Grève scolaire pour le climat : «En 2050, vous serez morts, pas nous !»

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La première édition française du rassemblement des jeunes pour le climat a rassemblé un millier de lycéens et d'étudiants au pied du ministère de la Transition écologique, à Paris.

François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a dû sentir ses fenêtres tinter ce vendredi après-midi. Un petit millier de jeunes, en grève scolaire pour le climat, s’étaient donné rendez-vous au pied de son ministère (boulevard Saint-Germain à Paris) avec banderoles et mégaphones, pour réclamer une politique environnementale plus ambitieuse, aux cris de «et un, et deux et trois degrés, crime contre l’humanité».

Le rassemblement était annoncé depuis le 8 février. 300 étudiants réunis en assemblée générale sur le campus de Jussieu avaient voté à l’unanimité le début d’une grève scolaire pour ce 15 février, reconductible chaque vendredi. L’objectif : faire monter la pression jusqu’au 15 mars, date de la grève scolaire internationale lancée par l’égérie des jeunes écolos, Greta Thunberg.

«Je suivais tout ce que se passe ailleurs en Europe, en Belgique, en Allemagne et j’avais hâte que ce mouvement arrive chez nous !» s’enthousiasme Anouk, en 1ère ES au lycée Balzac dans le XVIIe arrondissement. «En France, les unions lycéennes sont très politiques, je ne me voyais pas aller les voir pour organiser une grève écolo.»


«Gouvernement dans l’inaction»

La particularité du mouvement français est de présenter chaque semaine au gouvernement une revendication «impérative pour éviter le désastre écologique», d’après les termes du manifeste publié dans la foulée de l’AG de Jussieu. La première, annoncée la semaine dernière, était de débloquer des moyens exceptionnels et contraignants pour s’engager dans la voie d’une réduction annuelle de 4% d’émissions de gaz à effet de serre.

«Une semaine pour faire avancer une revendication, c’est bien sûr un laps de temps très court mais c’est à la mesure de l’urgence climatique. Avec une demande hebdomadaire, on veut imposer notre agenda au gouvernement», explique Claire Renauld, en master d’affaires publiques à la Sorbonne et co-organisatrice de la grève. «Même si le gouvernement continue à se complaire dans l’inaction, cela nous permettra aussi de montrer aux citoyens l’ampleur des mesures à prendre», complète Antoine Soulas, étudiant à l’ENS d’Ulm et autre co-organisateur.

Si ces revendications ne sont pas entendues, les jeunes promettent dans leur manifeste «d’entrer en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile». L’objectif du jour : bloquer la circulation sur le boulevard Saint-Germain, pour ne laisser passer que les bus, n’a pas pu être mis en œuvre face à l’importante présence policière. Mais en bloquant temporairement le boulevard par un sit-in, les jeunes manifestants ont au moins réussi à convaincre les CRS de les laisser avancer jusqu’à l’entrée du ministère.

A peine arrivés, les plus motivés y improvisent une AG : faut-il tenter d’envoyer des représentants au ministre pour discuter ou se contenter de protester ? Le mégaphone circule et les avis divergent. «Si on refuse de négocier, on va perdre toute crédibilité», estime un lycéen. «Si on refuse le dialogue aujourd’hui, c’est parce qu’eux ont refusé l’action pendant des années», lui répond un autre.


Ne plus avoir d’enfant

Un peu en retrait, Neil, étudiant à Sciences-Po qui préfère ne pas donner son vrai prénom, soupire en entendant résonner des slogans anticapitalistes. «C’est important de porter un message non partisan, qui ne soit pas spécifiquement de gauche. L’environnement est un problème qui concerne tout le monde, il ne faut pas se couper des sympathisants d’autres courants politiques.»

Si la question des stratégies à adopter divise, tous rappellent l’urgence à agir et le caractère exceptionnel de l’enjeu. «La situation est inacceptable. On sait que certaines mesures permettraient de limiter les problèmes climatiques et rien n’est fait, juge Maud, 16 ans, en 1ère S à Louis-le-Grand. C’est à nous, les jeunes, de pousser pour que ça bouge parce que c’est de notre futur dont il s’agit, ce dont personne n’a l’air de se rendre compte.»

