est d'abord écologiquement intéressant. "On utilise de la biomasse, c'est à dire de la matière organique végétale ou animale. Quand on parle de biomasse, on pense tout de suite à bois. Mais ça englobe beaucoup de choses en réalité, le bois ne représente que 20% du total", précise Philippe Haffner. On peut donc utiliser des déchets verts, mais aussi du lisier de porc, des fientes de volailles, des pailles de céréales et même des ordures ménagères organiques, c'est à dire nos déchets alimentaires de cuisine. Idéal puisque ce gisement est plus important que la quantité de pétrole qu'on importe en France.


Un coût équivalent aux énergies fossiles

En soi, la technique n'est pas nouvelle, mais elle était jusqu'ici mal maîtrisée. Le projet Hynoca développé par Haffner Energy améliore de façon considérable ses résultats. L'hydrogène produit est compétitif. Philippe Haffner précise : "On va pouvoir diviser par trois le coût de l'hydrogène grâce au faible coût de la biomasse. Au delà de 2025, nous avons un objectif de prix à la pompe de l'ordre de 3 euros du kilo, ce qui représente un coût équivalent au diesel détaxé." Si on tient compte du fait qu'on fait le plein d'une voiture à hydrogène aussi rapidement qu'une voiture à essence, l'utilisateur s'y retrouve et ne change rien à ses habitudes.

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Une énergie donc concurrentielle vis à vis des énergies fossiles, et complémentaire de l'électrique à batterie, dont l'utilisation est "parfaite pour une utilisation locale". L'hydrogène, permettrait les long trajets, et servirait donc particulièrement aux poids lourds, cars de tourisme, trains et bateaux. Selon Philippe Haffner, la mobilité électrique pourrait ainsi dans quelques années devenir totalement décarbonée, une moitié assurée par des batteries, et l’autre moitié par de l’hydrogène. On peut aussi imaginer les deux technologies sur un même véhicule afin d'améliorer les performances d'autonomies.


Le problème de "l’œuf et la poule"

Reste un problème de taille : le développement de véhicules, de stations et d'unités de production sur tout le territoire. Un problème dont la solution est politique et économique. Sur ce dernier aspect, Hynoca semble permettre de sortir du problème dit de "l’œuf et la poule" : sans véhicules à hydrogène, pas de stations pour se ravitailler, et sans stations pas de véhicules. Un vrai coût financier, un risque pour tout industriel, et un problème insurmontable jusqu'ici.  

"On rend possible l'amortissement financier des stations sans avoir besoin de recourir à la puissance publique et sans avoir besoin de l'usage de l'hydrogène déjà installé", explique Philippe Haffner. En clair, rendre rentables les unités de production d'hydrogène avant même le déploiement massif de parcs de véhicules et sans que l'Etat ne soit obligé de financer. Grâce au même processus technique, on peut choisir de produire de l'hydrogène, mais aussi un syngaz (gaz de synthèse), destiné à d'autres usages et qu'on pourrait par exemple "vendre, à un coût comparable à celui du gaz naturel, pour chauffer un réseau de chaleur urbain ou pour des besoins industriels."

On va aussi pouvoir avoir un co-produit appelé "biochar, du carbone pur qui intéresse beaucoup l'agriculture comme les énergéticiens en remplacement du charbon. C'est en fait un charbon organique renouvelable." Les solutions sont donc multiples et les utilisations nombreuses. Et le dirigeant d'ajouter : "on se rend compte aujourd'hui que le réchauffement climatique est plus sérieux que ce qu'on a anticipé et qu'il va peut-être falloir aller plus vite que prévu. La crise des gilets jaunes nous montre qu'on a peu de marge de manœuvre. On ne peut pas demander plus aux citoyens et on ne peut pas ne rien faire. En réalité, avec l'hydrogène, techniquement et économiquement, on peut le faire.