Certains ont l’impression d’être nés avec l’écologie, mais d’autres avouent sans complexe n’être pleinement conscients des enjeux du dérèglement climatique que depuis peu. C’est le cas de Quentin, 16 ans, lycéen à Claude-Monet, dans le XIIIe arrondissement. «Je ne me sens vraiment concerné que depuis le début de cette année scolaire. Avec tous les rapports qui paraissent, les mauvaises nouvelles qui s’accumulent. Les insectes et les oiseaux qui disparaissent, tous ces poissons morts en Australie, les vagues de froid en Amérique du Nord… Ça nous montre que la planète court à sa fin et qu’il faut qu’on se bouge maintenant.»

Alice, 19 ans, qui se dit pourtant sensibilisée à ces questions depuis plusieurs années, sent, elle aussi, l’urgence monter. «On a de plus en plus peur. Aujourd’hui j’en suis à un point où je ne veux plus avoir d’enfants parce que je ne veux pas qu’ils vivent dans un monde sans futur.» Un peu plus loin une pancarte brandie vers les fenêtres du ministère rappelle : «55 degrés en 2050 ? Vous serez morts. Pas nous.»

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Chaque seconde, 3,2 arbres sont coupés uniquement pour fabriquer du papier toilette

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Etes-vous prêts pour le papier toilette lavable ?

Après les couches lavables, les serviettes hygiéniques lavables, le film alimentaire réutilisable, le nouvel accessoire zéro déchet : le papier toilette lavable.

Etes-vous prêts à y passer ?
Dans son livre No impact Man, Colin Beavan raconte comment il a vécu un an en tentant de réduire au maximum son empreinte environnementale. Il raconte que la première question narquoise de son entourage lorsqu’il explique son expérience, c’est « comment tu as fait pour le papier toilette ? » En effet, comment fait-on pour se passer de papier toilette lorsqu’on est dans une démarche zéro déchet ? Passer au papier toilette lavable. Une démarche radicale.


Papier toilette lavable : la tendance ultime du zéro déchet

Savez-vous que chaque seconde, 3,2 arbres sont coupés uniquement pour fabriquer du papier toilette(1) ? Si vous aussi, cela vous révolte de devoir couper des arbres pour vous essuyer les fesses, vous avez deux solutions : comme nous opter pour un papier toilette issu de fibres 100 % recyclées, ou choisir un papier toilette lavable.


Vivre sans papier toilette, est-ce possible ?
Le papier toilette lavable ressemble aux serviettes hygiéniques lavables ou autres linges réutilisables : une face en coton, souvent réalisée avec un joli tissu coloré, et une face en matière absorbante type tissu éponge.

On utilise son papier toilette normalement (une ou deux feuilles suffisent) et on le glisse dans un sac prévu à cet effet. Puis on passe le tout à la machine ! Pour ses adeptes, une solution propre, économique et écologique. Mais aussi plus confortable que le papier toilette jetable : « Oh oui ! Doux et épais » répond la créatrice de Petit Poh, boutique en ligne d’articles zéro déchet.


Rapide calcul

Passer au papier toilette lavable, pourquoi pas donc ? On a un doute cependant sur le côté économique du processus. Le Pr Stéphane Gayet a réalisé un rapide calcul : un essuyage au papier toilette jetable équivaudrait à 0,03 centimes et un essuyage au papier lavable à 0,04 centimes(2). Ceci dit, on peut réduire les coûts en réalisant son papier toilette soi-même.

On peut aussi passer par une étape transitionnelle sans supprimer totalement le papier toilette classique chez soi, comme le raconte la blogueuse de Terre-agir : « j’ai décidé de n’utiliser ce papier toilette lavable que pour les petites commissions, pour ma fille de 3 ans et moi. Que les amis et la famille se rassurent, Il y aura donc toujours du papier toilette jetable à la maison mais nous en consommerons moins ».

Une solution plus hygiénique et écologique qu’il n’y paraît !

Alors, prêts à supprimer le papier toilette ? On notera également qu’une minorité de personnes utilisent du papier toilette dans le monde : adeptes du zéro déchet malgré eux, la majorité des humains utilisent du papier journal, des végétaux ou leur main pour s’essuyer.
De même, dans les pays asiatiques ou musulmans, les gens se serve d’une douchette ou d’une bassine d’eau pour se nettoyer après avoir fait leurs besoins.

Références :

 

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Bonne nouvelle : Nutella continue de perdre des parts de marché

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Face à la concurrence et la défiance d’une partie des consommateurs, la célèbre pâte à tartiner a perdu 10 points de parts de marché en cinq ans, explique BFMTV.


Le Nutella a un peu moins la cote, mais est encore loin de connaître la crise. C’est ce que souligne BFMTV dans un article consacré à la célèbre pâte à tartiner. Elle reste l’un des produits phare du caddy des Français, mais son leadership s’effrite au fil des années, comme en atteste la baisse de ses parts de marché, tombées de 85% en 2013 à 75% en 2018. Sa croissance est également moins rapide que celle du marché, qui est de 3 à 4% par an.

Ces dernières années, le Nutella a dû faire part à une défiance grandissante. La faute à son image de malbouffe, ou au fait qu’il est associé à l’huile de palme, pointée du doigt depuis des années par les écologistes et les défenseurs de la cause animale. Sur son site internet, Nutella défend ainsi cet ingrédient, présenté comme étant "d’excellente qualité" dans son produit. "L'huile de palme de Nutella est une huile sûre, comme toutes les autres huiles végétales de qualité", assure Nutella, vidéo à l’appui.


Des consommateurs "de plus en plus intéressés par des marques de niche"

Mais cela ne suffit pas vraiment à rassurer les consommateurs. Une aubaine pour la concurrence, qui grignote doucement mais sûrement des parts de marché à la pâte à tartiner italienne. BFMTV liste plusieurs marques qui s’attaquent ces dernières années au monopole de Nutella, au premier rang desquelles Banania, Barilla ou Milka, qui a lancé dernièrement sa pâte à tartiner, arrivée dans les rayons fin janvier.

D’autres pâtes à tartiner profitent de leur étiquette "bio" ou "sans huile de palme" pour s’imposer auprès des consommateurs petit à petit. BFMTV cite la Nocciolata, produite par la marque italienne Rigoni di Asiago, et qui pèse déjà 4% de parts de marché avec une croissance à deux chiffres ces dernières années.

"Les consommateurs se montrant de plus en plus intéressés par des marques de niche, avec de meilleurs ingrédients et une image de marque proche de leurs valeurs en tant que consommateurs", selon Emil Fazira, spécialiste des questions d'alimentation à Euromonitor International, interrogé par l’AFP. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour Nutella.

 

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Les insectes pourraient disparaître de la planète d’ici 100 ans

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papillon des champs

Les scientifiques mettent en garde contre un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels ».


Les insectes du monde entier sont en voie d’extinction, menaçant d’un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels », s’est alarmé, fin janvier, la revue scientifique mondiale Biological Conservation. Plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers sont menacées, selon les chercheurs. Leur taux de mortalité est huit fois plus rapide que celui des mammifères, oiseaux et reptiles. Au cours des trente dernières années, la masse totale des insectes existant dans le monde a diminué de 2,5 % chaque année.

A ce rythme, s’inquiètent les scientifiques, ils pourraient disparaître d’ici à un siècle. « C’est très rapide. Dans dix ans, il y aura un quart d’insectes de moins, dans cinquante ans, plus que la moitié, et dans cent ans, il n’y en aura plus », a déclaré au Guardian dimanche 10 février Francisco Sánchez-Bayo, de l’université de Sydney (Australie), qui a collecté les données avec Kris Wyckhuys de l’Académie des sciences agricoles à Beijing (Chine). La plupart des études analysées ont été réalisées en Europe occidentale et aux Etats-Unis.


98 % des insectes ont disparu à Porto Rico depuis trente-cinq ans

Les insectes sont « essentiels » au bon fonctionnement de tous les écosystèmes, expliquent les chercheurs. Ils pollinisent les plantes, recyclent les nutriments et servent de nourriture de base aux autres animaux. Leur disparition « aura des conséquences catastrophiques à la fois pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l’humanité », s’alarme Francisco Sanchez-Bayo. L’un des impacts majeurs concerne les nombreux oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons qui se nourrissent d’insectes. « Si cette source de nourriture leur est enlevée, tous ces animaux mourront de faim », a-t-il dit.