Deux projets concrets d'ici 2021

Haffner Energy estime qu'en déployant dans un premier temps 2000 stations sur le territoire, on pourrait satisfaire 30% de la mobilité, et créer 100 000 emplois. La technologie peut être vendue soit à des collectivités, soit à des énergéticiens comme Total, Shell ou Engie, soit à la grande distribution qui distribue déjà des carburants. A ce jour, deux projets vont se concrétiser, avec mise en service/phase d'essais en 2020 et commercialisation en 2021. A Vitry-le-François dans la Marne où se trouve l'entreprise, et à Strasbourg. Elle pourront alimenter respectivement 260 et 1080 véhicules. À Strasbourg, environ 50% de l’hydrogène produit devrait être injecté dans le réseau de gaz naturel.

Et ce n'est qu'un début. "La Californie et certains pays scandinaves sont très intéressés. La France n’est pas forcément le pays où l’écosystème est le plus favorable. Il faut de la volonté politique", concède Philippe Haffner. Il ajoute : "je vais lancer un défi au gouvernement et à M. Macron : on peut imaginer, si une décision politique forte est prise et sans que cela ne coûte cher à l'Etat, mettre en place des dispositifs réglementaires et législatifs qui permettent de faire que la France soit décarbonée ou quasiment dès 2035, donc bien plus vite que ce qui avait été anticipé auparavant avec le plan de Nicolas Hulot."

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L’état italien condamné à informer la population des risques liés à l’utilisation des téléphones portables.

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ET EN FRANCE?

Par un jugement du 13 Novembre 2018, publié le 15 janvier 2019,  le Tribunal Administratif du Lazio (Rome) a condamné l’Etat italien, l’obligeant à une campagne d’information sur les risques sanitaires liés à l’utilisation des téléphones portables et sans fil. L’Etat italien n’a pas fait Appel de cette décision.
 
Le Jugement invoque, dans ses motivations, les effets sanitaires provoqués par l’utilisation des téléphones portables et sans fil, et donc les risques à court et long terme sur la santé tels que décrits par la littérature scientifique, notamment sur les jeunes et sur les enfants, ainsi que sur les mesures indispensables à adopter pour leur utilisation. Il insiste également sur les risques environnementaux.
 
La campagne d’information et d’éducation, objet de la condamnation citée, doit être mise en œuvre dans un délai de six mois à compter de la notification en utilisant les moyens de communication les plus appropriés pour assurer une large diffusion des informations qu’elle contient.
 
La question du pourquoi de l’omerta française sur le sujet, de la résistance au droit à l’information, que ce soit par les pouvoirs publics ou par des institutions comme l’Education Nationale, se pose de manière encore plus crue au regard de cette décision d’un Tribunal Administratif italien.
 
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Or, de plus en plus de personnes souffrent cruellement de ces effets sanitaires dans un mépris encore très ostensible. Malgré une interdiction des téléphones portables au collège, dont les motivations sont tout sauf sanitaires, l’Education Nationale renforce son développement des technologies sans fil. Les opérateurs ont de plus en plus les mains libres grâce à la déréglementation actuellement en oeuvre. On assiste au développement de la 5G dont les expérimentations se font dans une discrétion coupable, sans aucune étude d’impact sanitaire préalable, malgré les fréquences employées et la généralisation de l’exposition des populations au brouillard électromagnétique.
 
Il est à rappeler que les avocats de l’association A.P.P.L.E.  - Associazione Per la Prevazione e la Lotta all’ Electrosmog -  se sont appuyés notamment sur les données de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) fournies dans le cadre des actions sur le Phone Gate :
 
L'association Robin des Toits demande :
 
le maintien de la téléphonie fixe (RTC);
un moratoire quant au déploiement de la 5G;
que le gouvernement prenne ses responsabilités quant à la nécessité d’une réelle information sur les effets sanitaires des technologies sans fil et des codes de bonne utilisation liés à ces appareils, donc de ne pas être acteur d’une crise sanitaire d’importance qui pointe déjà le bout de son nez ;
qu’il oblige à la transparence quant aux spécificités des appareils mis sur le marché.
 

Publié dans Les bonnes nouvelles

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