Des effondrements de populations d’insectes ont récemment été signalés en Allemagne et à Porto Rico, où une récente étude a révélé une chute de 98 % des insectes terrestres depuis trente-cinq ans, mais l’étude montre clairement que la crise est mondiale. Les papillons et les papillons de nuit sont parmi les plus touchés. Le nombre d’espèces de papillons a chuté de 58 % sur les terres cultivées en Angleterre entre 2000 et 2009. Le Royaume-Uni a subi les plus fortes chutes d’insectes jamais enregistrées, bien que cela soit probablement le résultat d’une étude plus intensive que dans la plupart des autres pays.

Les abeilles ont également été gravement touchées, la moitié seulement des espèces de bourdons recensées en Oklahoma aux Etats-Unis en 1949 étant présentes en 2013. Le nombre de colonies d’abeilles aux Etats-Unis était de six millions en 1947, 3,5 millions ont disparu depuis. Il existe plus de 350 000 espèces de coléoptères et on pense que beaucoup d’entre elles ont décliné, en particulier les dendroctones du fumier. Si on dispose de beaucoup moins d’informations sur les mouches, fourmis, pucerons, insectes boucliers et criquets, les experts affirment qu’il n’y a aucune raison de penser qu’ils s’en sortent mieux que les espèces étudiées.


L’agriculture intensive pointée du doigt

« Si nous ne changeons pas nos méthodes de production alimentaire, les insectes dans leur ensemble s’engageront sur la voie de l’extinction dans quelques décennies », écrivent les chercheurs, pour lesquels l’agriculture intensive est la cause principale du déclin des populations d’insectes, en particulier la forte utilisation des pesticides. L’urbanisation et le changement climatique sont également des facteurs importants.

Selon M. Sanchez-Bayo, la disparition des insectes semble avoir commencé à l’aube du XXe siècle, puis elle s’est accélérée dans les années 1950 et 1960 et a atteint des « proportions alarmantes » au cours des deux dernières décennies. Les nouvelles classes d’insecticides introduites au cours des vingt dernières années, y compris les néonicotinoïdes et le fipronil, ont été particulièrement dommageables car ils sont utilisés régulièrement et persistent dans l’environnement : « Ils stérilisent le sol, tuant tous les vers blancs. » Cela a des effets même dans les réserves naturelles avoisinantes : les 75 % de perte d’insectes en Allemagne ont été enregistrés dans des zones protégées.

Publié dans Nature, Pollution

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Agnès Buzyn, ministre de la santé et commerciale chez Sanofi envisage d'imposer le vaccin contre la grippe

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buzyn-sanofi

Voici un résumé de son interview du 7 février sur Europe 1, elle est à lire en entier. Je fais ici une retranscription d'un mail reçu par Guillaume Chopin de l'association internationale pour une santé naturelle, scientifique et humaniste.

 Interview hallucinante de la ministre Buzyn sur Europe 1
 

Savez-vous qui « tire les ficelles » dans ce gouvernement ? Qui décide vraiment des choix vitaux pour la santé des Français ?

Réponse dans l’interview invraisemblable de la ministre Agnès Buzyn, le 7 février dernier. Préparez-vous à tomber de votre chaise.

Car cette interview montre clairement qu’il y a 2 personnes à l’intérieur du cerveau de Mme Buzyn ! Il y a la médecin et scientifique, bien obligée d’avouer certaines vérités…Et il y a la défenseuse farouche de Sanofi et Big Pharma, qui est prête à dire n’importe quoi !

Vous allez voir, c’en est presque fascinant.

A quelques secondes d’intervalle, sur Europe 1, la ministre Buzyn-Sanofi contredit violemment la ministre Buzyn-médecin !

Mais avant de vous livrer cette pépite, il faut rappeler les liaisons dangereuses entre Mme Buzyn, Sanofi et le vaccin contre la grippe :
Vaccin contre la grippe : petit rappel des épisodes précédents
Déjà en 2017, le journal Le Monde titrait : « La grippe, un bon filon pour Sanofi » - car ce laboratoire est très bien positionné sur les vaccins anti-grippe.

Puis, à l’automne 2018, Agnès Buzyn a accepté un doublement du prix du vaccin anti-grippe. Le vaccin contre la grippe est passé en 2018 de 6,20 euros à 11,13 euros.Cela coûtera donc près du double à la Sécurité sociale… alors que le nouveau vaccin n’apporte quasiment RIEN en termes de santé publique[1] !
Pour Sanofi, en revanche, cela veut dire deux fois plus de rentrées financières. Et enfin, en janvier dernier, Madame Buzyn a fait encore plus fort !
Elle a annoncé qu’à l’automne prochain, toutes les pharmacies de France pourront vacciner tout le monde contre la grippe ! Je dis bien tout le monde, y compris ceux pour lesquels le vaccin n’est pas recommandé, comme les adultes en bonne santé de 18 à 65 ans.
Les recettes financières de Sanofi vont donc être multipliées par 2, 3 ou 4, sans le moindre intérêt pour la santé des Français !
 
Toutes ces décisions sont la preuve de l’influence de Sanofi sur ce gouvernement.
Mais l’interview de Madame Buzyn est peut-être encore plus éclairante :
Elle veut vacciner tout le monde… mais reconnaît que le vaccin ne marche pas !
Car voici comment commence l’entretien :

La journaliste : « l’épidémie de grippe a déjà fait plus de 1 000 morts, combien de victimes précisément ? »

La ministre Agnès Buzyn : « 1 100 en surmortalité par rapport à ce qui est attendu dans un mois normal, et c’est la raison pour laquelle je me bats pour la vaccination des personnes âgées et des soignants ».

Vous voyez : à peine 25 secondes d’interview, la ministre vante déjà le vaccin contre la grippe !

Et pourtant, quelques secondes plus tard, elle avoue que le vaccin est LARGEMENT INEFFICACE !

La ministre : « Sur le virus classique, la souche A, le vaccin couvre à peu près 50 % des gens, et sur l’autre virus qui circule, la couverture est très médiocre, à 20 %, ce qui peut expliquer les mauvais chiffres »

La journaliste : « ah oui, 20 % c’est très bas, donc le vaccin n'est pas vraiment efficace ? »

La ministre : « le vaccin est moyennement efficace, c’est pour ça que les gestes de protection : se laver les mains, tousser dans sa manche, éviter de postillonner, tous ces gestes de barrière qu’on conseille sont vraiment très importants, notamment lorsque le vaccin est très peu efficace ».

Vous voyez la contradiction ?

Mme Buzyn dit dès le début qu’elle se bat pour la vaccination comme réponse fondamentale à l’épidémie de grippe……et 30 secondes plus tard, elle reconnaît que le vaccin est « très peu efficace » et qu’il faut absolument adopter des gestes simples de prévention ! Et ce n’est pas fini… le « meilleur » est à venir :

La journaliste : « il n’y a pas de moyen de faire un vaccin plus efficace ? »

La ministre : « le problème c’est que chaque vaccin est un pari : on est obligé de parier sur les souches qui vont circuler 6 mois avant que le premier virus n’apparaisse.

Le temps de fabriquer un vaccin est de plusieurs mois. Donc les industriels parient sur les mutations qui vont venir. De temps en temps, le pari est gagné, de temps en temps il est moyennement gagné, parfois pas du tout ».Oui, la ministre avoue franchement que le vaccin contre la grippe est un « pari » ! C’est parfaitement exact scientifiquement, car il est impossible de savoir à l’avance quelle souche de la grippe va circuler.

Mais c’est justement pour ça qu’il ne faut PAS TOUT MISER SUR LA VACCINATION ! Si le vaccin est un « pari », qui parfois n’est « pas gagné du tout », il est URGENT de proposer d’autres solutions contre l’épidémie !

Par exemple, pourquoi Mme Buzyn ne parle-t-elle JAMAIS de la vitamine D, dont il est avéré scientifiquement qu’elle prévient toutes les infections hivernales – la grippe et les autres[2] ! Peut-être parce que cela ne ferait pas gagner d’argent à Sanofi ?

Je ne vois pas d’autre explication… surtout vu la suite de l’interview :
Deuxième aveu INCROYABLE de la Ministre
Quelques secondes plus tard, Madame Buzyn-médecin lâche un deuxième pavé dans la marre : « On sait que chez les gens très âgés, le vaccin est très peu efficace parce que leur système immunitaire fonctionne très mal pour répondre à la vaccination ».

C’est exact, et on le sait depuis longtemps : le vaccin contre la grippe ne fonctionne pas chez les personnes les plus à risque !Cela a d’ailleurs été confirmé de façon tragique dans une maison de retraite de Lyon, en 2016. Suite à une épidémie de grippe dans cet établissement, on a déploré 6 morts parmi les résidents parfaitement vaccinés[3] !

Mais c’est encore une preuve qu’il faut arrêter de tout miser sur le vaccin, non ?

Pas du tout, répond Madame Buzyn-Sanofi !

« C’est pour ça que les soignants, dans les hôpitaux, dans les Ehpad, doivent être vaccinés eux-mêmes pour protéger », explique-t-elle !

Et voilà comment la ministre retombe sur sa seringue ! Pourtant, cette « solution » n’est absolument pas efficace, et on le sait très bien ! Voici la conclusion scientifique de la plus sérieuse revue d’étude sur le sujet, réalisée par la Fondation Cochrane :

« Cette revue ne fournit pas de preuves raisonnables pour soutenir la vaccination des professionnels de santé pour prévenir la grippe chez les personnes âgées de 60 ans ou plus résidant dans des établissements de soins »[4] Aucune preuve scientifique de l’intérêt de vacciner les soignants !

Mais ce n’est pas ça qui arrête Madame Buzyn-Sanofi, qui en rajoute même une couche :

« J’ai demandé un effort particulier, notamment à l’ordre des médecins, des infirmiers, des kinésithérapeutes, pour qu’ils fassent une campagne pro-vaccin, je verrai quel sera cette année le taux de couverture des soignants, si vraiment ça ne progresse pas, peut-être que nous en reviendrons à l’obligation ».

Obligation, le mot est lâché !

Après les 11 vaccins obligatoires pour les nourrissons, Mme Buzyn va peut-être obliger les professionnels de santé à se vacciner contre la grippe ! Il est vrai que les médecins et soignants sont à peine 25 % à se vacciner contre la grippe…mais c’est simplement la preuve qu’ils ne croient pas à ce vaccin[5], et ils ont raison.

Troisième aveu : la Ministre elle-même est malade !

Tout au long de l’interview, Mme Buzyn a une voix très éraillée et tousse… Du coup, un des journalistes l’interroge :

Le Journaliste : « Madame la Ministre, vous êtes enrhumée ?

La ministre : « Non j’ai une trachéite, ce n’est pas la grippe, je suis vaccinée »

Précisément, Madame la Ministre !

C’est généralement ce qui arrive quand on mise tout sur le vaccin ! Parce que, voyez-vous, en hiver, on risque d’attraper toutes sortes d’infections qui n’ont rien à voir avec la grippe (trachéites, bronchites, etc..). Et figurez-vous que même les « grippes » sont rarement des grippes !

Car il existe plus de 200 autres virus qui causent les mêmes symptômes que la grippe ! Les scientifiques ont même découvert que, sur 100 grippes « apparentes », seules 14 sont des vraies grippes, soit 1 sur 7 ![6] Donc même si le vaccin contre la grippe était efficace, on aurait tout intérêt à prendre soin de notre système immunitaire pour nous protéger contre toutes les infections !

Le problème, c’est que les remèdes les plus efficaces sont « naturels » (vitamine D, vitamine E, propolis, échinacée, etc.)… et qu’ils ne rapportent rien à Big Pharma ! Voilà sans doute pourquoi Madame Buzyn-Sanofi ne parle pas de ces remèdes… et voilà pourquoi elle tombe malade en hiver !


Sources

[1] http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=62464573
 
[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16959053

[3] https://www.la-croix.com/Sciences/Sante/Grippe-meurtriere-dans-maison-retraite-Lyon-2017-01-08-1200815569

[4] https://www.cochrane.org/fr/CD005187/la-vaccination-antigrippale-des-professionnels-de-sante-qui-soccupent-de-personnes-agees-de-60-ans

[5] https://www.huffingtonpost.fr/2017/01/17/pourquoi-seuls-25-a-30-des-medecins-infirmiers-et-aide-soignan_a_21655995/

[6] 2008–2009 Influenza Season Week 15 ending April 18, 2009». FluView: A Weekly Influenza Surveillance Report Prepared by the Influenza Division (Centers for Disease Control and Prevention). 24 April 2009

Publié dans Nutrition & Santé

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